
• « La feuille de route prévoit une série d’engagements entre Décembre 2016 et Juin 2017 qui sera bouclé par un accord ». déclaration faite par le facilitateur du dialogue inter-Burundi et ancien président de la Tanzanie, Benjamin William Mkapa.
Il fait savoir qu’il visitera en temps utile le Burundi, pour s’entretenir avec le président Pierre Nkurunziza et consulter d’autres acteurs politiques importants. « Cela jettera les bases d’une série d’engagements formels et informels avec et entre les différentes parties prenantes, à l’intérieur et à l’extérieur du Burundi, ainsi qu’avec les acteurs internationaux ».
Le facilitateur tient à souligner que depuis son appel en mai 2016, Aux Parties au Conflit de renoncer aux actes de violence et de donner au dialogue une chance, il y a eu une amélioration notable de la situation sécuritaire au Burundi.
Benjamin Mkapa suit de près les sessions de dialogue interne organisées par la Commission nationale pour le dialogue inter-burundais (CNDI) et les évolutions politiques et constitutionnelles en cours au Burundi. Il demande instamment aux autorités et aux acteurs politiques de sauvegarder les acquis du processus mené par l’EAC et les efforts du Gouvernement pour stabiliser le Burundi.
• Certains administratifs de la commune Muha, en mairie de Bujumbura sont en détention dans les cachots de la PJP. Il s’agit de l’ancien administrateur de la commune Kinindo, Christine Inakanyana, le chef de quartier Kibenga, Emile Nemeyimana communément appelé Ntembagare et ses deux autres conseillers.
Selon l’administrateur de la Commune Muha, Daniel Kabura, ces autorités sont accusées d’avoir apposé leur signature à la vente d’une parcelle de cette commune sans en avoir les prérogatives.
• Le projet de loi organique portant missions, organisation, composition et fonctionnement de la police nationale du Buruni a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée Nationale.
Ce projet de loi prévoit l’autonomie de gestion de la Police Nationale du Burundi. L’article 5 précise que « la Police Nationale du Burundi est une institution publique spécialisée dotée d’une personnalité juridique, d’un patrimoine et jouissant d’une autonomie financière, sous réserve du contrôle hiérarchique du ministre ayant la Sécurité Publique dans ses attributions ».
Le ministre en charge de la Sécurité Publique, qui a défendu ce projet de loi, a souscrit cette innovation dans le cadre d’être en conformité avec la Constitution (article 248) et en harmonisation avec les autres corps de police de la Communauté est africaine (article 4).
Pour l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations, Olucom, l’autonomie de gestion est une bonne chose, encore faut-il que la gestion soit dépourvue de corruption et ne donne lieu à des malversations économiques. Il s’inquiète que la justice n’est pas encore emboité le pas à d’autres pouvoirs. « Les pouvoirs exécutif et législatif ont une autonomie de gestion alors que le judiciaire n’en a pas. C’est une aberration ».
• L’ONUSIDA a fixé comme objectifs pour 2020 que 90 % des personnes aient eu un test de dépistage et connaissent leur statut ; que 90 % des séropositifs soient traités ; que 90 % des patients traités aient une charge virale supprimée.
Le directeur-adjoint du programme de lutte contre le sida au sein du ministère en charge de la Santé publique, Richard Manirakiza indique qu’il y a eu augmentation des lieux de dépistage. « Cela s’est accompagné d’une augmentation de la prévention du sida ».
La présidente de l’Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et aux sidéens(ANSS), Jeanne Gapiya, pour sa part déclare qu’une campagne de dépistage a été lancée. Il s’agit de trouver la population à son lieu de travail. Elle appelle tout un chacun à la lutte contre le sida.