Agnès, Christine, Térence et Egide sont tous les quatre des croyants. En ce jour de Pâques, nos pensées vont vers eux, enfermés dans cette misérable cellule où ils purgent une peine pour un « crime » qu’ils n’ont pas commis.
Informer n’est pas un crime c’est, au contraire, une fonction essentielle, honorable, surtout dans un pays dirigé par un parti qui a fait de la « défense de la démocratie » sa devise.
Agnès, Christine, Térence et Egide viennent donc de passer exactement 174 jours derrière les barreaux. A Bubanza, loin de leur famille, de leurs amis, de leurs collègues. Une pensée spéciale pour le petit Dylan qui doit terriblement manquer à Agnès, si maternelle.
Que leur dire en ce jour de « victoire de la vie sur la mort », comme nous enseignent les textes bibliques ? Difficile de trouver les mots… Mais qu’ils sachent qu’ils sont dans les cœurs de leurs collègues qui poursuivent difficilement leur mission d’informer.
Nous leur disons qu’ils sont dans les cœurs de tous les Burundais et des amis du Burundi épris de paix . Agnès, Christine, Térence et Egide, vous êtes croyants, vous savez que le bien finit toujours par vaincre le mal. C’est d’ailleurs le principal message de Pâques.
Du Burundi et de tous les coins du monde, nous vous envoyons toute notre affection, des ondes positives qui percent les murs de la sinistre prison de Bubanza. Vous n’êtes pas seuls .
Dans son livre, La pesanteur et la grâce, Simone Weil raconte l’histoire de deux prisonniers, dans des cachots voisins, qui communiquent par des coups frappés contre le mur. Le mur est ce qui les sépare, mais aussi ce qui leur permet de communiquer. « Toute séparation est un lien », écrit Simon Veil. Notre lien avec vous est plus fort depuis que vous êtes entre ces murs…