Pour Mgr Ntamwana, il ne faut pas écarter cet aspect de banditisme : « Notre pays ne peut pas échapper à la pauvreté qui s’installe. » Il indique qu’il est donc utile que l’on puisse aiguiser davantage la pensée pour identifier exactement qui est en train de faire cela. Alors qu’une opinion est effrayée par une rébellion en gestation, l’Archevêque de Gitega déclare qu’il ya effectivement des menaces qui lui font aussi peur. Cependant, il estime qu’il n’est pas encore en mesure de confirmer son existence. Pour lui, même si la situation n’est pas encore alarmante, elle donne à réfléchir.
Les leaders politiques en exil : une préoccupation
Mgr Simon Ntamwana n’y va pas par quatre chemins : « Chaque fois qu’un compatriote est forcé à l’exil ou tout simplement s’exile lui-même, même si l’on ne voit pas qu’il est directement menacé, la question est tout de suite soulevée. » Selon lui, c’est comme dans une famille : même si Papa ou Maman n’ont pas parlé d’une voix menaçante et quand l’un des enfants sort et ne veut pas rester avec d’autres enfants, il y a tout de suite une préoccupation. « Il ne faut pas laisser nos compatriotes à l’extérieur comme si cela ne nous intéresse pas », conseille-t-il. Que des personnes responsables de l’action politique, constate l’Archevêque de Gitega, soient à l’extérieur, cela reste inquiétant. Et de préciser que ce n’est pas possible que nous en restions là : « Cinquante ans de violence sont suffisants. La guerre n’est jamais le moyen d’arriver au bonheur. »