« Le prix d’une porte métallique passe de 100 mille à 150 mille francs», précise Ramadhani Nyandwi, propriétaire d’un atelier de soudure dans la ville de Rumonge. Il indique que depuis le 3 juin, les artisans de Rumonge se sont regroupés pour s’ajuster au nouveau tarif de la Regideso « afin de ne pas travailler à perte. »
Ndikumwenayo vend de l’eau potable dans des bidons de 20 litres dans la ville de Rumonge. Il souligne que depuis la hausse des prix des produits de la Regideso, un bidon de 20 litres se vend à 300 francs au lieu de 200 francs. »
Les produits alimentaires suivent le rythme
Rose Nahimana vend la farine de manioc au marché de Rumonge. Elle indique que le coût de la farine vient d’augmenter de 20% suite à la montée des tarifs de l’électricité par la Regideso. Elle estime que cela va influer sur la vie des consommateurs dont le pouvoir d’achat n’a pas pour autant augmenté. Un consommateur du marché de Rumonge énumère les produits vivriers qui connaissent une inflation depuis l’annonce par la Regideso de la hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité : le poisson, la farine de manioc, l’huile de palme, même le savon de lessive.
Eric Ndayizeye est un enseignant. Il demande au gouvernement d’écouter les doléances de la population avant de revoir à la hausse les produits de première nécessité. Il demande aussi au Conseil national social et économique, aux syndicats, aux associations des consommateurs de s’asseoir ensemble avec la Regideso afin de suspendre cette décision.
« Je n’arrivais pas à joindre les deux bouts du mois. Que vais-je devenir avec cette flambée des prix ? », s’interroge M. Ndayizeye. Un chauffeur de véhicules de transport précise aussi qu’ils vont se réunir pour augmenter le prix car, poursuit-il, la hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité les affectent d’une manière ou d’une autre.