Le 22 octobre dernier, les quatre journalistes du Groupe de Presse Iwacu ont bouclé une année d’incarcération. Dans sa déclaration, le directeur du journal a évoqué la demande d’une grâce présidentielle pour la libération de nos collègues. Certaines personnes se disent « choquées », cette demande sonnerait comme un « aveu » de culpabilité. Depuis Galilée , l’histoire montre qu’il faut parfois faire le dos rond. Nous avons l’intime conviction de leur innocence. C’est très facile de condamner, mais ceux qui nous critiquent devraient se mettre à la place de nos amis. Une année en prison , pour rien, c’est long, très long. Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est qu’ils retrouvent leur liberté. Demander que le président use de la grâce présidentielle ne constitue pas un aveu, sauf peut-être un aveu d’impuissance.