Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Jean-Marie Jabo.
Votre principale qualité ?
Savoir céder et en avoir le courage
Votre principal défaut ?
L’impatience
La qualité que vous préférez chez les autres ?
L’empathie
Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?
L’hypocrisie
La femme que vous admirez le plus ?
Celle qui sait pardonner.
L’homme que vous admirez le plus ?
L’homme intègre
Votre plus beau souvenir ?
La première rencontre avec ma femme
Votre plus triste souvenir ?
La mort de Bob Marley
Quel serait votre plus grand malheur ?
Mourir loin des miens
Vous avez vécu au Burundi, selon vous, quel est le plus haut fait de l’histoire burundaise ?
Un jeudi 3 septembre 1987 à 5h du matin, je suis à l’antenne, j’anime « réveil en musique », Buyoya renverse Bagaza.
Selon vous, la plus belle date de l’histoire burundaise ?
Le 5 février 1991, l’adoption de la charte de l’unité nationale
Vous avez presté de nombreuses années à la RTNB, quels bons souvenirs gardez-vous de cette période ?
Famille unie des pro des médias se soutenant mutuellement sans casquette politique
Quels sont les personnalités qui vous ont marqué à la RTNB ?
La liste est longue mais la crème des crèmes c’était mon commandant et mentor Antoine Ntamikevyo.
Quel est votre plus triste souvenir de cette période ?
Apprendre la mort du président Ndadaye. Je suis en transit à Douala en route pour une formation à Africa N°1 à Libreville au Gabon
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans la radio ?
Avoir du « feeling » dans ce que tu fais et éviter de tomber dans le fonctionnariat
Quel est le plat typiquement burundais que vous avez aimé ?
Le « buswage », lenga lenga et bien sûr le « mukeke »
Votre lieu préféré au Burundi ?
Les bords du lac Tanganyika
Le pays où vous aimeriez vivre ?
Ici chez moi, au Rwanda
Le voyage que vous aimeriez faire ?
Voyager ? Visiter votre salle de rédaction le matin pendant votre conférence
Votre rêve de bonheur ?
Voir grandir mes petits-enfants
Votre auteur préféré ?
Robert Ludlum
Votre chanteur préféré ?
Stevie Wonder
Votre chanson préférée ?
« Moi je t’aime de Julio Iglesias. » Chanson « comestible » pour toutes les générations
Croyez-vous à la bonté humaine ?
Bonté humaine ? Oui et souvent mais sans certitude
Pensez-vous à la mort ?
La nuit quand tout est silencieux
Si vous rencontrez Dieu, que lui direz-vous ?
Si c’est lui que j’ai toujours adoré…
Et comment éviter la mort?
Et je doute de la réponse à ma deuxième question.
Propos recueillis par Antoine Kaburahe
Bonjour Monsieur Kaburahe. Cette « bio express » de l’auteur manque d’informations essentielles sur lui. Oui il est né à Bujumbura, mais où exactement ? (À Bwiza? à Ngagara? Etc.). Où a-t-il fait sa scolarité primaire et secondaire? A-t-il fait des études universitaires ? Si oui, A l’université du Burundi? Dans quelle faculté ?
Est-ce que vous les lui avez demandées et il a refusé de vous les donner ?
Merci de vos réponses….