Certaines rues de Bujumbura sont en piteux état comme si elles étaient laissées à l’abandon. Très fréquentées, elles ressemblent pourtant à des dépotoirs avec des eaux stagnantes un peu partout. Un cauchemar pour les usagers. Exemple : l’avenue de la Santé à Buyenzi. Drôle de nom ou ironie du sort.
Aspérités de surface, nids-de-poule, flaques d’eau, caniveau plein d’eaux puantes … Voici l’image qu’offre l’avenue de la Santé. Au début de cette avenue, près du chef-lieu de la zone Buyenzi, des nids-de-poule obligent tout chauffeur à ralentir. Près du portail de l’Institut National de Santé publique (INSP), des eaux usées coulent en pleine rue. Les nids-de-poule profonds font un diamètre de plus de 3 mètres au milieu de cette voie.
Interrogés, les usagers de cette avenue ne mâchent les mots. « Cette avenue ne mérite pas d’être à Bujumbura », regrette Ernest Iranyongeye, un mécanicien rencontré à Buyenzi. Souvent, raconte-t-il, des passagers tombent dans ce caniveau ou dans ces eaux. « Trois filles qui venaient à pied du marché de Ruvumera sont tombées ce matin dans ce caniveau. C’est nous qui les avons littéralement repêchées ».
« Des véhicules freinent toujours sur nous », témoigne Dieudonné Nimubona, un transporteur de personnes sur vélo dans cette zone. Des fois, ajoute-t-il, les chauffeurs nous renversent. « Nous cherchons une partie où les nids-de-poule ne sont pas encore profonds, ce qui cause souvent des accidents. Nos vélos tombent toujours en panne à cause de ces trous », renchérit M. Nimubona.
« Mon bus s’est embourbé dans à cet endroit. J’ai dépensé 30 mille BIF pour le de désembourber », raconte un chauffeur qui veut garder l’anonymat. Une route très utilisée comme celle-ci devrait être toujours en bon état.
Les usagers sont intarissables sur leurs mésaventures. « Un téléphone de mon client est tombé dans ces nids-de-poule pleins d’eaux. Il s’est éteint sur-le-champ », confie un chauffeur de Tuk-Tuk.
« Le caniveau de la 10ème avenue de Buyenzi est bouché depuis longtemps. Ses eaux envahissent cette avenue », affirme Dieudonné Iradukunda, un habitant de cette zone.
M. Amzu Abadu Habonimana, le chef de la zone Buyenzi, semble dépassé « Au niveau de la zone, nous ne pouvons pas réparer à nous seuls les trous de cette avenue ». Il dit qu’il a porté cette question à ses supérieurs. « Le conseiller chargé du développement à la Mairie m’a dit que l’avenue de la Santé n’est pas à réhabiliter, mais plutôt à reconstruire », affirme-t-il. Cet administratif demande aux organes habilités de leur venir en aide pour que cette avenue combien importante soit réhabilitée.
Leta Nkozi iraribona rindira gato