Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. Une occasion pour les anciens d’enseigner, avec l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais, au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient et contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Moïse Butoyi.
Votre qualité principale ?
La détermination.
Pouvez-vous expliquer ?
Quand je m’engage à faire quelque chose, surtout ce qui est positif, j’y vais jusqu’au bout. Je ne m’arrête jamais en chemin.
Votre principal défaut ?
Je fais trop confiance aux gens.
Comment est-ce que cela est un défaut ?
C’est un défaut parce que souvent, je fais face à des déceptions.
Qu’elles sont vos préférences dans ce que vous faites ?
Etre différent des autres chanteurs. Se distinguer des autres.
La qualité que vous préférez chez les autres ?
Ils veulent tous aller loin. Ça je l’apprécie.
Les défauts que vous ne supportez pas ?
L’arrogance.
Très motivé et appliqué dans ce que vous faites, où trouvez-vous l’émulation ?
Nous faisons un travail qui touche un grand public et c’est ce public qui nous pousse à encore faire un pas en avant. Il nous pousse à aller encore plus loin et à nous améliorer.
Quel est votre point de vue par rapport aux autres artistes ?
Nous sommes confrontés à plusieurs défis. Des fois, nous travaillons jusqu’à ce que ces défis nous bloquent et nous empêchent d’avancer. Ces défis sont, entre autres, l’arrogance. Nous arrivons à un stade où avancer est carrément impossible.
Votre plus beau souvenir ?
Il y a dans ce monde beaucoup d’escrocs et d’hypocrites. Mes souvenirs sont plutôt mauvais je dirais. J’ai fait du bien aux gens, mais en retour, certains m’ont fait du mal
Quel est la femme que vous admirez ?
Je suis un homme marié et j’aime tout d’abord une femme avec un derrière (rire) au teint clair et qui me respecte. Mais aussi et surtout qui ne court pas derrière les hommes. C’est Jane, ma femme.
Le métier que vous auriez aimé exercer ?
L’évangélisation.
Votre passe-temps préféré ?
D’abord rester seul dans le calme et méditer. Je passe souvent du temps à évaluer ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas encore fait.
Votre lieu préféré
Ce n’est pas dans un bar, encore moins dans un hôtel, mais dans un endroit très simple. Là où vous ne penserez jamais trouver un chanteur. Par exemple prêt des petits bars, ou prêt des marchés ou encore à la plage. Là, il n’y a personne.
Le voyage que vous aimeriez faire ?
J’aime l’intérieur du pays, précisément dans les vallées là où il n’y a personne. Ce genre d’endroits m’aide à méditer. La nature nous apprend beaucoup. Mais, nous ne donnons jamais l’importance à l’observation et à l’écoute de cette nature.
Votre rêve de bonheur ?
Avoir des moyens matériels pour créer une chaine d’entre-aide. Aider les gens pour qu’à leur tour ils aident les autres.
Votre plat préféré ?
D’habitude, je ne suis pas trop accro de la nourriture parce que je peux même passer toute une journée sans rien mettre sous la dent. Mais, quand cela m’arrive, j’aime la patate douce cuite à l’eau avec de l’avocat (rire).
Votre boisson préférée ?
Je ne bois pas d’alcool, mais tout ce qui n’est pas alcoolisé passe très bien.
Votre chanson préférée ?
Tout ce qui est gospel.
Et votre chanteur ?
Peu importe. Pourvu qu’il chante ce qui me rappelle que je suis le fils de l’Homme.
Votre devise?
New first, new step.
Croyez-vous à la bonté humaine ?
J’y crois mais elle est rare ces temps-ci. Très peu de gens ont cette bonté, mais nous sommes dans un monde où l’égoïsme a pris une grande place dans les cœurs des gens. Beaucoup veulent faire du bien mais ils préfèrent laisser tomber.
Pensez-vous à la mort ?
Bien sûr. Souvent même. C’est pourquoi la vie que je mène n’est pas comme celle de quelqu’un qui est célèbre. Je sais que la mort met tout à nu. Elle dévoile la face de l’impuissance humaine. C’est pourquoi je me dois de rester humble dans tout ce que fais. L’humilité avant tout. Je n’ai pas peur de la mort parce que je sais qu’elle est là, mais. Toujours est-il que j’ai peur de ne pas savoir où je vais aller après sa visite.
Si vous comparaissiez devant Dieu, que lui demanderiez-vous ?
D’abord je lui demanderais pardon et ensuite une bonne fin. D’ailleurs sa parole nous dit que la vie sur cette terre n’est qu’un bonus. L’important c’est la vie éternelle.
Courage courage MB Data Boy! ibikorwa vyawe biradushimisha turi benshi
Merci beaucoup MB Data, moi après avoir fait la lecture, j’adore ton esprit de compter sur les autres et ta morale. Tu n’es pas loin d’avoir l’amour de la sagesse ( être philosophe) continue, c’est une leçon que tu nous donne !