Au marché de Rumonge, les prix baissent, montent ou se stabilisent selon les produits, la circulation des biens et des personnes est au ralenti, les employés dans ce marché regagnent leurs collines natales et on craint d’autres incendies.
Les chauffeurs des véhicules de transport en commun sont les premiers touchés par l’incendie du marché central de Bujumbura : la circulation des biens et des personnes est au ralenti sur le principal axe routier Bujummbura-Rumonge : "Nous transportons des commerçants qui s’approvisionnent sur le marché central de Bujumbura ou qui vont y vendre leurs produits, notamment le poisson … Tout est arrêté maintenant", indiquent les transporteurs.
Pour les denrées alimentaires, le prix du poisson, du manioc, de l’huile de palme et de la pomme de terre a baissé car les commerçants vendent leurs produits sur place et non au marché central de Bujumbura comme d’habitude.
Le riz, le haricot et le petit pois ont vu leurs prix monter (une hausse autour de 100Fbu par kg) car les commerçants les ramenaient principalement de la capitale.
Les produits des habits et autres produits manufacturés n’ont pas bougé.
Ils regagnent leurs collines natales
Autre conséquence, les petits vendeurs de ce marché et les porte-faix regagnent leurs collines natales, faute de travail, alors que les commerçants qui sont restés demandent qu’ils puissent se réunir avec la police de la protection civile : "Il faut un dispositif spécial pour sécuriser nos biens", expliquent-ils.
Et déjà, "nous cherchons des compagnies d’assurance de nous approcher car les temps sont durs", explique Boniface, l’un des occupants de la place.
A noter que ces deux dernières années, les marchés de Bururi, Nyanza-Lac et Kayogoro ont pris feu …