Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. Une occasion pour les anciens d’enseigner, avec l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais, au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient et contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Monna Walda Kaneza alias Mow Kenzi.
Votre qualité principale ?
Je ne sais pas. Ma confiance en moi peut-être. Elle n’est pas toujours là, mais elle ressort quand il le faut.
Votre principal défaut ?
La peur de l’échec.
Pouvez-vous expliquer ?
D’un côté, j’ai confiance en moi. D’un autre, il y a des choses que je me prive de faire par rapport au travail. C’est par exemple quand il s’agit d’entreprendre. Des fois, j’ai peur de perdre mon argent. Ma qualité est en contradiction avec mon défaut.
La qualité que vous préférez chez les autres ?
Je préfère les hommes qui sont vrais ; qui sont réels ; qui n’affichent pas l’air d’être ce qu’ils ne sont pas.
Exemple ?
Je préfère les gens qui disent la vérité, qui sont clairs et directs dans tous ce qu’ils font.
Les défauts que vous ne supportez pas ?
L’hypocrisie.
Très motivée et appliquée dans ce que vous faites, où trouvez-vous l’émulation ?
Tout d’abord je n’ai pas froid aux yeux. Mais, avant tout, ma première motivation, c’est l’argent.
Pouvez-vous expliquer ?
Il y a des gens qui se lèvent 6h du matin pour aller au travail et qui rentrent tard dans la soirée. Ils y vont sans le vouloir. Leur première motivation, c’est l’argent, ils doivent vivre.
Quel est votre point de vue par rapport aux autres artistes ?
Je les trouve courageux.
Comment ?
Ils travaillent sans aucune approbation. Nous faisons un métier qui n’est pas très honorable dans notre société.
Votre plus beau souvenir ?
C’est quand j’ai été élue première dauphine en 2016. Et je pense que si je n’avais pas participé dans Miss Burundi, je ne serais pas là où je suis maintenant. J’aurais fait un parcours qui ressemble à celui de tous les Burundais. J’ai été première en terminale à l’école secondaire et aussi 1ère à l’examen d’état. Bref, tous mes moments de gloire sont de beaux souvenirs. Le jour où j’aurais mon premier enfant va me marquer aussi.
Quelle est la femme que vous admirez ?
Ma mère.
Et l’homme que vous admirez ?
Je ne vois pas vraiment. Même avec mon père, il y a une grande différence.
Le métier que vous auriez aimé exercer ?
Quand j’étais petite, je voulais être actrice. Mais, en grandissant, après avoir trouvé que le métier ne passe pas, j’ai voulu être journaliste avec mon impression de savoir bien parler sans la peur des caméras.
Votre passe-temps préféré ?
A part me relaxer avec des amis ou sortir, c’est dormir. J’aime être dehors et en même temps ne pas être dehors.
Votre lieu préféré
Ma chambre.
Pourquoi ?
J’aime être dans ma chambre avec mon téléphone et mon ordinateur. Je fais presque tout dans ma chambre. Même celui qui a besoin de moi à la maison me retrouve dans ma chambre.
Le voyage que vous aimeriez faire ?
La Maldive. Singapour aussi et peut-être New York.
Votre rêve de bonheur ?
Mon rêve ne me ressemble pas du tout. Mes apparitions sur les réseaux sociaux tromperaient plus d’un. Tout d’abord, avoir une sécurité financière comme tout le monde. Et puis, être avec ma petite famille, mon mari et mes enfants. Ensuite, vivre sans divorce (rire). Je veux vieillir comme ça. J’ai l’impression d’être en train de tout faire dans ma jeunesse.
Votre plat préféré ?
Je ne mange pas beaucoup, mais j’aime le steak ou un filet de bœuf. Je commande toujours le même plat et je ne change pas.
Votre chanson préférée ?
Ça dépend des jours. En fait, j’aime tellement la musique que j’écoute tout.
Votre devise ?
L’amour change le monde. C’est gravé même sur ma peau. Je me dis que si on pouvait aimer son prochain, on ne lui ferait pas de mal. Un peu plus d’amour ferait du bien au monde.
Croyez-vous à la bonté humaine ?
J’y crois très fort. D’abord je suis une personne bonne et je ne suis pas la seule à faire ça. J’ai déjà vu des gens faire de bonnes choses que je n’ai pas faites moi-même. Des gens ont fait du bien à moi et aux autres. L’être humain est bon. C’est juste qu’il est corrompu. Mais, sur ce coup, la bonté humaine existe.
Pensez-vous à la mort ?
Non (rire). C’est très drôle, mais je n’y pense pas. Je me dis qu’un jour je vais partir et je ne saurais plus rien après à part que ceux que je vais laisser penseront à ma mort. Je ne veux même pas que ça me frustre.
Si vous comparaissiez devant Dieu, que lui demanderiez-vous ?
Je lui demanderais de nous pardonner pour cette pomme qu’on a mangée. Qu’il nous fasse retourner dans l’Eden.
Propos recueillis par Stanislas Kaburungu
Née à l’hopital Roi Khaled: Soyez précis par rapport au lieu de naissance Svp!!Buterere, Kinama, Musaga etc.
Elle a fait de bonnes études qu’elle cherche du boulot ivyo bindi abikore de manière accessoire!
En plus d’être mignonne, elle a fait de longues études, c’est vraiment admirable.
Merci Iwacu de nous avoir partagé le parcours de notre star Mona 👌
Miss,
Je vous recommande d’écouter la chanson de Simon and Garfunkel intitulée »I am a rock ».