«Avec ou sans élections, il faut trouver les moyens d’aider les médias pour qu’ils puissent contribuer à apaiser le débat politique », a estimé, Innocent Muhozi, directeur général de la radiotélévision indépendante « Télé-Renaissance », lors de l’émission hebdomadaire du Club de la presse. M. Muhozi réagissait au lancement officiel des activités de la seconde édition du Plan commun d’appui aux médias – Pacam II.
Concernant le bilan du Pacam II qui a démarré en 2009, M. Muhozi, a trouvé que les fonds de la première édition du plan ont permis à la presse « de faire le maximum
dans la couverture des élections de 2010. Le seul problème est de n’avoir pas donné les décomptes des résultats au fur et à mesure qu’ils étaient faits par la commission électorale nationale indépendante (CENI). Cela aurait aidé à ce que « les élections soient perçues comme justes et transparentes par tous les concurrents. »
L’autre leçon apprise, selon lui, est qu’il faut déconnecter les appuis aux médias pendant les élections et au quotidien. Il affirme que l’appui aux médias vient de l’extérieur parce que l’Etat burundais ne joue pas son rôle.
De son côté, Robert Minangoy, coordinateur du Pacam, a indiqué que la première édition du plan a été positive. En plus de l’appui aux médias durant le processus électoral de 2012, le Pacam I a également permis de former 360 journalistes en cours d’emploi. Quant à la seconde édition du Plan, il estime que c’est le résultat de cette réussite.
Pour Gorgon Sabushimike, directeur de la radio scolaire Nderagakura, le Pacam II devrait concentrer ses efforts au renforcement des capacités des journalistes.
« La liberté de la presse est le plus grand indicateur de la démocratie et mérite, de ce fait, tous les appuis nécessaires à l’accomplissement de sa mission d’informer, former et éduquer les masses », explique Père Désiré Yamuremye, analyste politologue. Il espère aussi que le Pacam II aidera à la formation des journalistes.