Vendredi 30 mars, à l’école polytechnique de Kigobe, c’est un tournoi disputé qui s’annonce. La communauté chinoise sur place croise le fer avec la sélection burundaise. Une occasion pour la FBB de lancer son projet « Shuttle Time ».
C’est un pari gagné pour la Fédération Burundaise de Badminton(FBB). L’élection d’un nouveau comité était une tâche loin d’être facile, les egos des uns et des autres rivalisant. « Désormais, la balle est dans notre camp. A nous d’insuffler une nouvelle dynamique et de rattraper le temps perdu », promet Francois Ndondo, président de la FBB. Opposés aux Chinois, férus de cette discipline, c’est un vrai test qui attend les badistes burundais (ils sont issus des clubs de Bubanza, Ngozi et Bujumbura, NDLR).
Ainsi, avec sept rencontres au programme, dont 3 doubles messieurs, 1 double mixte, 1 double dames et deux simples messieurs et dames, ils espèrent améliorer plusieurs secteurs de leur jeu. « Une mise en jambe nécessaire surtout que le début du championnat est prévu dans quelques jours », estime Clément Karongora, joueur.
Avec son entame, Clément ne doute pas que de nouvelles pépites pourront se révéler : « C’est l’objectif ! Avoir une jeune garde pour assurer la relève. »
Le milieu scolaire, la base
La FBB compte implanter cette discipline dans le milieu scolaire. C’est alors dans ce cadre, avance M.Ndondo, qu’interviendra le projet « Shuttle time ». Ce dernier consiste, pour la fédération internationale, à appuyer la FFB en fournissant une expertise technique (des formateurs qualifiés pour initier les entraîneurs burundais) et un appui logistique (raquette, volant, filet, etc).
Une bonne base, estime-t-il, qui permettra d’avoir une association dans chaque province et de donner une chance aux badistes burundais de se frotter aux autres pays dans des compétitions internationales.
Concernant le manque criant d’infrastructures, notamment les terrains de jeu, il tranquillise : « Nous n’avons pas à nous faire de souci sur ce point. Rien qu’à Bujumbura, nous avons plus de trois terrains (la salle de l’école française, celle du gymnase du campus Kiriri et une autre du Cercle nautique.»
Seulement, poursuit-il, à cause de l’effet du vent, pratiquer le badminton dehors devient difficile. Quant à tracer un terrain et monter un filet, c’est facile, estime-t-il.
Il demande au gouvernement de mettre les bouchées doubles afin de construire un gymnase omnisport moderne. « Autrement, accueillir un rendez-vous d’envergure internationale reste utopique pour le Burundi ».