Lundi 23 décembre 2024

Ils sont venus au coin du feu

Au coin du feu avec Gabriel Rufyiri

01/08/2018 Commentaires fermés sur Au coin du feu avec Gabriel Rufyiri
Au coin du feu avec Gabriel Rufyiri

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Gabriel Rufyiri.

Votre plus beau souvenir ?

Le 24 août 1992, le jour où j’ai reçu Jésus-Christ comme le sauveur, le seigneur de ma vie et comme le principal guide dans toutes mes entreprises.

Votre plus triste souvenir ?

La misère, l’extrême pauvreté et les inégalités sociales constantes des citoyens burundais, alors que le Burundi possède des potentialités de vivre dans l’abondance et dans l’équité.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Mourir sans accomplir ma mission d’existence sur cette terre, faire du bien dans mon entourage.

Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?

C’est l’indépendance du Burundi.

La plus belle date de l’histoire burundaise ?

C’est le 1er juillet 1962.

La plus terrible ?

C’est le 13 octobre 1961, le jour de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore. C’est la date qui marque le début des autres évènements tragiques comme la destruction de la royauté, l’apparition des divisions ethniques, les tueries de 1965, 1972, 1993, 2015.

Le métier que vous auriez aimé faire ? Pourquoi ?

Il n’y en a pas car je suis satisfait du métier que je fais.

Votre passe-temps préféré ?

C’est la prière.

Votre lieu préféré au Burundi ?

C’est au bord du Lac Tanganyika et le jardin public.

Le pays où vous aimeriez vivre ? Pourquoi ?

C’est le Burundi car c’est le pays que j’aime.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

Les voyages que j’aimerais faire, je les ai déjà effectués.

Votre rêve de bonheur ?

C’est travailler pour les opprimés.

Votre plat préféré ?

Soupe à carotte, salade César, poisson accompagné de pommes de terre grillées et un café au lait sans sucre.

Votre chanson préférée ?

L’hymne national : « Burundi bwacu » et les chants de louange et d’adoration.

Quelle radio écoutez-vous ?

J’écoute beaucoup de radios et je n’ai pas de préférence.

Avez-vous une devise ?

Equité-Intégrité-Transparence.

Votre souvenir du 1er juin 1993 ?

Mon souvenir du 1er juin 1993 est le retour probable de la démocratie au Burundi.

Votre définition de l’indépendance ?

L’indépendance, c’est être libre en conscience et dans ses mouvements, avoir le droit de penser et d’agir, le droit au développement économique et social ainsi que celui de satisfaire les quatre besoins fondamentaux de l’homme (se nourrir, se vêtir, se loger et se faire soigner).

Votre définition de la démocratie ?

C’est le fait d’avoir les dirigeants élus en toute transparence et qui garantissent le développement socio-économique du pays, les principes de bonne gouvernance, de redevabilité et des droits de l’homme.

Votre définition de la justice ?

C’est le respect des normes juridiques, morales, spirituelles, culturelles et sociales qui régissent les citoyens et les dirigeants d’une société donnée.

Si vous étiez ministre de l’Economie, quelles seraient vos deux premières mesures ?

La première mesure serait de mettre en place un plan de développement socio-économique type « Plan Marshall »

La seconde serait de mettre en application avec mes collègues de la Justice et de la Bonne gouvernance le plan opérationnel de la Stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. C’est à ce niveau que la justice fiscale, l’environnement des affaires et l’attribution transparente et équitable des marchés publics seront effectifs.

Si vous étiez ministre de l’Environnement, quelles seraient vos deux premières mesures ?

D’un côté, mettre en place un programme national de reboisement et de création de forêts dans le but de protéger le sol. De l’autre, élaborer un schéma directeur de l’urbanisme pour protéger les villes de toutes les catastrophes.

Ma seconde initiative serait de mener des études sur l’impact environnemental des catastrophes naturelles qui se produisent et donner des solutions urgentes y relatives. Notamment en rapport avec la rentabilisation des eaux des rivières pour en tirer profit au lieu que ces rivières soient des menaces pour le pays y compris le Lac Tanganyika.
Croyez-vous à la bonté naturelle de l’homme ?
J’y crois bien.

Pensez-vous à la mort ?

J’y pense que ce soit pour la mort physique ou la mort spirituelle. Cependant, je pense beaucoup plus à la vie après la mort physique.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous ?

Je le remercierai de m’avoir créé et de m’avoir donné le pouvoir d’accomplir ma mission d’existence sur la terre.

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