• L’assemblée nationale a voté à l’unanimité ce mercredi 28 décembre le projet de loi portant cadre organique des associations sans but lucratif.
«Toutes les ressources financières d’origine étrangère doivent transiter par la banque centrale. Le rapport annuel ainsi que le bilan comptable des associations doivent illustrer l’affectation du patrimoine d’origine étrangère et son utilisation de façon détaillée », stipule l’article 74 de ce projet de loi.
Ce dernier mentionne également que tous les dons et legs obtenus au cours de l’année doivent apparaître dans le rapport annuel et dans le bilan comptable.
Il prévoit aussi que les membres du comité exécutif sont élus par l’assemblée générale pour une durée déterminée par les statuts ne dépassant pas 5 ans.
Si cette limitation de mandat s’élargissait pour d’autres institutions de l’Etat, ironise Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, cela serait une bonne chose.
L’Onelop quant à lui indique que la limitation des mandats consacrée dans la Constitution ne devrait pas en principe s’appliquer aux ASBL. Gilbert Bécaud Njangwa, président de cet observatoire, précise que les membres des associations ont le droit d’élire leur représentant quatre à cinq fois.
Selon Gabriel Rufyiri, il est déplorable que le gouvernement profite de la crise actuelle pour faire passer des lois controversées.
• «L’association dénommée Olufad (Organisation de lutte contre la fraude et Appui au développement) est définitivement radiée de la liste des ASBL œuvrant sur le territoire burundais », tel est le contenu d’une ordonnance signée ce mercredi 28 décembre par le ministre de l’Intérieur Pascal Barandagiye.
Il est reproché à ses membres et à ses employés d’être «caractérisés par des abus et atteintes à l’ordre et à la sécurité publics ainsi qu’aux fondamentaux des particuliers».
Ce n’est pas tout comme motif de cette radiation : «Différents rapports des services publics dénoncent le comportement de certains membres de l’Olufad et sollicitent l’autorité compétente de mettre cette association hors d’état de nuire par le retrait de son agrément».
Le représentant légal de cette association se dit surpris par cette décision du ministre : «L’Olufad n’avait pas encore commencé à travailler. Elle n’a été agréé que le 8 décembre et personne ne nous avait reproché ou accusé de quoi que ce soit», déplore Richard Nizigiyimana.
• La Regideso est désormais obligée d’aller capter l’eau à 3,5 km dans le lac Tanganyika. L’eau obtenue à environ 2 km est de plus en plus polluée et partant difficile à traiter. Pour cause, les eaux usées provenant des ménages, des industries et des hôtels ainsi que d’autres déchets qui se déversent dans le lac.
Emmanuel Ndorimana, directeur général de l’Eau au ministère de l’Environnement appelle les responsables de ces industries et de ces hôtels à canaliser ces eaux usées dans leurs puits perdus.