Dimanche 22 décembre 2024

Les billets d'Antoine Kaburahe

Au-delà des murs qui nous séparent

12/04/2020 Commentaires fermés sur Au-delà des murs qui nous séparent
Au-delà des murs qui nous séparent

Agnès, Christine, Térence et Egide sont tous les quatre des croyants.  En ce jour de Pâques, nos pensées vont vers eux, enfermés dans cette misérable cellule où ils purgent une peine pour un « crime » qu’ils n’ont pas commis.

Informer n’est pas un crime c’est, au contraire, une fonction essentielle, honorable, surtout dans un pays dirigé par un parti qui a fait de la « défense de la démocratie » sa devise.

Agnès, Christine, Térence et Egide viennent donc de passer  exactement 174 jours derrière les barreaux.  A Bubanza, loin de leur famille, de leurs amis, de leurs collègues. Une pensée spéciale pour le petit Dylan  qui doit terriblement manquer à Agnès, si maternelle.

Que leur dire en ce jour de « victoire de la vie sur la mort », comme  nous enseignent  les textes bibliques ? Difficile de trouver les mots… Mais qu’ils sachent qu’ils sont dans les cœurs de leurs collègues qui poursuivent difficilement leur mission d’informer.

Nous leur disons  qu’ils sont dans les cœurs de tous les Burundais et des amis du Burundi épris de paix . Agnès, Christine, Térence et Egide, vous êtes croyants, vous savez que le bien finit toujours par vaincre le mal. C’est d’ailleurs le principal message de Pâques.

Du Burundi et de tous les coins du monde, nous vous envoyons  toute notre affection, des ondes positives qui percent les murs de la sinistre prison de Bubanza. Vous n’êtes pas seuls .

Dans son livre, La pesanteur et la grâce, Simone Weil raconte l’histoire de deux prisonniers, dans des cachots voisins, qui communiquent par des coups frappés contre le mur. Le mur est ce qui les sépare, mais aussi ce qui leur permet de communiquer. « Toute séparation est un lien », écrit Simon Veil.  Notre lien avec vous est plus fort depuis que vous êtes entre ces murs…

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.