• « Tout en saluant le communiqué du CNDD-FDD qui condamne ces chants, l’Union européenne demande qu’une enquête approfondie soit menée, ses résultats publiés, et que les auteurs reconnus coupables de ces actes soient condamnés en application de la loi burundaise et des engagements internationaux du Burundi. »
Cela ressort d’un communiqué de l’Union européenne qui a appris avec une vive préoccupation que lors d’une marche de la jeunesse du parti CNDD-FDD (Imbonerakure) qui s’est tenue récemment à Ntega (province de Kirundo), des chants ont appelé de manière répétée à mettre enceintes les femmes et filles qui ne sont pas de leur camp afin qu’elles donnent naissance à de futurs Imbonerakure.
L’Union européenne condamne tout appel à la violence sexuelle. Elle constitue l’une des formes les plus odieuses de violation des droits de l’Homme et un crime contre l’intégrité des femmes et filles. L’Union européenne appelle le gouvernement du Burundi à la responsabilité première de la protection de la population, en particulier des femmes et des enfants. Il a le devoir de prévenir et punir les crimes de violence sexuelle.
A ce propos la ministre de la Justice Aimé-Laurentine Kanyana indique que les enquêtes sont en cours au parquet près la cour d’appel de Ngozi. Pour établir si les éléments moral, matériel et intentionnel sont réunis pour établir si l’infraction a eu lieu. « Dès que nos enquêtes auront abouties, nous allons faire part à la communauté tant nationale qu’internationale de ses conclusions.»
• « Le président de la République du Burundi n’a pas les prérogatives d’accorder l’immunité aux personnes poursuivies par la justice. » La réponse du président de la République à la correspondance du facilitateur Benjamin Mkapa demandant au président Pierre Nkurunziza d’accorder l’immunité aux personnes impliquées dans le putsch de 2015 pour qu’elles participent au dialogue. Le porte-parole du président, Jean Claude Karerwa fait également état des clauses onusiennes qui interdissent tout dialogue avec les personnes violentes qui doivent être respectées.
• Abbé Adolphe Ntahondereye et le musicien Mathias, père d’Alfred et Bernard ont été enlevés par les bandits. C’est dans une embuscade d’un bus qui assure le transport en commun sur l’axe Bujumbura-Gatumba le soir de ce dimanche. Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye indique qu’une femme a été blessée au ventre. Selon des témoins, l’embuscade s’est déroulée vers 20h30 près du pont sur la rivière Rusizi séparant les quartiers de Kajaga et Gatumba.
• A Ngagara en mairie de Bujumbura quatre personnes ont été blessées dans une attaque armée. Les victimes qui sont des vendeurs de charbon, ont été évacuées vers un hôpital, tôt ce matin. Elles se trouvaient dans une maisonnette située près de l’école fondamentale de la paroisse Saint-Joseph lorsque des inconnus ont ouvert le feu. Le quartier 3 de la zone de Ngagara a été bouclé ce matin par les forces de l’ordre pour un contrôle d’identité et des cahiers de ménage.