• Willy Nyamitwe a échappé à une tentative d’assassinat ce lundi 28 novembre. Alors que le conseiller principal en communication du président Nkurunziza, Willy Nyamitwe, rentre chez lui aux environs de 21h10, son convoi a essuyé des tirs. Selon le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, ce groupe d’assaillants était composé de 5 à 10 personnes. Il parle d’une personne morte. Willy Nyamitwe, lui a été blessé au bras.
«Les assaillants voulaient l’atteindre au niveau du cœur mais ils l’ont raté», confie une source militaire.
Pierre Nkurikiye fait savoir que les enquêtes sont en cours un militaire du nom de Jean Claude Nduwimana, caporal de l’armée burundaise, qui travaille avec des gens qui sont au Rwanda, est parmi les planificateurs de cette tentative d’assassinat. Le porte-parole souligne qu’il a été appréhendé en possession de deux pistolets.
Le Gouvernement du Burundi se dit indigné de cette tentative d’assassinat. Il pointe du doigt l’activiste Pacifique Nininahazwe d’être à l’origine de cet attaque. Sur son compte twitter il écrit « vous devez pulvériser, vous devez exterminer ces gens », une des preuves de la culpabilité de Nininahazwe, selon le Gouvernement.
Pacifique Nininahazwe déclare sur twitter qu’ « il est choquant que des autorités d’un pays se prêtent à de tels raccourcis et accusations sans aucune enquête ».
• 28 personnes ont été arrêtées par la police le matin de ce mardi à Kajaga, Commune Mutimbuzi, lors d’une fouille-perquisition opérée par la police à l’endroit où l’attaque s’est produite. Ces personnes sont accusées d’être en situation irrégulière. « Certaines ne sont pas en possession de leurs cartes d’identité, d’autres ne sont pas enregistrées dans les cahiers de ménage, ce qui prouve qu’elles ne sont pas connues par l’administration en place », souligne un chef de police de ce secteur.
• Un jeune homme accusé de vol a été tabassé à mort par les étudiants dans la nuit de ce lundi, au sein de l’université du Burundi, campus Mutanga. L’incident s’est produit après que dans la nuit de jeudi de la semaine dernière, un étudiant lui aussi accusé de vol ait succombé à ses blessures après avoir été battu par ses camarades.
OPC1 Célestin Nibona, directeur-adjoint de la Régie des œuvres universitaires chargés de l’encadrement et sécurité à l’université du Burundi déclare qu’il interdit de se faire justice. « Les étudiants doivent dénoncer auprès des concernées toute personne ayant l’intention de menacer leur sécurité», précise-t-il.
Les représentants des étudiants de l’université du Burundi condamnent également la justice populaire. Mbonabuca Patience, un de ces représentants demandent aux autorités de l’université du Burundi d’autoriser en cas de besoin la tenue des réunions entre ces étudiants car, selon lui, c’est autour de ces réunions que les étudiants trouvent l’occasion de se prodiguer des conseils. « Ces derniers jours nos autorités n’autorisent plus la tenue des réunions entre étudiants », déplore-t-il
• Le président de l’organisation Acat–Burundi, Me Armel Niyongere, a été élu membre de l’Assemblée Générale de l’Organisation mondiale contre la torture, OMCT. Ce défenseur des droits de l’Homme indique que c’est un honneur et une étape franchie dans la prévention des violations des droits de l’Homme au Burundi. « les Burundais vont travailler avec les autres dans la lutte contre l’impunité ».