Le basket-ball connaît une popularité croissante au Burundi, séduisant les fans de tous âges, particulièrement les jeunes. Avec des sponsors présents, des équipes renforcées par des joueurs étrangers et une médiatisation accrue, les clubs burundais brillent dans la région et ont participé plusieurs fois à la Basketball Africa League. « Le basket est un show maintenant », affirme un passionné. Pourquoi cet engouement, ce temps de « gloire » ? « Le basket-ball est plus qu’un simple sport au Burundi : c’est une activité qui unit les fans, favorise les rencontres et crée une dynamique sociale autour des terrains », explique un président de club.
Malheureusement, les infrastructures ne suivent pas cette évolution. Le pays ne possède aucun terrain aux normes internationales, entraînant l’interruption des matchs en cas de pluie. Lors d’une rencontre entre Urunani et Dynamo, deux rivalités emblématiques qui façonnent l’histoire du basket burundais et captivent des milliers de fans, une averse a stoppé le jeu au deuxième quart-temps. Sans remboursement, les spectateurs s’indignent : « C’est honteux de voir les supporters partir alors que certains avaient payé des billets jusqu’à 50 000 francs ».
Certes, ces infrastructures dépassent de loin les moyens des clubs et fédérations. Les services de l’Etat doivent impérativement contribuer. Mais, il faut qu’il y ait la volonté et cela doit être compris en termes de projets, de programmes. Un pourcentage des taxes et prélèvements perçus lors des événements sportifs devrait financer ces projets.
Chaque année, dans sa loi des finances, l’Etat devrait accorder un soutien financier pour leur réalisation. D’ailleurs, des promesses pour la construction d’un terrain à standard international sont là. Il y a trois ans, le ministre des Sports a posé la première pierre d’un terrain aux normes internationales à Bujumbura, mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Les infrastructures sportives deviennent des moteurs de cohésion sociale, de fierté locale et de diversification culturelle d’une ville. La mairie de Bujumbura et d’autres parties prenantes devraient être associées à ces projets. Bref, c’est possible.
La passion pour le basket-ball burundais continue de grandir. Sans exiger des investissements faramineux ou des projets d’infrastructures ambitieux, il est essentiel d’assurer un minimum de confort pour le spectacle. Des infrastructures adéquates deviendraient des moteurs de cohésion sociale et permettraient au Burundi d’accueillir des compétitions internationales, stimulant son développement socio-économique.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.