• Le Conseil des Nations unies pour les droits de l’Homme se penche sur le Burundi ce mardi. Au menu, le rapport de la commission d’enquête qui indique avoir des éléments prouvant que les crimes contre l’Humanité ont été commis. Le président de la commission, Fatsah Ouguergouz charge les hautes autorités du pays et appelle la CPI d’enquêter.
Rénovât Tabu qui représentait le gouvernement a rejeté un rapport politisé et a assuré que la situation sécuritaire s’est stabilisée. Il s’est dit surpris que la commission ait juste évoqué la crise de 2015, tout en éludant les autres crises qui ont endeuillé le Burundi.
Le représentant de la RDC a pour sa part parlé d’une politique de deux poids, deux mesures de la commission d’enquête. « Catégoriser et distinguer les bons criminels qu’il ne faut pas poursuivre et contre lesquels on doit arrêter toute poursuite en cours et les mauvais criminels qu’il faut à tout prix poursuivre et déférer à la CPI relève de la pratique du deux poids, deux mesures et de la politisation de ce Conseil.»
L’Union européenne a quant à elle souscrit à l’idée que tout crime international doit être poursuivi par les instances judiciaires et a demandé que les recommandations de la commission sur l’intervention de la CPI soit pris en compte. Elle a par ailleurs soutenu que le dialogue inclusif piloté par la facilitation de Benjamin Mkapa est la seule voie de sortie de crise.
• Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat demande aux autorités congolaises de procéder rapidement à l’ouverture d’une enquête après le massacre de Kamanyola qui a fait 39 morts et une centaine de blessés. «Les autorités congolaises et le HCR doivent diligenter une enquête sur les circonstances entourant ces violences et traduire en justice les responsables».
Quant à la coalition de l’opposition en exil, le Cnared, il demande au secrétaire général des Nations unies de s’impliquer davantage dans la protection des réfugiés burundais. « Le Cnared demande à votre Organisation d’apporter tout son appui à la Cour Pénale Internationale(CPI), afin qu’elle passe rapidement à la phase des enquêtes sur les crimes contre l’humanité, commis au Burundi depuis avril 2015, pour mettre fin à l’impunité des crimes et réhabiliter ainsi les victimes, y compris les réfugiés. »