C’était à la veille du 1er mai quand le président de la République a annoncé, dans son discours, que les produits de base (manioc sec, farine de manioc, de maïs, farine pour fabriquer les pains, des pommes de terre, du haricot, du riz, de l’huile de palme…etc.) allaient être exonérés de toutes taxes.
Cette mesure devait être fonctionnelle, dès le 15mai. Six jours après sa mise en vigueur, les prix de certains produits n’ont que légèrement baissé, contrairement aux attentes de la population.
Au marché central de Bujumbura, le prix d’un kilo de pommes de terre initialement fixé à 700 Fbu est à 650 Fbu ; un kilo d’oignons rouges qui coûtait 2800Fbu vaut actuellement 1.800 Fbu. Un bidon de 5l d’huile de palme qui était auparavant à 11.500 Fbu est maintenant à 9 500 Fbu, tandis que le prix d’un kilo de haricots rouges (1.000 Fbu) est resté le même. Celui d’un kilo de haricots jaunes a diminué de 200 francs (de 1.800 Fbu à 1.600 Fbu).
Le riz, qui varie selon son origine et sa qualité, a lui aussi chuté de prix : celui importé de la Tanzanie qui coûtait 2500Fbu avant, est maintenant à 2.200 Fbu, tandis que celui dit "Zambiya" est passé de 1.800 Fbu à 1600Fbu. Quant à celui communément appelé « maregete », il coûte 1.400 Fbu au lieu de 1.700Fbu le kilo.
Pour ce qui est de la farine de manioc qui s’achetait à 1.000 FBu le kilo avant la mesure présidentielle, son prix n’a baissé que de 100 Fbu.
Malgré cette réduction des prix, certains produits comme le riz (local et tanzanien) et les oignons sont difficiles à trouver sur le marché : « Nous pensons que la récolte en Tanzanie a été aussi mauvaise qu’au Burundi », explique un vendeur pour justifier cette insuffisance de produits sur le marché.