Samedi 23 novembre 2024

Culture

Au coin du feu avec Eugène Nindorera

17/07/2021 18
Au coin du feu avec Eugène Nindorera

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Eugène Nindorera.

Votre qualité principale ?

C’est aux autres de répondre à cette question.

Votre défaut principal ?

Ne pas suffisamment manifester mes sentiments à l’égard des personnes que j’aime et que j’apprécie. Hélas, un défaut dont je suis conscient, cependant que je n’arrive pas à m’en défaire.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

L’empathie.

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

La mauvaise foi.

La femme que vous admirez le plus ?

Les femmes burundaises qui aspirent et luttent humblement pour plus d’égalité et de dignité dans leur entourage.

L’homme que vous admirez le plus ?

Mahatma Gandhi et Martin Luther King. Ils ont accompli des choses extraordinaires en prônant la non-violence.

Votre plus beau souvenir ?

La naissance de mes filles et les avoir vues grandir.

Votre plus triste souvenir ?

Tous les endroits, au Burundi et ailleurs en Afrique, où j’ai vu de mes propres yeux ce que la violence et la barbarie humaines étaient capables de faire.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Enterrer mes descendants. Un collègue nigérian m’a raconté que sa coutume lui interdisait de se rendre aux obsèques de son neveu dont il était pourtant très proche parce que le neveu ne devrait pas mourir avant lui.

Quel est votre plus grand regret ?

N’avoir pas fait suffisamment d’efforts pour améliorer mes connaissances de la langue et de la culture burundaises.

Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?

L’indépendance du Burundi, le 1er juillet 1962

La plus belle date de l’histoire burundaise ?

Le 1er juillet 1962, l’accession à l’indépendance du Burundi.

La date la plus terrible ?

Tous les évènements tragiques au cours desquels des centaines de Burundais ont été tués, uniquement à cause de leur présumée appartenance ethnique. Bref, pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils ont fait.

Le métier que vous auriez aimé exercer ?

Professeur d’université. Mais ma demande pour devenir assistant à la faculté de droit n’a pas été prise en compte pour des raisons obscures.

Qu’est-ce que cela fait de porter le nom d’un parent qui a été une haute personnalité dans son pays ?

Si le parent a fait de bonnes choses pour son pays, c’est certainement beaucoup moins lourd que porter que le nom d’un parent qui a déshonoré son pays. Aussi, dois-je avouer que j’aime bien le fait que la loi et la coutume permettent de donner à son enfant son propre nom et pas forcément celui du père (pourquoi pas celui de la mère d’ailleurs ?).

Tour à tour, ministre, haut fonctionnaire des Nations Unies, etc. Avec le recul, vous estimez-vous satisfait ?

Au niveau de mon parcours scolaire/académique et professionnel, j’ai eu de la chance et des opportunités que beaucoup d’autres n’ont pas eues. C’est déjà une bonne raison pour m’estimer satisfait et reconnaissant. Concernant les hautes fonctions que j’ai exercées, j’espère seulement avoir servi mon pays et l’Organisation des Nations Unies (ONU) de manière satisfaisante, dans des contextes souvent difficiles et complexes. Ces contextes suffisent à expliquer pourquoi tous mes vœux ne pouvaient pas et n’ont pas pu se réaliser.

Votre passe-temps préféré ?

Le sport en général. Je pratique surtout le tennis, ces dernières années.

Ancien joueur/président du club de basketball Urunani. Peut-être un match qui vous a marqué ?

Des matches qu’Urunani a perdus alors qu’on aurait pu les gagner, il y en a plus d’un. Néanmoins, pour tout dire, je n’en vois pas un qui sort du lot. Plutôt, je garde aussi un excellent souvenir de notre communion avec nos supporters de Bwiza/Jabe et d’ailleurs. Grâce aux efforts de tout un chacun, nous avons quelque peu contribué à changer l’image du Basketball pour le rendre plus populaire à Bujumbura.

Votre lieu préféré au Burundi ?

J’aime beaucoup les chutes de Karera à Rutana. Je dois avouer n’avoir découvert la grande beauté de notre pays que très tardivement. Je dois aussi déplorer que nous ne sachions pas mettre en valeur et promouvoir cette beauté. Par exemple, beaucoup de gens sont passés tout près de ces chutes sans savoir qu’elles existaient. Pourtant, de simples panneaux publicitaires sur le bord des routes principales, avec une belle photo de ce paysage, auraient été très bénéfiques pour cette région.

Le pays où vous aimeriez vivre ?

Le Burundi. Au-delà du fait que c’est un beau pays, c’est avant tout MON PAYS et il l’est aussi pour des millions de personnes y vivant et ceux qui sont à l’étranger. Quels que soient les problèmes que le Burundi ait connus et traversent aujourd’hui, ils ne sont pas insolubles. Il revient à chacun d’entre nous de contribuer d’une manière ou d’une autre à construire un pays où chacun aimerait vivre. Le Gouvernement quant à lui, a pour tâche de « garantir à tous la possibilité de vivre au Burundi à l’abri de la peur, de la discrimination, de la maladie et de la faim » (article 17 de la Constitution).

Le voyage que vous aimeriez faire ?

J’aimerais bien voyager en Jamaïque. Il y a quelques années, je me rappelle avoir vu un calendrier d’Interbank Burundi avec des photos incroyables du Burundi. Voyager à l’intérieur du pays pour découvrir ces lieux me conviendrait aussi.

Votre rêve de bonheur ?

Il y a quelques mois, je recommandais dans les lignes d’IWACU de « faire de la bonne gouvernance et des droits de l’homme, une exigence et un dénominateur commun ». Cela semble tellement difficile à réaliser que d’être un objectif stratégique. Pour ce, je vais aussi en faire mon rêve de bonheur.

Votre plat préféré ?

J’ai la mauvaise réputation de mélanger trop de choses, mais c’est un choix que j’assume. Alors, au risque de choquer certains, j’opte pour une bonne assiette de riz + haricot + épinard/igitoke + tomates + poulet.

Votre chanson préférée ?

« Stand by me » par Ben Earl King. J’avais aussi beaucoup d’admiration pour Feu Canjo Amissi que j’ai côtoyé à l’Université du Burundi.

Quelle radio écoutez-vous ?

Je suis plus télé que radio. J’écoute RFI dans la voiture pour suivre les infos.

Avez-vous une devise ?

Pas vraiment, mais j’aime bien dire « La vie continue ! »

Membre fondateur de la 1ère ligue des Droits de l’Homme (la ligue Iteka) œuvrant au Burundi. Quels souvenirs gardez-vous de ses premiers pas ?

Pour ceux qui ne le savent pas, la ligue Sonera a été agréée le même jour que la ligue Iteka. Cela étant dit, ce fut un véritable parcours du combattant pour obtenir notre agrément. Les membres fondateurs ont pris beaucoup de leur temps et de leur argent pour lancer la ligue sur un terrain semé d’embûches et d’incompréhensions.

Des embûches, vraiment ?

Absolument. Mais pour venir à bout de ces difficultés, une seule arme : par un dialogue interne, ouvert et franc, nous mettions nos divergences sur la table pour essayer d’en dégager un consensus. Malgré tous les obstacles rencontrés, je suis particulièrement fier d’avoir contribué à la création de la ligue Iteka. Je reste convaincu que la société burundaise avait un grand besoin de ce genre d’associations sans but lucratif.

Parmi les membres fondateurs de la ligue Iteka, figure feu Président Melchior Ndadaye. Pour l’avoir côtoyé, quel souvenir gardez-vous de lui ?

En plus de la ligue Iteka, je l’ai aussi côtoyé au sein de la Commission Constitutionnelle. Je garde le souvenir d’un homme intelligent et déterminé à changer la société burundaise dont il décrivait les maux avec la force de ses arguments. Je me souviens de nos moments de rigolade. On faisait tout, de sorte qu’un climat plutôt sympathique caractérise les relations au sein du noyau des fondateurs de la ligue Iteka.

Des témoins-clés soutiennent que lorsque Ndadaye et certains de ses amis quittent la ligue Iteka, elle perd son dynamisme. Vous confirmez ?

Avec l’existence officieuse et la création officielle du Frodebu, l’activisme politique de certains ténors du Frodebu qui étaient en même temps des membres de la ligue a inévitablement provoqué des turbulences au sein de la ligue Iteka, ainsi que nos relations avec les autorités publiques.

Ces remous ont affecté l’association et laissé des traces. Mais l’essentiel est que nous avons surmonté ces difficultés, et je crois sincèrement que nous y sommes arrivés dans une bonne mesure.

Après avoir quitté la ligue Iteka, que sont devenus vos rapports ?

Avec ses fonctions de président du Frodebu et de candidat aux élections présidentielles, M. Ndadaye avait un calendrier extrêmement chargé. Après son départ de la ligue, je l’ai vu à deux reprises dont une fois en tant que Président de la République en exercice. Lors de ces deux rencontres, nos échanges ont continué à être courtois et francs, empreints de respect mutuel.

A aucun moment, Ndadaye et ses amis, ne vous ont sollicité pour adhérer au Frodebu ?

Après les élections présidentielles, j’ai été approché pour voir si j’étais disposé à collaborer avec le régime à venir. Toutefois, j’ai indiqué que l’émergence d’une société civile crédible restait ma priorité et que j’allais donc garder mes distances à l’égard des institutions étatiques.

Pourtant, en 1996, vous serez nommé ministre dans le gouvernement de « Buyoya II »…

J’assume le rôle que j’ai joué au sein des gouvernements du Président Buyoya auxquels j’ai participé entre 1996 et 2001. Lorsqu’on est bien intentionné, être membre d’un gouvernement d’un pays en conflit comme le Burundi n’est pas du tout une partie de plaisir et l’analyse superficielle de certains des détracteurs ne mérite pas d’autre observation de ma part à ce stade. Quand les conditions de la mise en place d’un cadre adéquat seront réunies, je répondrai volontiers à toutes les questions qui me seront adressées.

Venons-en au 1er juin 1993 (le jour où le président Ndadaye a été élu) ?

Dans le cadre de l’observation des élections par des organisations de la société civile en collaboration avec le National Democratic Institut, NDI, j’ai suivi le déroulement du scrutin présidentiel en province de Ngozi. Je me suis donc acquitté de mon mandat d’observateur à Ngozi tout en essayant de rester en contact avec notre centre de coordination à Bujumbura.

Il semblerait qu’en 1993 les signes avant-coureurs d’une possible crise étaient tangibles. Faites-vous la même lecture ?

Ces signes avant-coureurs existaient et cela ne devrait surprendre personne, car ces éléments résultaient du contexte socio-politique qui a prévalu au Burundi depuis plusieurs décennies. Les évènements du 3 juillet 1993 étaient déjà une manifestation de la crise. Les véritables questions étaient celles de savoir comment évaluer l’ampleur de cette possible crise et surtout, comment la prévenir. Personnellement, je ne pouvais pas m’imaginer qu’un groupe de personnes pouvait commettre de tels crimes dans la nuit du 21 octobre 1993. Plus déplorables, ces irresponsables n’ont pas laissé la moindre chance au Président Ndadaye pour qu’il puisse mettre en place son programme.

Pour avoir été ministre (1996-2001), quel souvenir gardez-vous de vos passages dans différents gouvernements ?

J’en garde de bons et de moins bons souvenirs. J’en ai tiré une grande expérience. Je le savais déjà, mais, de plus près, j’ai vu les difficultés à gouverner un pays profondément divisé, en tenant compte des rapports de force, des contradictions et des pressions multiformes qu’elles soient internes ou externes, ainsi que des ressources limitées. Il y a une différence de taille entre être au gouvernement et être au pouvoir. La qualité du leadership à différents niveaux est essentielle pour relever ces défis. Malheureusement, c’est souvent là où le bât blesse au Burundi.

Comment étaient vos rapports avec feu président Buyoya ?

J’ai eu de bons rapports de collaboration avec lui. A plus d’une fois, j’ai eu l’occasion de lui faire part de mes préoccupations voire de mes objections, en public ou en privé. Dans un style qui lui est propre et malgré ses lacunes, il a pu relever beaucoup de défis et jeter les bases du processus de réconciliation avec les négociations et les accords d’Arusha. Ayant suivi de près ces négociations en tant que ministre chargé du volet interne du processus de paix, je sais qu’il a fourni beaucoup d’efforts et encaissé de nombreux « coups » pour faire aboutir ces négociations. Que la sépulture du Président Buyoya ne soit pas au Burundi est une regrettable anomalie que le gouvernement devrait corriger tôt ou tard.

Pour avoir travaillé dans des pays à tension perceptible (Togo, Libéria, Côte d’Ivoire, Soudan du Sud), quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Eugène Nindorera , alors chef de la division droits de l’homme de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire
Eugène Nindorera , alors chef de la division droits de l’homme de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire

Chaque pays a effectivement ses spécificités. La gravité de ses problèmes dépend de beaucoup de facteurs liés notamment au contexte sous ses divers aspects. Beaucoup de pays africains ont encore d’énormes défis à relever, surtout lorsque la nature de ces conflits comporte aussi une dimension culturelle plus ou moins prononcée. Pour espérer sortir de ces crises de manière durable, la qualité du leadership reste un facteur déterminant. Les changements proviennent fondamentalement des populations elles-mêmes, car la marge de manœuvre des organisations régionales et internationales demeure étroite.

Au plus fort de l’embargo, le gouvernement choisit de négocier avec les groupes armés. Selon vous, était-ce une bonne idée ?

Absolument. C’est d’ailleurs cette perspective qui m’a incité à entrer au gouvernement. De nombreux civils innocents n’arrêtaient pas d’être des victimes des éléments des Forces armées Burundaises(FAB) ou des éléments du CNDD-FDD. Pire, c’est que, ces deux groupes n’hésitaient pas à commettre des crimes contre l’humanité. Pour mettre fin à ces violences inacceptables, mettre les protagonistes autour d’une table, négocier un cessez-le-feu et un accord de paix était devenu incontournable. Cette option avait, bien entendu des conséquences néfastes dont il fallait limiter l’ampleur. Cependant, il s’agissait avant tout de faire preuve de réalisme et de pragmatisme en épargnant de nombreuses vies humaines. Enfin, ces négociations ont aussi permis d’alléger l’embargo imposé par les pays voisins.

Votre lecture par rapport à l’inclusion de l’ethnie Twa dans les institutions ?

C’est une bonne chose. Il en est de même des quotas instaurés par l’Accord d’Arusha. Cependant, ces mesures sont transitoires et ne devraient pas nous distraire de l’objectif prioritaire qui est de savoir ce que les populations, toutes ethnies confondues, attendent de ces femmes et de ces hommes publics dans l’exercice de leurs fonctions. Quand on est en face d’un bon leader, son appartenance ethnique, son genre et son affiliation politique peuvent être relégués à l’arrière-plan et même ignorés.

Votre définition de l’indépendance ?

Pour le pays, c’est avoir la main mise sur son destin, y compris dans ses relations avec le monde extérieur. La lutte pour l’indépendance est une quête et un processus permanents. Pour l’individu, c’est pouvoir jouir de ses droits fondamentaux, y compris ses droits économiques et sociaux.

Votre définition de la démocratie ?

Un système dans lequel les populations choisissent librement leurs dirigeants, lesquels ont des obligations à leur égard, à commencer par l’obligation de respecter et de protéger les droits fondamentaux de tous leurs citoyens.

Votre définition de la justice ?

Faire de l’Egalité de tous devant la loi une réalité sur le plan judiciaire et promouvoir la justice sociale.

Si vous êtes nommé ministre de la Justice, quelles seraient vos premières mesures ?

Deux mesures prioritaires : (i) Engager les réformes nécessaires pour rendre la justice burundaise réellement indépendante, car son état actuel de dépendance s’est aggravé avec la nouvelle loi sur le Conseil Supérieur de la Magistrature
(ii) Faire adopter une loi sur les successions qui consacre l’Egalité homme-femme dans ce domaine. Des juges réellement indépendants auraient depuis longtemps fait prévaloir ce principe constitutionnel dans leurs décisions de justice, ainsi fait tomber en désuétude une coutume d’un autre âge.

Je ne comprends pas que le Président de la République, les députés et les sénateurs ne soient pas capables de mettre fin à une telle discrimination qui lèse plus de la moitié de leurs électeurs. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, je reste optimiste.

Si vous redeveniez ministre qui a les Droits de l’Homme dans ses attributions, quelles seraient vos urgentes mesures ?

Je ne souhaite pas le redevenir et à vrai dire, je pense qu’un tel ministère n’est pas nécessaire. Dans le domaine des droits humains, les mesures importantes y relatives sont prises ailleurs (justice, intérieur, information, travail, éducation, etc.). A mon humble avis, l’existence d’une commission nationale des droits humains, réellement indépendante, suffirait largement. En fait, la création d’un ministère chargé des droits de la personne humaine relève davantage d’une opération politique de communication et de charme diplomatique que d’un besoin institutionnel.

Croyez-vous à la bonté humaine ?

Oui, car je crois en l’être humain comme agent de transformation de la société.

Pensez-vous à la mort ? 

C’est une étape normale de la vie. Cependant, je n’aimerais pas mourir jeune ou mourir à la suite d’une longue et douloureuse maladie.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous ?

Je préfèrerais comparaître devant la justice des Hommes (avec H) pour rendre des comptes sur le bien et le mal dont j’ai été responsable.

Propos recueillis par Hervé Mugisha

Forum des lecteurs d'Iwacu

18 réactions
  1. Fadjo St-James

    « Personnellement, je ne pouvais pas m’imaginer qu’un groupe de personnes pouvait commettre de tels crimes dans la nuit du 21 octobre 1993. Plus déplorables, ces irresponsables n’ont pas laissé la moindre chance au Président Ndadaye pour qu’il puisse mettre en place son programme. »

    Ici, Mr Eugène dit haut ce que tout le monde pense tout bas. Chapeau bas!

    • Tout le monde ? C’est très chocant de voir des gens qui essaye de faire passer Ndadaye et le frodebu pour ce qu’il n’est pas et n’a jamais été. Avant on pouvait douter mais aujourd’hui il y a plus de doutes possibles sur le Frodebu et ses créations. Il y a tellement de preuves sur la vraie nature du Frodebu(donc Ndadaye) qu’essayer de les faire passer pour des visionnaires est ridicule. Il y a même un document des nations unies qui les accusent de génocide. Même les compagnons de Ndadaye comme Dr Minani et Nyangoma sont scandalisés par la situation actuelle du Burundi et le disent sur les radios et vont jusqu’à dire que le Burundi à ce rythme va complétement disparaître comme pays.

      • Fadjo St-James

        N’en déplaise à ton opinion sur Ndadaye et, surtout qu’elle n’engage que toi, pour une majorité de Burundais (et je n’exagère rien ici), Ndadaye, même décédé, est un monument toujours vivant dans nos coeurs.

        • Tout burundais qui suit l’histoire récente du Burundi est d’accord avec mon opinion au fond de lui car sa responsabilité dans la situation désastreuse actuelle du Burundi est flagrante. Quand tu affirmes que pour la majorité il est un monument, je suis sur à 100% que c’est faux à commencer par vous. Si le jour du jugement dernier Dieux demandais à n’importe quel burundais la question suivante: que tout burundais qui considère que Ndadaye n’est pas l’un des principaux responsable de la situation qu’a traversé le Burundi de 1993 à 2021 et accepte le même sort pour ce que je lui réserve comme jugement sur sa responsabilité pour cette période, je suis sur qu’il y a aucune personne qui accepterai à commencer par vous monsieur et ceux qui le considère comme un monument.

          • Eugene Nindorera

            Je ne crois pas que « tout le monde » soit d’accord avec moi ou avec Fadjo St-James ou que « tout Burundais qui suit l’histoire récente du Burundi » soit d’accord avec l’opinion de Mike. Evitons de croire ou de faire croire que son opinion fait l’unanimité, car ce n’est évidemment pas le cas. Compte tenu du contexte socio-politique burundais, y compris l’organisation et le fonctionnement des partis politiques burundais, toute position tranchée ne prend pas suffisamment en compte l’ampleur des divisions au sein de la société burundaise et des dysfonctionnements/contradictions au sein des institutions. Une analyse approfondie est nécessaire et le facteur « rapports de force » est un élément essentiel de cette analyse. Hier comme aujourd’hui, beaucoup de gens évitent de faire ces efforts et aboutissent à des raisonnements quelque peu simplistes. Concernant la situation actuelle du Burundi, je pense qu’elle est effectivement préoccupante, mais encore faut-il que les uns et les autres se mettent d’accord sur les motifs d’inquiétude. Pour ma part, je vous renvoie à mon article dans Iwacu sur l’évolution des droits de l’homme depuis 1991 pour prendre connaissance de mes positions et justifications.

  2. Ça me rappelle un jour dans un bar une fille qui donnait des invitations pour une messe et un monsieur lui demande tu donnes à tout le monde sans demander la religion ? La fille lui réponds que tout le monde est invité peu importe la religion. Le monsieur très sérieux lui lance je demande ça car je suis animiste.

  3. Nshimirimana

    Cher Monsieur,
    Vous semblez ignorer pourquoi vous n’avez pas été retenu au poste d’assistant à la faculté de droit . Bien! Et si c’est la même raison qui vous a propulsé ministre des droits de l’homme ? Dans tous les cas, il y a quelque chose d’absurde chez nos compatriotes: le déni, le déni et le déni d’une réalité évidente car pour vous, vous savez très bien pourquoi vous n’avez pas été retenu !

    • Eugene Nindorera

      J’ai seulement voulu indiquer que j’ai essayé d’exercer ce métier auquel j’aspirais. Je n’ai pas voulu m’étendre sur les raisons que j’ai qualifiées d’obscures parce que ma demande n’a pas été rejetée clairement, mais aucun candidat n’a été retenu pour la faculté de droit au cours de cette session du conseil d’administration de l’université. Le conseil de faculté avait soutenu ma candidature. Mon dossier aurait pu être représenté à la session suivante, mais j’avais compris que certaines autorités ne voulaient pas de moi à l’universite et je suis parti à la recherche d’un plan B. A cette époque-là, je n’ai malheureusement pas été le seul à avoir vécu ce type de mésaventures. A défaut de l’avoir fait avec un doctorat en poche, j’ai eu l’opportunité de dispenser le cours de droit constitutionnel à l’université du Burundi pendant une année académique et deux années de suite dans une université privée de Bujumbura. A défaut de certitudes sue la teneur de la reunion du conseil d’administration, je préfère m’abstenir de faire un commentaire publiquement.

      • SAKUBU

        « Certaines autorités ne voulaient pas de moi à l’université » alors que bien retenu par le conseil de faculté. Le « bon vouloir de certaines autorités »: est-ce que ce « bon vouloir de certaines autorités » était un critère objectif, écrit dans le statut des personnels de l’université de l’époque? Et vous ne voulez pas être précis, nommer pour entretenir le flou ou par solidarité négative peut-être, voyez-vous, l’on se fait des hypothèses parce que la lumière dont on attend de vous, une personnalité réputée « intègre », un « vrai » intellectuel, au franc parler avec une maturité et une sagesse affirmées ne veut pas donner toute la lumière voulue alors vous avez!

      • Monsieur Nindorera je persiste sur mon opinion sur Ndadaye, le frodebu et leur créations. Des burundais qui sont reconnus par presque tous les burundais il y en a: Rwagasore par exemple. Ce dont beaucoup de personnes font surtout en Afrique s’appelle du fanatisme. Il y a quelques années j’ai lu un article dans lequel le dr Minani se plaignait qu’il y avait de moins en moins de personnes dans les églises le jour des commémoration de l’assassinat de Ndadaye. C’est simple à comprendre pourtant, les inziraguhemuka sont conscient au fond d’eux même de la vérité. Que ça sort de la bouche d’un compagnon de Ndadaye est encore une manifestation de la vérité qui triomphe à chaque fois.

  4. Yan

    La plus belle date de l’histoire burundaise ?
    La date la plus terrible ?

    Les deux questions qui tuent.
    Les réponses données à ces 2 questions par les différents invités du journal peuvent permettre à deviner l’éthnie de chacun, à quelques exceptions près, sans avoir dû faire une étude statistique là-dessus.
    Ceci étant dit, lorsque je côtoyais Eugène en 1ère candi à l’époque, c’était un gars sympathique.

  5. Maggy Bukuru

    Cher Eugène,
    Tu es un vaillant Patriote, sincère et loyal.
    On a toujours à apprendre de toi.
    Merci

  6. Nzigamye Marie

    Cher Eugène Nindorera, vous vous êtes exprimé en Homme libre de nombreuses chaînes qui nous ligotent, nous les burundais. Vous êtes un Burundais qui expriment ses idées, ses convictions d’une façon limpide. C’est devenu rarissime.
    Merci pour ce que vous avez exprimé au sujet de nos « pseudos -Ethnies «  qui tuent et nous empêchent de vivre même quand nous ressemblons à des êtres vivants. Merci d’avoir souligné l’injustice profonde faite aux femmes et aux filles du Burundi, comme si elles étaient des citoyens de seconde zone.
    J’ai aimé vous lire, vous écouter 🇧🇮

  7. Philibert

    Mr Nindorera reste un homme intelligent et mesuré dans tout ce qu’il dit , c’est ce que j’admire en lui . Mais il est – comme moi – un peu naïf pour deux raisons :
    1- Mr Nindorera n’est pas un “ mugamba “ il dit ce qu’il pense ouvertement sans faux fuyant , la politique burundaise n’est pas faite pour lui , je comprends donc certaines de ses frustrations
    2. Je ne comprends pas l’optimisme de Mr Nindorera sur l’avenir du Burundi car un pays qui veut changer doit accepter de réviser ses choix et s’adapter , ce n’est pas la voie privilégiée et nous le payerons tous très cher . Dommage .
    Cela dit je pense que Mr Nindorera est un homme foncièrement honnête et c’est cela qui compte .

    • Eugene Nindorera

      Entre naifs, j’espère qu’on va pouvoir se comprendre. Posons-nous les questions suivantes : Comment amener le pays à réviser ses choix ? Que faut-il réviser ? Qui va le faire ? Chaque personne ne peut-elle pas contribuer à ce changement ?
      Ce sont des questions complexes et la mise en oeuvre des réponses possibles est encore plus complexe. Pour ma part, je reviens à ma recommandation de « faire de la bonne gouvernance et des droits de l’homme une exigence et un dénominateur commun » et je compte contribuer à donner un contenu aussi concret que possible à cette idée pour inciter le maximum de monde, toutes tendances et origines confondues, à la promouvoir dans leurs milieux respectifs. Si cela est de la naivete, je l’accepte. Cela dit, je serais intéressé à poursuivre cet échange avec Philibert, notamment pour savoir en quoi il se considèrez comme étant un peu naif.

  8. Ndambi

    Cher Eugène
    Je comprends encore mieux pourquoi nous t’avons choisi comme délégué Général du CSE et aussi président du CGR Rumuri.
    Vous forcez notre admiration

  9. Fulgence Ndagijimana

    Je trouve la dernière question d’Iwacu très intéressante. Iwacu prends pour acquis que tous les invités croient en Dieu et se préparent à comparaître devant lui. Heureusement qu’il y en a qui refusent de nager vers cette voie facile mais combien peu juste.

    Réponse

    Vous avez tout à fait raison !
    Antoine Kaburahe

    • Yan

      Je pense que c’est la déformation culturelle venant des religions monothéistes qui se prennent pour le nombril du monde.

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Bio-express

Né à Bujumbura en 1958, Eugène Nindorera est licencié en droit de l’Université du Burundi. Il commence sa carrière professionnelle à la BANCOBU en 1985 jusqu’ en 1994. Un des membres fondateurs de la ligue Iteka (elle a vu le jour en février 1991), M. Nindorera fait aussi partie de la commission constitutionnelle, la même année. A partir d’octobre 1994, il débute une carrière professionnelle très variée dans le domaine des droits de la personne humaine, de la résolution des conflits et des réformes institutionnelles. Tour à tour membre du gouvernement (1996-2001), expert, consultant indépendant. M. Nindorera a servi plusieurs organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales. A partir de septembre 2007, il travaille dans plusieurs missions de maintien de la paix où il représente également le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (Libéria, Côte d’Ivoire et Soudan du Sud). Depuis novembre 2020, il est à la retraite. Les amateurs de basketball d’un certain âge se rappellent certainement d’Eugène Nindorera comme joueur et membre du club Urunani. Marié, Eugène Nindorera est père de deux filles dont chacune a un enfant.

Forum des lecteurs d'Iwacu

18 réactions
  1. Fadjo St-James

    « Personnellement, je ne pouvais pas m’imaginer qu’un groupe de personnes pouvait commettre de tels crimes dans la nuit du 21 octobre 1993. Plus déplorables, ces irresponsables n’ont pas laissé la moindre chance au Président Ndadaye pour qu’il puisse mettre en place son programme. »

    Ici, Mr Eugène dit haut ce que tout le monde pense tout bas. Chapeau bas!

    • Tout le monde ? C’est très chocant de voir des gens qui essaye de faire passer Ndadaye et le frodebu pour ce qu’il n’est pas et n’a jamais été. Avant on pouvait douter mais aujourd’hui il y a plus de doutes possibles sur le Frodebu et ses créations. Il y a tellement de preuves sur la vraie nature du Frodebu(donc Ndadaye) qu’essayer de les faire passer pour des visionnaires est ridicule. Il y a même un document des nations unies qui les accusent de génocide. Même les compagnons de Ndadaye comme Dr Minani et Nyangoma sont scandalisés par la situation actuelle du Burundi et le disent sur les radios et vont jusqu’à dire que le Burundi à ce rythme va complétement disparaître comme pays.

      • Fadjo St-James

        N’en déplaise à ton opinion sur Ndadaye et, surtout qu’elle n’engage que toi, pour une majorité de Burundais (et je n’exagère rien ici), Ndadaye, même décédé, est un monument toujours vivant dans nos coeurs.

        • Tout burundais qui suit l’histoire récente du Burundi est d’accord avec mon opinion au fond de lui car sa responsabilité dans la situation désastreuse actuelle du Burundi est flagrante. Quand tu affirmes que pour la majorité il est un monument, je suis sur à 100% que c’est faux à commencer par vous. Si le jour du jugement dernier Dieux demandais à n’importe quel burundais la question suivante: que tout burundais qui considère que Ndadaye n’est pas l’un des principaux responsable de la situation qu’a traversé le Burundi de 1993 à 2021 et accepte le même sort pour ce que je lui réserve comme jugement sur sa responsabilité pour cette période, je suis sur qu’il y a aucune personne qui accepterai à commencer par vous monsieur et ceux qui le considère comme un monument.

          • Eugene Nindorera

            Je ne crois pas que « tout le monde » soit d’accord avec moi ou avec Fadjo St-James ou que « tout Burundais qui suit l’histoire récente du Burundi » soit d’accord avec l’opinion de Mike. Evitons de croire ou de faire croire que son opinion fait l’unanimité, car ce n’est évidemment pas le cas. Compte tenu du contexte socio-politique burundais, y compris l’organisation et le fonctionnement des partis politiques burundais, toute position tranchée ne prend pas suffisamment en compte l’ampleur des divisions au sein de la société burundaise et des dysfonctionnements/contradictions au sein des institutions. Une analyse approfondie est nécessaire et le facteur « rapports de force » est un élément essentiel de cette analyse. Hier comme aujourd’hui, beaucoup de gens évitent de faire ces efforts et aboutissent à des raisonnements quelque peu simplistes. Concernant la situation actuelle du Burundi, je pense qu’elle est effectivement préoccupante, mais encore faut-il que les uns et les autres se mettent d’accord sur les motifs d’inquiétude. Pour ma part, je vous renvoie à mon article dans Iwacu sur l’évolution des droits de l’homme depuis 1991 pour prendre connaissance de mes positions et justifications.

  2. Ça me rappelle un jour dans un bar une fille qui donnait des invitations pour une messe et un monsieur lui demande tu donnes à tout le monde sans demander la religion ? La fille lui réponds que tout le monde est invité peu importe la religion. Le monsieur très sérieux lui lance je demande ça car je suis animiste.

  3. Nshimirimana

    Cher Monsieur,
    Vous semblez ignorer pourquoi vous n’avez pas été retenu au poste d’assistant à la faculté de droit . Bien! Et si c’est la même raison qui vous a propulsé ministre des droits de l’homme ? Dans tous les cas, il y a quelque chose d’absurde chez nos compatriotes: le déni, le déni et le déni d’une réalité évidente car pour vous, vous savez très bien pourquoi vous n’avez pas été retenu !

    • Eugene Nindorera

      J’ai seulement voulu indiquer que j’ai essayé d’exercer ce métier auquel j’aspirais. Je n’ai pas voulu m’étendre sur les raisons que j’ai qualifiées d’obscures parce que ma demande n’a pas été rejetée clairement, mais aucun candidat n’a été retenu pour la faculté de droit au cours de cette session du conseil d’administration de l’université. Le conseil de faculté avait soutenu ma candidature. Mon dossier aurait pu être représenté à la session suivante, mais j’avais compris que certaines autorités ne voulaient pas de moi à l’universite et je suis parti à la recherche d’un plan B. A cette époque-là, je n’ai malheureusement pas été le seul à avoir vécu ce type de mésaventures. A défaut de l’avoir fait avec un doctorat en poche, j’ai eu l’opportunité de dispenser le cours de droit constitutionnel à l’université du Burundi pendant une année académique et deux années de suite dans une université privée de Bujumbura. A défaut de certitudes sue la teneur de la reunion du conseil d’administration, je préfère m’abstenir de faire un commentaire publiquement.

      • SAKUBU

        « Certaines autorités ne voulaient pas de moi à l’université » alors que bien retenu par le conseil de faculté. Le « bon vouloir de certaines autorités »: est-ce que ce « bon vouloir de certaines autorités » était un critère objectif, écrit dans le statut des personnels de l’université de l’époque? Et vous ne voulez pas être précis, nommer pour entretenir le flou ou par solidarité négative peut-être, voyez-vous, l’on se fait des hypothèses parce que la lumière dont on attend de vous, une personnalité réputée « intègre », un « vrai » intellectuel, au franc parler avec une maturité et une sagesse affirmées ne veut pas donner toute la lumière voulue alors vous avez!

      • Monsieur Nindorera je persiste sur mon opinion sur Ndadaye, le frodebu et leur créations. Des burundais qui sont reconnus par presque tous les burundais il y en a: Rwagasore par exemple. Ce dont beaucoup de personnes font surtout en Afrique s’appelle du fanatisme. Il y a quelques années j’ai lu un article dans lequel le dr Minani se plaignait qu’il y avait de moins en moins de personnes dans les églises le jour des commémoration de l’assassinat de Ndadaye. C’est simple à comprendre pourtant, les inziraguhemuka sont conscient au fond d’eux même de la vérité. Que ça sort de la bouche d’un compagnon de Ndadaye est encore une manifestation de la vérité qui triomphe à chaque fois.

  4. Yan

    La plus belle date de l’histoire burundaise ?
    La date la plus terrible ?

    Les deux questions qui tuent.
    Les réponses données à ces 2 questions par les différents invités du journal peuvent permettre à deviner l’éthnie de chacun, à quelques exceptions près, sans avoir dû faire une étude statistique là-dessus.
    Ceci étant dit, lorsque je côtoyais Eugène en 1ère candi à l’époque, c’était un gars sympathique.

  5. Maggy Bukuru

    Cher Eugène,
    Tu es un vaillant Patriote, sincère et loyal.
    On a toujours à apprendre de toi.
    Merci

  6. Nzigamye Marie

    Cher Eugène Nindorera, vous vous êtes exprimé en Homme libre de nombreuses chaînes qui nous ligotent, nous les burundais. Vous êtes un Burundais qui expriment ses idées, ses convictions d’une façon limpide. C’est devenu rarissime.
    Merci pour ce que vous avez exprimé au sujet de nos « pseudos -Ethnies «  qui tuent et nous empêchent de vivre même quand nous ressemblons à des êtres vivants. Merci d’avoir souligné l’injustice profonde faite aux femmes et aux filles du Burundi, comme si elles étaient des citoyens de seconde zone.
    J’ai aimé vous lire, vous écouter 🇧🇮

  7. Philibert

    Mr Nindorera reste un homme intelligent et mesuré dans tout ce qu’il dit , c’est ce que j’admire en lui . Mais il est – comme moi – un peu naïf pour deux raisons :
    1- Mr Nindorera n’est pas un “ mugamba “ il dit ce qu’il pense ouvertement sans faux fuyant , la politique burundaise n’est pas faite pour lui , je comprends donc certaines de ses frustrations
    2. Je ne comprends pas l’optimisme de Mr Nindorera sur l’avenir du Burundi car un pays qui veut changer doit accepter de réviser ses choix et s’adapter , ce n’est pas la voie privilégiée et nous le payerons tous très cher . Dommage .
    Cela dit je pense que Mr Nindorera est un homme foncièrement honnête et c’est cela qui compte .

    • Eugene Nindorera

      Entre naifs, j’espère qu’on va pouvoir se comprendre. Posons-nous les questions suivantes : Comment amener le pays à réviser ses choix ? Que faut-il réviser ? Qui va le faire ? Chaque personne ne peut-elle pas contribuer à ce changement ?
      Ce sont des questions complexes et la mise en oeuvre des réponses possibles est encore plus complexe. Pour ma part, je reviens à ma recommandation de « faire de la bonne gouvernance et des droits de l’homme une exigence et un dénominateur commun » et je compte contribuer à donner un contenu aussi concret que possible à cette idée pour inciter le maximum de monde, toutes tendances et origines confondues, à la promouvoir dans leurs milieux respectifs. Si cela est de la naivete, je l’accepte. Cela dit, je serais intéressé à poursuivre cet échange avec Philibert, notamment pour savoir en quoi il se considèrez comme étant un peu naif.

  8. Ndambi

    Cher Eugène
    Je comprends encore mieux pourquoi nous t’avons choisi comme délégué Général du CSE et aussi président du CGR Rumuri.
    Vous forcez notre admiration

  9. Fulgence Ndagijimana

    Je trouve la dernière question d’Iwacu très intéressante. Iwacu prends pour acquis que tous les invités croient en Dieu et se préparent à comparaître devant lui. Heureusement qu’il y en a qui refusent de nager vers cette voie facile mais combien peu juste.

    Réponse

    Vous avez tout à fait raison !
    Antoine Kaburahe

    • Yan

      Je pense que c’est la déformation culturelle venant des religions monothéistes qui se prennent pour le nombril du monde.

Editorial de la semaine

Question à un million

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