• L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-unies au Burundi, Michel Kafando a rendu son rapport ce mercredi au Conseil de Sécurité des nations-unies après sa récente visite à Bujumbura.
Il a appelé au dialogue inclusif incluant l’opposition en exil. Selon lui, c’est à ce prix que la confiance sera instaurée entre les Burundais, et cela va garantir les institutions crédibles, stables et démocratiques. Il a par ailleurs estimé que les nouvelles perspectives et orientations pour le règlement de la situation du Burundi doivent converger vers une action commune et collective des dirigeants africains, plus particulièrement ceux de la sous-région, solidairement avec les nations-unies. Ces actions doivent persuader le régime burundais d’accepter des mesures d’apaisement, notamment celles proposées par le facilitateur et celles plus générales contenues dans l’accord d’Arusha.
L’ambassadeur du Burundi aux Nations unies indique qu’en ce qui concerne la situation politique, le processus de dialogue inter burundais se poursuit avec un certain nombre de progrès. « Le dialogue n’est pas en panne comme certains veulent le faire croire. Il est sur une trajectoire évolutive. » Selon Albert Shingiro, les recommandations du rapport de la Cndi seront combinées avec les conclusions du processus de dialogue externe. Cela produira une feuille de route solide en vue des élections apaisées en 2020. Il n’a pas oublié de faire prévaloir le dialogue interne sous la facilitation de l’Ombudsman burundais. Et a indiqué que tous ces processus se complètent et renforcent la culture de dialogue. Concernant des affaires constitutionnelles, l’ambassadeur a rappelé que cette question relève exclusivement du domaine de la souveraineté nationale et ne devraient pas faire objet de débat. « Personne n’a le droit de dépouiller au peuple burundais son droit souverain de définir l’avenir politique qu’il lui convient. »
Le président de la coalition de l’opposition en exil, le Cnared déclare qu’au-delà du rapport, à analyser de près les débats du Conseil de sécurité, il constate que les membres du Conseil ont joué à l’apaisement et évité toute question qui fâche. Charles Nditije souligne qu’ils ont également évité de prendre toute mesure qui pourrait crisper davantage Bujumbura, « Nous disons à ces diplomates c’est bien, marchez sur des œufs mais faites attention, le pouvoir de Bujumbura est hypocrite et ne lâche rien. C’est une façon de jouer à l’angélisme.» Charles Nditije fait savoir que rien n’indique que Bujumbura est prêt à arrêter les violences, à entrer de plein pied dans les négociations s’il n’y a pas des mesures braconnières qui sont prises par ces instances contre lui.
Le président du parti Radebu, Jean de Dieu Mutabazi déplore que Kafando ait demandé la participation des personnes poursuivies par la justice au dialogue externe. Cela alors que des résolutions de l’ONU l’interdisent.
• Des coups de feu ont été entendu ce mercredi soir dans le camp de réfugiés Burundais de Lusenda en République démocratique du Congo. Les policiers ont tiré en l’air pour calmer la colère des réfugiés Burundais qui réclamaient les vivres mensuels. Emmanuel Ntirabampa représentant des réfugiés de Lusenda dit que la situation a été maitrisée et qu’il n y a eu aucun dégât. Ce représentant des refugies Burundais demandent aux autorités congolais et HCR de prendre en compte les suggestions des représentants des refugiés sur les questions qui minent le camp avant que la situation ne dégénère.
• Le parti Ranac s’inscrit en faux contre toute tendance à l’intolérance politique. Il demande au Ministère de l’Intérieur en charge des partis politiques de prendre des mesures à l’encontre. Le porte-parole de ce parti George Nikiza l’évoque après les menaces lancées au président Domitien Ndayizeye par le chargé des ligues au sein du parti Cndd-Fdd. Le parti Ranac indique que l’Honorable Sylvestre Ndayizeye endossera toutes les responsabilités pour tout ce qui arriverait à Domitien Ndayizeye.