Samedi 23 novembre 2024

Culture

Au Coin du feu avec Honorable Agathon Rwasa

14/05/2022 4
Au Coin du feu avec Honorable Agathon Rwasa
Rwasa lors du scrutin présidentiel de 2020

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Honorable Agathon Rwasa

Votre qualité principale ?

Je fais facilement confiance aux gens. Une qualité qui est en même temps mon défaut. A cause de cela, au cours de ma vie, j’ai été trahi plusieurs fois.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

Les gens qui ne sont pas hypocrites, qui n’hésitent pas à lâcher la vérité toute crue devant vous.

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

Les gens sournois qui se plaisent dans la souffrance d’autrui.

La femme que vous admirez le plus ?

La mienne, bien sûr. Elle me complète.

L’homme que vous admirez le plus ?

Jésus incontestablement. Sinon, j’admire Nelson Mandela. Il a fait preuve d’une grande hauteur desprit en pardonnant ceux qui lui ont infligé tant de sévices. Sans son courage, l’Afrique du Sud ne serait pas cette nation Arc-en-ciel.

Comment avez-vous pris la décision de rejoindre la rébellion ?

Dans la vie, il y a certaines choses qui arrivent comme des « ingrédients » catalyseurs d’une situation qui couve depuis longtemps. C’est mon cas. Je me souviens d’une scène.

A l’époque, j’étais en 1ère année à lécole primaire. Je devais avoir 6 ans. Un bon samedi d’octobre. A cette période tout cultivateur est occupé à faire du sarclage dans les marais.
Ce jour, nos parents ont pris soin de nous laisser chez une vieille du voisinage. En train de jouer avec nos amis, dans les parages, il y avait des potiers qui troquaient leurs pots contre de la nourriture.

Après avoir fait son troc, la vieille dame nous a alors donné à manger. C’étaient des patates douces avec des feuilles de haricot. Sans sel et sans huile, bien sûr.

Alors nous avons appelé les enfants de ces potiers pour qu’on partage. A ma grande surprise, ils ont refusé. Je leur ai demandé s’ils n’ont pas faim, ils m’ont répondu que si.

Comme ils persistaient à refuser, j’ai continué. C’est à ce moment qu’ils m’ont fait savoir que leurs parents leur ont interdit de partager le repas avec les  » autres ». Littéralement, en kirundi, ils mont dit : « Baratubujije gusangira n’abantu. » (Nos parents nous ont formellement interdit de partager avec les « personnes’’ », NDLR).

Étonné, je me suis demandé si nous ne sommes pas des personnes comme eux. Le début de mon indignation. Durant de mon enfance, je nai jamais compris comment une communauté peut être si marginalisée.

Le début de votre révolte ?

Le déclic coïncide avec les évènements de 1972. Alors en 3ème année, je vois l’administrateur communal qui vient garer sa Peugeot devant la classe.
Il emmène notre enseignant qui part pour ne plus revenir. Idem pour les milliers de Hutus et Tutsis de notre commune emportés par cet « Ikiza » (crise).

A ce moment, j’ai commencé à imaginer dans quelle société nous sommes, où des gens partent pour ne plus revenir, où leurs familles n’osent pas demander ce qu’ils sont devenus. Pour finalement après plusieurs années, apprendre qu’ils ont été tués.

Est-ce que dans votre famille restreinte, il y a eu des victimes ?

Pas directement dans notre famille nucléaire. Mais parmi les parentés, cette crise a fait plusieurs victimes.

Vous est-il arrivé d’en demander davantage à vos parents sur cet « Ikiza » ?

C’était très difficile. En tant qu’upronistes de 1ère heure dans la localité. Il était très difficile d’oser critiquer le parti au pouvoir.

Quand et comment avez-vous fui le pays ?

Le 17 août 1988, je viens de terminer la 1ère licence dans la faculté de Psychologie et Sciences Sociales à l’université du Burundi. Alors en vacances, j’assiste impuissant à des hélicoptères qui pilonnent les ménages des innocents.

Des crépitements d’armes sans fin, des gémissements, etc. A 24 ans, je me suis dit que le moment est venu. Il faut aussi dire que j’ avais toujours en tête les scènes macabres de la crise de 1972. J’ai alors décidé de fuir.

Racontez-nous ce choix, ce départ ?

C’était un vendredi, le 19 août 1988. Dans la matinée, deux éléments de patrouille de l’armée burundaise étaient passés à la maison guettant si j’y suis.

Le temps d’attendre le retour de ma mère des travaux champêtres, je lui ai fait savoir qu’il était impossible que je reste. Comme toute bonne mère, elle l’a mal pris.

Je lui ai demandé ce qui adviendra si on m’égorge devant ses yeux. Et lorsque l’armée a commencé à utiliser les gros moyens, (cétait durant la crise dite Ntega-Marangara) le gouvernement a décrété l’état d’urgence.

Pour aller d’une commune à une autre, il fallait avoir un laissez-passer. La situation devenait dangereuse. Je suis parti avec un ami qui était enseignant.
Comme le chemin qui mène au Rwanda était quadrillé avec des coups de feu partout. Nous nous sommes dit qu’il fallait plutôt aller vers le sud, c’est-à-dire dans la commune Marangara, pour après pivoter vers l’est. Après 12 jours, nous sommes arrivés en Tanzanie.

Comment se passe votre accueil ?

Arrivés au poste frontalier burundo-tanzanien de Kobero, il y avait les miliciens du CCM (parti au pouvoir en Tanzanie), ce sont ceux-là qui nous ont accueilli, enregistrés avant de nous transférer à Ngara.

Arrivés là-bas, je trouve des amis de ma commune Kiremba qui ont fui. Après deux mois, les autorités nous ont transféré à Tabora, dans le camp de réfugiés de Kigwa.

Comment était la vie dans ce camp ?

Tout était différent du Burundi, les habitudes alimentaires, le climat sec très chaud. Des gens suspicieux, constamment sur le qui-vive. La particularité de ce camp, il abritait des gens de plusieurs nationalités (Zambiens, Sud-Africains, Rwandais, Ethiopiens).

Comme tout jeune de mon âge, mon ambition était d’abord de terminer mes études. Le problème : nous n’avions pas le droit de poursuivre nos études ni d’exercer un emploi rémunéré. Nous devrions rester au camp qui ne cessait d’accueillir de nouveaux réfugiés, les autorités devaient trouver de l’espace.

Quelles solutions proposaient-elles ?

Elles nous donnaient une hache, une houe, une couverture, quelques ustensiles de cuisine. Après, elles nous montraient un domaine de 2,5 ha à défricher. Leur seul message : « Voici ton nouveau domaine. Ne remets plus les pieds dans notre camp ».

Quant aux règles de la diététique, elles étaient scrupuleusement respectées. Avec 900 cl dhuile, 300 g savon, 150 g de sel, 12 kg de farine de maïs, 1kg 200 g de haricot. Et l’on vous disait : « Voici votre ration pour un mois ». La seule chose qui aidait à tuer le temps, c’est une bibliothèque qui se trouvait dans la localité. Et là, les livres étaient en anglais.

A ce moment, avez-vous déjà intégré le Palipehutu FNL ?

A Kigwa, il y avait une section du Palipehutu. Cependant, avec l’arrestation de Rémy Gahutu en 1989 et certains cadres du parti. Il ne restait que les jeunes. Certes, on était affilié à la jeunesse du parti.
Mais, vous comprenez que c’est un virage à 180° qui s’était opéré. En 1990, des instructeurs sont venus recruter. A ce moment nous avons compris que c’était le moment d’apporter notre coup de main.

Le début de l’aventure ?

Tout à fait. Au fond, nous nous disions que s’il faut mourir, il faut mourir dignement. Toutefois, il convient de souligner qu’en 1991, il y a eu ce que j’appelle le « traquenard » des dirigeants du Palipehutu FNL de l’époque. Ils nous ont dit que tout est prêt, que les armes se trouvent au Burundi.
Qu’il ne restait que nous nous infiltrions à l’intérieur du pays. Comme couverture, ils nous ont donné de fausses cartes d’identité. Seul hic : le pseudo carte d’identité n’était pas bien confectionnée.

Au lieu d’écrire  » Ikarata karangamuntu, sur la nôtre était écrit » Ikarita ». Un indice de taille pour les forces de l’ordre qui pouvaient nous cueillir comme de petits lapins.

Une anecdote : déjà infiltrés, un jour, nous sommes à Kamenge dans le quartier Mirango en train de partager un verre avec des amis. Alors le propriétaire du cabaret que je connaissais bien, a commencé à se plaindre comme quoi à cause des rebelles, son chiffre d’affaires risquait de chuter. Mais en passant, il me dit que la RTNB leur a promis une émission, expliquant la façon de démasquer ces rebelles.

Quelle a été votre réaction ?

Sur le coup, je me suis senti interpellé. Alors que le présentateur était en train de planter le décor en énumérant par quels signes démasquer ces rebelles, j’ai feint d’aller aux toilettes pour vérifier ma carte didentité. Oups ! Sur la mienne était aussi inscrite « Ikarita » au lieu d’Ikarata.

Je suis retourné à l’intérieur, de la tête, j’ai intimé l’ordre à mes camarades de quitter les lieux. Le lendemain, je me suis arrangé pour avoir une nouvelle carte d’identité.

Comment Agathon Rwasa a-t-il gravi les échelons au sein des FNL ?

Il faut savoir qu’à aucun moment, je n’ai aspiré à de postes de grande responsabilité. Néanmoins, en 1991, un vice-président basé à Dar-Es- Salam a envoyé une correspondance où il était question de nominations à des postes de haute responsabilité au sein du parti et du mouvement.

A cette période, au sein du parti, il y avait des dissensions. Et là, j’ai vu des cadres du parti me demandant si je serai prêt à assumer un nouveau rôle. Il s’agissait d’une nomination, mais ils devaient préalablement avoir mon approbation.

En effet, je venais d’être nommé parmi les membres du Comité « Mpuzantara des Fnl », une sorte de bureau de l’état-major des Fnl au niveau national.

Quid de la discipline au sein des Fnl ?

Nous avons essayé d’inculquer des valeurs des vrais combattants à nos hommes. Avec l’expérience, il y a certains de nos hommes qui pensaient qu’il suffisait d’être un membre des Fnl pour se comporter comme bon te semble.

Nous avons entrepris des réformes : mis en place un règlement d’ordre intérieur, renforcé les capacités des officiers chargés de commander les autres sur terrain.

Comme notre mission principale était la défense de la population, il était interdit de s’attaquer à elle. Notre cible était l’armée régulière. Parmi les autres interdits : le fait de s’adonner aux boissons. Ceux qui étaient pris en flagrant délit de viols étaient sévèrement punis.

Certains de vos anciens compagnons de lutte vous décrivent comme un tyran. Qui déteste par-dessus tout d’être contredit. Qu’en dites-vous ?

Le débat contradictoire a toujours été et reste mon point fort. Sinon par rapport à ma propension d’être sévère en cas de violations du règlement d’ordre intérieur des Fnl, tout était écrit noir sur blanc. Dans l’intérêt du respect de la cohésion sociale des troupes, et au risque qu’il ait des complicités. On se devait dêtre exemplaire dans les punitions.

Quand est-ce que vous êtes devenu le leader incontesté des Fnl ?

Rwasa lorsqu’il a accepté de déposer les armes

En 1998, nous sommes à Buzirye, dans la zone Muyira (Bujumbura Rural), nous sommes attaqués de bonne heure. Là, Sylvestre Nibayubahe, notre commandant en charge des opérations est grièvement blessé pour succomber après.

La triste nouvelle me parvient tard le soir. Une perte qui affecte le moral des combattants. Comme responsable, je me devais de trouver un discours qui pouvait les galvaniser.

Je leur ai rappelé que même Rémy Gahutu est mort mais qu’on n’a pas baissé les bras. Plutôt, la lutte ne fait que commencer. Mais, véritablement, je suis investi dans ce rôle en 2001.

Également chargé d’assurer la liaison entre l’état-major et les responsables se trouvant à Dar es-Salaam. J’ai fait part à mes supérieurs de la lassitude de la population.

Constamment, elle ne cessait de demander quand est ce que les combattants se trouvant en Tanzanie rejoindraient ceux qui se trouvent sur terrain.

A ce moment, il fallait trouver une voie de sortie. Après des concertations avec les chefs d’unité, nous sommes convenus qu’il fallait se désolidariser de Kossan Kabura. Je dirais que c’est à ce moment.

Est-ce que parmi vos combattants, il y avait des Tutsis ?

C’était permis qu’ils y adhèrent. Mais, aucun n’osait s’y aventurer.

Beaucoup de vos bases arrière se trouvaient dans Bujumbura Rural. Pourquoi ce choix ?

Lorsque nous avons commencé la lutte, beaucoup de nos unités se trouvaient dans les provinces Cibitoke, Muyinga, Makamba. L’expérience aidant, nous nous sommes rendu compte que quand bien même nous avancerons, l’armée fera tout pour nous bloquer. Après tout, le pouvoir se trouve à Bujumbura. C’est pourquoi nous avons changé de stratégie. Et nous nous sommes focalisés sur Bujumbura.

A deux doigts d’être capturé. Par moment, on vous a annoncé mort. Comment faites-vous pour s’en sortir ?

Dans la vie, il y a des inconnues. Nous ne savons quand on meurt. Et sur notre parcours, nous sommes constamment face à des dangers. Comment, nous y échappons. Je ne saurai pas vous dire. En un clignement d’oeil, vous pouvez mourir tout comme vous pouvez échapper à une situation où vous pensez que tout est fini pour vous.

Un exemple : une fois, nous nous trouvons dans une localité appelée Rukuba. C’est dans la commune Kanyosha (Bujumbura Mairie). Après un jeûne de 3 jours, nous décidons de préparer un bon repas, histoire de reprendre de la force. Au moment où tout semble prêt, nous recevons une alerte. Le hic: cette alerte était presque simultanée avec l’attaque. Et je vous dis, ce jour-là. En même temps, jai vu en face, la mort et l’ange gardien.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Les combats ont débuté vers 9h du matin. Personnellement avec une petite équipe, nous n’avons pas fait 200 mètres et pour nous retrouver pris en tenaille dans une situation où nous ne pouvons ni avancer ni retourner en arrière.

Là où nous nous étions terrés, nous entendions les militaires communiquer disant de tirer à côté des palmiers, notre cachette même. Par malheur, une dame en train de fuir est passée tout près de cet endroit. Je ne saurai pas dire ce qui est advenu pour elle.
Plus tard vers 16h, il y a une section de l’armée qui vient en renfort. Le mitrailleur pose sa mitrailleuse près de nous. Entre-temps, un accrochage survient dans la vallée. Sur le coup, on ordonne à cette section d’aller appuyer l’autre se trouvant dans la vallée. Par miracle, nous sommes sauvés.

En quoi la bataille de Tenga était-elle différente par rapport aux autres ?

La spécificité du terrain. Nous nous affrontions sur un terrain plat. Vraiment, c’était le corps à corps uniquement. C’est la vaillance qui comptait. Le contraire des combats en altitude. Celui qui est en bas est fichu.

Après les élections de 2010, vous décidez de fuir. Où étiez-vous ?

Je suis resté ici, à Bujumbura toutes ces trois années et quelques mois. J’étais en contact direct avec mes hommes, je suivais au quotidien l’actualité du pays.

Vous êtes accusé d’avoir ordonné le massacre des Banyamulenge à Gatumba en 2004. Votre commentaire.

Rwasa lors de la démobilisation

Et je vous disais que derrière cette histoire de Gatumba, il y a la main du Cndd-Fdd. La preuve est qu’en 2011, à Gatumba, le Cndd-Fdd a encore tué les gens pour me faire porter le chapeau.

Pourtant, c’est le porte-parole de votre mouvement qui l’a fait savoir

Le porte-parole qui est devenu quoi ? C’est ce que nous oublions souvent, c’est qu’il y a des gens prêts à vendre leurs âmes au diable pour assouvir leurs intérêts personnels.

Par rapport à tous ces crimes, je me dis qu’il y a encore lieu de faire des enquêtes, quitte à donner la lumière sur tout ce qui s’est passé ce jour-là. Sinon, je le répète. Je n’ai jamais eu dans mon agenda l’intention de m’en prendre à des populations innocentes.

Le plus haut fait de l’histoire du pays, selon vous ?

La reddition de Mwezi Gisabo. Pour moi, un acte qui a permis de sauvegarder l’unité du pays. Outre ses soldats qui auraient été décimés par les Allemands. Le pays serait tombé dans les mains de Kirima & Maconco. Aussi, je dois saluer la mémoire de Bihome qui s’est sacrifié pour le roi.

Votre beau souvenir ?

Aucun souvenir particulier. Tous mes beaux souvenirs, je les place sur le même pied d’égalité.

Votre triste souvenir ?

Tous les moments de trahison. Cet instant où le pouvoir public s’en prend à des populations paisibles pour se maintenir au pouvoir, au lieu d’apporter des réponses à leurs questions.

Votre passe-temps préféré ?

La lecture, je suis l’actualité. De temps à autre, jécoute de la musique.

Votre plat préféré ?

Tout ce qui est cuisine traditionnelle burundaise (manioc, patate douce, banane) avec du haricot.

Un voyage particulier que vous aimerez faire ?

Aucune préférence particulière. J’aime découvrir de nouvelles aventures.

Rêve de bonheur ?

Voir le pays redevenir comme ce Burundi d’antan où les citoyens ont plus d’égard les uns envers les autres. Où le pouvoir est là pour servir la population et non se servir.

Regrettez-vous d’avoir rejoint le maquis ?

En aucune manière. De par les sacrifices consentis, les lignes ont pu bouger. Dorénavant, les gens peuvent s’accepter dans leurs différences d’ethnies. Le problème, c’est le pouvoir qui a du mal à comprendre que la dynamique a changé.

Quid de l’avenir de votre parti ?

Les gens pensent que le Cnl perd du terrain. Au contraire, nous sommes sur une bonne dynamique ascendante. Pour leur sécurité, les Burundais peuvent dire qu’ils sont des militants de 1ère heure du Cndd-Fdd. Fasse que Dieu nous aide qu’il se tienne des élections libres transparentes et démocratique. Et là, vous verrez la vague Cnl déferler sur tout le pays.

Honorable Rwasa compte rester président du Cnl jusque quand?

Pour quel intérêt, le resterai-je ? Si les organes du parti sont dynamiques. Pourquoi le ferai-je ?

Croyez-vous en la bonté humaine ?

Dans mon enfance, oui. Mais à l’âge adulte, les travers de la société m’ont déjà rattrapé.

Pensez-vous à la mort ?

C’est une certitude. L’important, cest de laisser derrière soi un bon héritage.

Si jamais vous devenez président de la République, quelles seraient vos urgentes mesures ?

-Faire feu de tout bois afin que chaque Burundais se sente libre. Qu’il n’y ait un seul compatriote qui se sente au-dessus de la loi
-Entreprendre des réformes dans les secteurs clé : économie, éducation, bonne gouvernance.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous?

Merci d’avoir permis aux Burundais de s’adapter dans les conditions difficiles avec ce ferme espoir de voir bientôt les lendemains qui chantent.

Propos recueillis par Hervé Mugisha

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Pablo moses

    Et l’ambuscade du bus Titanic avec des tutsis à bord en direction du Rwanda??? Mr Rwasa doit asumer et demander pardon

  2. Jamahaar

    « Il faut savoir qu’à aucun moment, je n’ai aspiré à de postes de grande responsabilité(s)! »Selon les dires memes d’Agathon Rwasa, l’homme avoue lui-meme qu’il n’est pas prepare pour assumer les hautes responsabilites du pays pour diriger le Burundi.Il a des doutes et les reconnait.Comme Moise qui a fait sortir le Juifs d’Egypte, mais n’est pas arrive a la Terre Promise, honneur qui echoira a Josuee, Rwasa ne sera jamais President de la Republique du Burundi.Sauf par miracle.Et le CNDD-FDD le sait bien et ne lachera pas prise.

  3. Nshimirimana

    A la question du journaliste :
    « Vous êtes accusé d’avoir ordonné le massacre des Banyamulenge à Gatumba en 2004. Votre commentaire »
    Voici la réponse de Rwasa:
    « Et (si) je vous disais que derrière cette histoire de Gatumba, il y a la main du Cndd-Fdd. La preuve est qu’en 2011, à Gatumba, le Cndd-Fdd a encore tué les gens pour me faire porter le chapeau. »

    No comment comment comme diraient nos amis les francophones

  4. Gacece

    C’est toujours la faute des autres!… Franchement, nous sommes fatigués! Assumez vos fautes et erreurs!

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Bio-express

Fils de Nicodème Ndarugirire et de Thérèse Ndabemeye, Agathon Rwasa est le septième enfant d'une famille de 14 enfants. Né le 10 janvier 1964 dans la commune Kiremba, de la province de Ngozi (Nord du pays). M. Rwasa rejoint le maquis en 1988 alors quil vient juste de terminer la 1ère licence dans la faculté de Psychologie et Sciences sociales à lUniversité du Burundi. Leader incontesté du mouvement rebelle FNL, il en devient également son président lorsque celui-ci est converti en parti politique. Challenger redouté du parti au pouvoir depuis les élections de 2010, il est considéré comme le leader de lopposition. Marié, il est père de 4 enfants (deux garçons et deux filles).

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  1. Pablo moses

    Et l’ambuscade du bus Titanic avec des tutsis à bord en direction du Rwanda??? Mr Rwasa doit asumer et demander pardon

  2. Jamahaar

    « Il faut savoir qu’à aucun moment, je n’ai aspiré à de postes de grande responsabilité(s)! »Selon les dires memes d’Agathon Rwasa, l’homme avoue lui-meme qu’il n’est pas prepare pour assumer les hautes responsabilites du pays pour diriger le Burundi.Il a des doutes et les reconnait.Comme Moise qui a fait sortir le Juifs d’Egypte, mais n’est pas arrive a la Terre Promise, honneur qui echoira a Josuee, Rwasa ne sera jamais President de la Republique du Burundi.Sauf par miracle.Et le CNDD-FDD le sait bien et ne lachera pas prise.

  3. Nshimirimana

    A la question du journaliste :
    « Vous êtes accusé d’avoir ordonné le massacre des Banyamulenge à Gatumba en 2004. Votre commentaire »
    Voici la réponse de Rwasa:
    « Et (si) je vous disais que derrière cette histoire de Gatumba, il y a la main du Cndd-Fdd. La preuve est qu’en 2011, à Gatumba, le Cndd-Fdd a encore tué les gens pour me faire porter le chapeau. »

    No comment comment comme diraient nos amis les francophones

  4. Gacece

    C’est toujours la faute des autres!… Franchement, nous sommes fatigués! Assumez vos fautes et erreurs!

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Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

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