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« AUF – AAGL : 20 ans de soutien universitaire solidaire et varié dans les Grands Lacs »

25/03/2019 Commentaires fermés sur « AUF – AAGL : 20 ans de soutien universitaire solidaire et varié dans les Grands Lacs »
« AUF – AAGL : 20 ans de soutien universitaire solidaire et varié dans les Grands Lacs »
Gaspard Banyankimbona, ministre de l’Enseignement supérieur (à droit), recevant des mains du 2ème vice-président, le titre de reconnaissance de l’AUF.

Du 13 au 15 mars, sous le haut patronage de SE le deuxième vice-président de la République du Burundi, l’AUF, en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, commémorait le 20ème anniversaire de son Antenne Afrique des Grands Lacs. Cette célébration avait plusieurs volets : sportif, culturel, scientifique, protocolaire et humanitaire.

La professionnalisation des formations et l’insertion professionnelle des diplômés, le renforcement du rôle de l’Université dans le développement socio-économique et culturel (dimension sociétale de l’université moderne), l’expertise dans la conception des programmes de formation, sont entre autres les apports de l’Agence universitaire de la Francophonie.

L’AUF est un organisme international de coopération multilatérale francophone. Il a été créé en septembre 1961 à Montréal comme association d’institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Forte de presque 1000 établissements membres répartis dans plus de 113 pays, l’AUF est aujourd’hui le plus grand réseau universitaire ayant le partage de la langue française et des valeurs de la Francophonie.

Basée à Bujumbura et hébergée par l’Université du Burundi depuis juillet 1998, l’Antenne Afrique Grands Lacs (AAGL), fait l’objet d’un accord de siège signé entre le Gouvernement du Burundi et l’AUF le 30 avril 1998. « Elle a un périmètre et une compétence sous-régionale : le Burundi, le Rwanda, l’Est de la RDC (Kivu) et l’Ouganda. Une vingtaine d’Universités membres de l’AUF sont présentes dans ce périmètre, au sein duquel un Campus numérique francophone (CNF) à Bujumbura et deux Campus numériques francophones partenaires (CNFp) à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (en RDC) et à l’Université de Ngozi, créés avec le soutien de l’AUF, et qui relaient ses actions », a déclaré Alexis KWONTCHIE, directeur de l’AAGL.

C’était dans son mot de contexte de la commémoration du 20è anniversaire de l’AAGL devant un parterre d’officiels (ministres, ambassadeurs, consuls, etc.), d’universitaires (du Burundi et de Kivu en RDC), des entrepreneurs, des étudiants et du personnel de cette Agence lors de la cérémonie protocolaire du mercredi 13 mars dans la salle de conférence du Ministère des Finances du Burundi.

La professionnalisation au centre de son action

Des projets importants ont été réalisés. Avec l’Ambassade de France au Burundi, « un partenaire sûr », des actions en entrepreneuriat sont en cours. Il s’agit notamment de la création d’ici fin novembre 2019, de nouvelles entreprises par des futurs et récents diplômés des universités burundaises membres de l’AUF, et ayant bénéficié d’un processus de formation et d’accompagnement en entrepreneuriat en cours depuis septembre 2018 avec l’appui technique du Burundi Business Incubator (BBIN). « Récemment nous avons commencé une autre action, toujours avec la coopération française, afin de faire professionnaliser les compétences des Burundais par des formations en ligne certifiantes. L’innovation étant que nous apportons un dispositif de tutorat dans les cours en ligne ouverts et massifs (CLOMs ou MOOCs en anglais) ».

Dans la même lancée, en vue de renforcer l’employabilité au Burundi où « le sous-emploi est énorme », l’AAGL et l’Association des Employeurs du Burundi (AEB) ont créé une instance de concertation permanente dont l’objectif est d’« améliorer l’adéquation formation/emploi».

En plus, trois Masters Grands Lacs (GL) ont été créés, impliquant chacun un consortium d’universités dans les GL. « Le Master en Science et gestion intégrée de l’environnement niveau 1 est porté par l’Université du Burundi mais certains des trois parcours du niveau 2 serons portés par des universités du Rwanda ou de RDC ».

Pour sa part, Adel Ben Amor Directeur régional Afrique Centrale et Grands Lacs, l’AUF s’est dotée depuis son Assemblée générale en mai 2017 à Marrakech au Maroc, d’une stratégie quadriennale 2017-2021. Elle répond à 3 défis majeurs : la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance universitaire, la professionnalisation des formations et l’insertion professionnelle, et le rôle de l’Université comme moteur du développement socio-économique et culturel (dimension sociétale de l’université moderne).

« L’AUF a consolidé cette stratégie par un passage à l’échelle ciblant des activités les plus structurantes, à forte valeur ajoutée grâce à une meilleure interaction avec le milieu socioéconomique (MSE) et une meilleure approche partenariale au cœur de l’AUF. Cette action encore faut-il le souligner, est aussi riche que variée, et surtout multidirectionnelle », a-t-il précisé.

 Des réalisations saluées de part et d’autre

Gaspard BANYANKIMBONA Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne tarit pas d’éloges sur les réalisations de l’AUF.

« Au Burundi, cette agence s’est illustrée durant ces 20 dernières années par un soutien à certaines activités innovantes dans les établissements et institutions supérieurs membres. On citera à titre illustratif, appui en termes d’expertise visant la réforme BMD au côté du projet de renforcement de l’enseignement supérieur, la formation à distance des maîtres», s’est-il réjoui. Et d’ajouter qu’à travers ses différents appels à projets, l’AUF reste visible dans le paysage académique de la région.

Joseph BUTORE, le Deuxième vice-président de la République abonde dans le même sens. « C’est la célébration de deux décennies d’action, d’accompagnement et de soutien en faveur de la coopération dans un espace francophone ».

De gauche à droite, Pr François Habonimana, Recteur de l’UB, le représentant du ministre des Affaires étrangères et Adel Ben Amor, directeur régional ACGL de l’AUF, lors de la table ronde.

En marge des cérémonies, Alexis KWONTCHIE a piloté la remise des prix et reconnaissances diverses. Les premiers primés étaient les deux gagnants du concours d’éloquence qui avait eu lieu la veille à l’Université du Lac Tanganyika. Il s’agit de Linka Lyca Mugisha et Armelle Icitegetse. Des titres de reconnaissances ont été décernés aux employés actuels et anciens ainsi qu’aux institutions qui les ont soutenus dont le Gouvernement.

Dans la même optique de commémoration, une table ronde a été animée à l’Université du Burundi, jeudi 14 mars, sous le thème : « L’intégration universitaire francophone et l’ouverture au monde socio-économique dans les Grands-Lacs : enjeux, bilan et relance ». Après des exposés riches et intéressants des Professeurs Evariste NGAYIMPENDA et Gaston HAKIZA, quelques recommandations ont été formulées. « Par rapport à la  professionnalisation, faire de l’université une locomotive du développement. Les participants souhaitent que le monde des affaires contribue à la professionnalisation de l’enseignement supérieur ». Il a aussi été souhaité de relancer le RIGL (Réseau Inter-universitaire des Grands Lacs) afin de faciliter la mobilité des enseignants et étudiants dans cette sous-région.

Les festivités, ouvertes mercredi matin par une marche sportive, se sont clôturées vendredi 15 mars par un mini-tournoi de Basket-ball (secteurs universitaire et socioéconomique). L’université du Lac Tanganyika en est sortie victorieuse, devant l’Université du Burundi. Ces 2 équipes ont respectivement éliminé en demi-finales l’Université des Grands-Lacs et l’Association des Employeurs du Burundi.

Cette journée a été également marquée, l’avant-midi, par le lancement académique, à l’Université de Ngozi, du projet « Intégration et insertion sociale d’étudiants réfugiés au Burundi à travers la formation universitaire professionnalisante».

AUF

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