• Buterere, la police a procédé ce jeudi 1er juin à l’arrestation de 18 jeunes gens, tous des musulmans. Motif : ils voulaient créer une insurrection et destituer l’Imam de la mosquée du quartier Buterere I. C’est ce dernier qui aurait alerté la police.
Selon des sources sur place, ces jeunes gens seraient pour le moment détenus dans les cachots du SNR (Service national de renseignements). Un pickup aurait été vu effectuant plusieurs navettes. Les familles de ces jeunes hommes se disent inquiètes.
Selon l’Imam de la mosquée de Buterere visés par des jeunes, ils arboraient pour la plupart des tatouages et étaient coiffés de manière peu recommandable.
D’après Sheikh Ramadhani Hakizimana, représentant de la Comibu (Communauté islamique du Burundi) à Buterere, ces jeunes seraient manipulés. Il appelle leurs familles à se confier à la Comibu pour que ceux qui sont derrière ce mouvement soient identifiés.
• 15 grenades défensives, 5 grenades offensives, 2 grenages de fabrication chinoise et 2 obus ont été explosés ce jeudi 1er juin par une équipe de démineurs de la Protection civile dans la vallée de la rivière Ntahangwa, c’est du côté du quartier Jabe.
Selon les responsables de la Protection civile, tous explosifs étaient obsolètes et c’était une occasion pour un groupe de stagiaires qui vient d’avoir une formation de 5 jours sur le sujet de profiter de ces exercices pratiques.
• Justice, l’abbé Jean-Marie Ciza du ressort de l’archidiocèse de Gitega, a été libéré provisoirement ce vendredi 2 juin sur une décision du Tribunal de Grande Instance de Gitega.
Arrêté le 16 mai par le SNR, ce prêtre de la paroisse Christ Roi de Mushasha était incarcéré à la prison de Gitega pour tentative de viol sur une élève du lycée communal urbain de Gitega.
Mais il était poursuivi pour attentant à la pudeur. Une vidéo prise par cette lycéenne, le montrant en plein exhibitionnisme a circulé sur les réseaux sociaux.
• Justice for Burundi (JFB), un Collectif des avocats des parties civiles, a sorti ce vendredi 2 juin un communiqué annonçant avoir adressé à la fin du mois de mai le dépôt de 98 nouveaux mandats au bureau du Procureur à la Cour pénale internationale ce qui porte à près de 800 le nombre total de mandats confiés au collectif.
En outre, précise ce communiqué, plusieurs témoignages vidéo filmés ont été réalisés et transmis aux autorités de La Haye en vue de contribuer à la preuve des exactions commises au Burundi.
Ce dossier comprend des cas de violences sexuelles, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, tortures, assassinats ciblés, etc… Ce travail se poursuivra dans les prochaines semaines.
Ce collectif des avocats des parties civiles indique qu’il poursuit aussi sa collaboration avec la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi pour mettre les enquêteurs en contact avec divers témoins oculaires directs susceptibles de fournir des informations complètes et précises concernant les crimes contre l’humanité commis au Burundi.