• Le gouvernement burundais se dit indigné de la Résolution 2017/2508 du Parlement européen, du 19 janvier, faisant état de la poursuite des violations des droits de l’Homme au Burundi. Dans un communiqué, sorti ce mercredi 25 janvier, Philippe Nzobanariba, porte-parole du gouvernement, parle d’une résolution biaisée et d’un déni de la souveraineté du Burundi par le Parlement Européen.
«La Résolution va plus loin jusqu’à s’attaquer aux décisions prises par les deux chambres du Parlement burundais, au mépris total de la souveraineté du peuple qui a élu leurs membres, et à qui il a confié le devoir de voter les lois qui lui conviennent».
Pour Philippe Nzobonariba, les eurodéputés se sont inspirés du rapport de la FIDH (Fédération internationale de défense des droits de l’Homme), rédigé conjointement avec la Ligue burundaise des droits de l’Homme, Iteka, radié définitivement le 21 décembre dernier.
Il s’étonne que le Parlement européen n’ait pas considéré la mesure de grâce du président Nkurunziza, à l’intention de 2.500 prisonniers dont des contestataires de son mandat en cours. « Le fait de passer sous silence un tel événement quand il s’agit des droits de l’Homme qui sont évoqués ne fait que renforcer le sentiment que les sources d’information du Parlement Européen sont biaisées».
• Environ 300 prisonniers ont été libérés ce jeudi 26 janvier de la prison de Ngozi. C’est dans le cadre de la mise en application de la grâce présidentielle. Cette opération a été menée dans la prison pour hommes, elle compte plus de 1.400 pensionnaires. Il est prévu que cette opération se fasse dans la prison des femmes ce vendredi.
Parmi ceux qui ont été libérés figurent les manifestants contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un autre mandat. D’autres concernés par la mesure sont ceux qui ont déjà totalisé trois quart de leur peine et qui se sont bien comporté lors de la détention. Les femmes enceintes et qui ont des nourrissons vont aussi bénéficier cette grâce.
• Le ministère de la Défense déplore ce qu’il qualifie de ’’mort accidentelle’’ du Major Dieudonné Karashira Dieudonné, officier S3 du 222 Bataillon basé à Mutukura dans la province de Cankuzo à l’est du Burundi.
Cet ’’incident’’ est survenu dans la nuit de ce mercredi 25 janvier lors d’une ronde nocturne effectuée par cet officier. «La sentinelle n’a pas suivi le protocole de halte et a tiré », indique un tweet du ministère de la Défense.
Selon ce ministère, ce tir a occasionné la mort de l’officier. «La sentinelle est en train de subir un interrogatoire pour répondre du contour de cet incident».