Afin de mieux défendre leurs intérêts, les arbitres du ballon orange ont créé, samedi 7 mars, l’ANAB. Ils soutiennent que cette association contribuera au développement de la discipline. Rencontre avec son président, Franck Bujeje.
Plus de 50 ans que ce corps des arbitres existe, pourquoi la création de l’association des arbitres nationaux du Burundi(ANAB) ?
Vaut mieux tard que jamais, dit-on. Après plus d’un demi-siècle, nous avons compris qu’il nous fallait un cadre de dialogue concerté, une tribune pour porter loin nos doléances, partager notre savoir. Ainsi contribuer au développement du basketball burundais. Aussi faut-il dire que les différends au sein de la fédération de basketball du Burundi (Febabu) nous ont fait prendre conscience de la nécessité de raffermir nos rangs parce que les sollicitations de tout bord sont légion.
Dans ce conflit, nombre de supporteurs déplorent le parti-pris de certains parmi vous?
C’est une des raisons à l’origine de la création de ce cadre de dialogue. Si c’est l’un d’entre nous qui s’égare, nous devons être en mesure de le corriger. Les membres sont prévenus : celui qui enfreindra le règlement sera sévèrement puni.
Quid de ce que seront vos relations avec l’ACBAB ?
Nous n’allons plus tolérer leur ingérence. En tant que corps indépendant, nous n’avons aucune injonction à recevoir ni de l’ACBAB ni de la Febabu. Ces organes doivent comprendre que nous sommes leurs partenaires. Pour le développement de la discipline, le respect mutuel s’impose. Nous devons travailler en étroite collaboration.
Par rapport aux autres pays de la sous-région où situer l’arbitrage burundais?
Un palier reste à franchir. Nous n’avons qu’un seul arbitre international. De surcroît, le niveau des arbitres des associations de l’intérieur du pays laisse à désirer. Un défi qui ne pourra être relevé que si chacun des partenaires y met du sien, à commencer par la Febabu. Sur les 14 associations qui la composent, seules trois semblent fonctionnelles. Une preuve que sans les compétitions, les stages, les formations, l’arbitrage ne peut pas se développer.
Par rapport à l’actuel conflit au sein de la Febabu, quelle est votre position ?
Pour l’intérêt de la jeunesse, les parties antagonistes doivent s’asseoir ensemble et trouver une issue à la situation. Au regard de la loi, aucune partie n’est en mesure de revendiquer quoi que ce soit. Elles savent pertinemment qu’elles ont enfreint la loi.
Propos recueillis par Hervé Mugisha