Vendredi 22 novembre 2024

Culture

Au Coin du feu avec Amilcar Ryumeko

31/10/2020 Commentaires fermés sur Au Coin du feu avec Amilcar Ryumeko
Au Coin du feu avec Amilcar Ryumeko

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Amilcar Ryumeko.

Votre qualité principale ?

Je laisse le soin aux autres d’y répondre. « Hakwishima woshimwa n’abandi » (« Mieux vaut être apprécié par les autres »).

Votre défaut principal ?

Ici aussi, je laisse le soin aux autres d’y répondre. Il serait paradoxal qu’un enseignant demande à ses élèves de corriger leurs propres copies d’examen.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

Il y en a quatre : le respect de la parole donnée, la discipline, l’ouverture d’esprit et la franchise.

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

La fourberie.

La femme que vous admirez le plus ?

Il y en a six :

-Ma mère et ma grand-mère maternelle (paix à son âme) :

Elles qui m’ont initié aux subtilités du kirundi en me faisant écouter les chansons de la culture burundaise.

Elles qui m’ont initié à être toujours à l’affût de l’actualité (par exemple ne jamais quitter la maison avant d’avoir écouté les nouvelles pour savoir ce qui se passe autour de soi).

Elles qui m’ont initié à l’organisation de la vie d’un pays (la/le politique).

Elles qui ont inculqué en moi l’intégration dans mes habitudes de vie de se fixer des objectifs clairs et précis en s’assurant de se donner les moyens de les atteindre par une planification à court, moyen et long terme.

Elles ont semé et arrosé l’esprit rebelle en moi en m’incitant, lorsque nécessaire, peu importe les conséquences, à défier toute autorité, incluant les parents, pourvu que cela se fasse dans le respect.

Elles m’ont inculqué les valeurs d’égalité entre les hommes et les femmes. À titre illustratif, je me souviens durant les grandes vacances chez ma grand-mère, il n’y avait pas de division de travail entre mes oncles et mes tantes. Si la veille, les oncles avaient fait le ménage et les tantes avaient cuisiné, le lendemain les rôles s’inversaient. De là j’ai été initié aux travaux ménagers, incluant la cuisine dès mon jeune âge.

Elles qui m’ont initié à la responsabilisation (à partir de 14 ans) à travers la gestion du budget d’épicerie/paiement des factures téléphoniques et de la Regideso.

Enfin, celles qui par leurs sévérités et rigueurs (je dois avouer je n’étais pas parmi les enfants/adolescents les plus sages), ont essayé de m’inculquer la discipline dans tout et ont contribué à ce que je suis devenu aujourd’hui.

-Madame Marianne et madame Espérance (paix à son âme) : mes enseignantes, respectivement au niveau primaire et secondaire, étant des amies de la famille, elles ont beaucoup appuyé ma mère et ma grand-mère, et ont, elles aussi, contribué à ce que je suis devenu aujourd’hui. Leurs exercices de dictée ont beaucoup contribué à l’amélioration de mon orthographe. Ceux et celles qui les ont eus comme enseignantes se le rappelleront.

-Puis, mon amie, ma reine, ma compagne, mon épouse. Je manque de mots pour la décrire à sa juste valeur. En bref, sa douceur et sa seule présence suffisent pour rendre la vie plus légère.

-Inamujandi : Je l’admire pour avoir pu mettre sur pied une rébellion et défier les colons belges en 1934.

L’homme que vous admirez le plus ?

Il y en a trois :

-Ntare Rugamba : pour son amour de la patrie, sa vision du pays et ses sacrifices durant les guerres de conquête qu’il a menées pour agrandir le territoire national.

-Louis Rwagasore : pour sa lutte non violente pour l’indépendance du Burundi ainsi que sa vision du Burundi qu’on peut lire et écouter dans ses différents discours.

-Melchior Ndadaye : pour sa détermination dans sa lutte non violente pour l’avènement du multipartisme au Burundi. De plus, je l’admire pour son mépris à l’endroit des sympathisants de ce qu’il appelait « hutisme ». « Le « hutisme » est le qualificatif que Ndadaye donnait à l’idéologie tribaliste de la bourgeoisie hutue ».

Votre plus beau souvenir ?

La dernière discussion téléphonique que j’ai eue avec ma grand-mère le 24 janvier 2015, une semaine avant sa mort.

Votre plus triste souvenir ?

La proclamation officielle de la candidature de feu Pierre Nkurunziza, le 25 avril 2015. Ne pas être conscient des conséquences que cette candidature allait engendrer était faire preuve d’un manque de jugement éhonté.

Pendant des mois, j’ai débattu avec des amis (ils se reconnaîtront) sur cette possible candidature. Ils étaient tous convaincus que le CNDD-FDD allait présenter la candidature de feu Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Moi, je ne pouvais pas croire à un tel manque de jugement, car il y avait un grand risque que le Burundi sombre, une fois de plus, dans la violence. Et malheureusement, ce risque s’est concrétisé.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Mourir avant que le Burundi ne se réconcilie avec lui-même.

Mourir en assistant au même triste scénario année après année. En effet, les 29 avril et 21 octobre de chaque année, les Burundais se souviennent respectivement de plusieurs victimes des massacres de 1972 et 1993 (hutu et tutsi), assassinées du fait qu’ils étaient soit Hutu, soit Tutsi.
D’un côté, il y aura ceux qui commémoreront la mort des Hutu. De l’autre côté, il y aura ceux qui commémoreront la mort des Tutsi.

Certains Hutu accuseront les Tutsi de négationnistes, et vice versa. Certains Tutsi affirmeront avoir été les victimes des Hutu, et vice versa.

Toutefois, ce qui est sûr et certain, c’est qu’il y a eu des Burundais (Hutu et Tutsi) qui ont été tués à cause de leur appartenance à telle ou telle communauté.

J’ai grandi en posant des questions aux uns et autres (Hutu et Tutsi) en espérant avoir une histoire commune. Malheureusement, c’est la rhétorique exposée précédemment qui se répète, et ceux qui comme moi essaient de comprendre ce qui s’est réellement passé, se heurtent à l’existence actuelle de deux mémoires historiques.

Dans ces circonstances, que faire?

D’une part, je crois fortement que cette rhétorique de jeter le tort sur l’autre au lieu de compâtir n’est pas approprié. Respectons ces différentes commémorations, car elles sont, à mon avis, une manière de vivre le deuil pour les uns et les autres.

D’autre part, je pense qu’il est tout à fait légitime de prendre le temps d’écouter, de comprendre et d’accepter pour le moment les divergences d’opinion des uns et des autres sur le sujet avant que toute la lumière soit faite quant aux faits historiques.

Donc, en attendant les conclusions d’une réelle CVR qui permettront d’avoir « une Histoire commune’’, je ne m’attarderai pas à remettre en question la version de l’histoire des uns et des autres, mais plutôt je continuerai à compâtir avec ceux qui ont perdu les leurs et à m’incliner pour rendre hommage à toutes les victimes (Hutu et Tutsi), car ceux qui sont morts sont avant toute chose des êtres humains, des Burundais, et non des Hutus ou des Tutsis.

Pour conclure, je fais miens ces mots de Gamaliel Ndaruzaniye: « Le jour où nous mettrons un « nom » à ces différentes victimes sans les noyer dans leurs appartenances politiques, ethniques ou du genre, etc., et accompagnerons « les leurs » dans un deuil digne en les encourageants à reprendre la vie normale dans la communauté locale et nationale, ce sera probablement là, le début de la guérison. »

Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?

L’agrandissement du territoire national par Ntare Rugamba.

Durant votre vie, quel est votre plus grand regret ?

Je n’en ai pas encore eu.

Selon vous, quelle est la plus belle date de l’histoire burundaise ?

Il y en a deux à mon humble avis :

-1er juillet 1962 : le recouvrement officiel de l’indépendance du Burundi.

-28 août 2000 : la signature de l’Accord de paix et de réconciliation d’Arusha. Malgré ses imperfections, si le Burundi avait connu des leaders politiques ayant à cœur son application, je pense humblement que le Burundi serait très avancé en matière de réconciliation nationale grâce notamment à l’esprit derrière le chapitre 2 du protocole I dudit accord. Malheureusement, cet accord n’a pas été mis en application dans son intégralité, ni par les responsables de la période transitoire (2001-2005), ni par le CNDD-FDD depuis 2005. Il suffit de consulter le calendrier d’application (Annexe V) dudit Accord pour en prendre acte. Dommage que le Burundi peine toujours à une classe politique à la hauteur des ambitions de Ntare Rugamba, Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe et Melchior Ndadaye.

La plus terrible ?

Les 29 avril 1972 et 21 octobre 1993 : Selon moi, ces deux dates représentent les moments les plus sombres de l’histoire du Burundi où des Burundais ont été massacrés du fait qu’ils étaient Hutus ou Tutsis.

Le métier que vous auriez aimé faire ?

Pilote de chasse de l’armée de l’air. Il fallait avoir une vision 20/20, ce que je n’avais pas.

Votre lieu préféré au Burundi ?

N’ayant pas encore visité tous les recoins du Burundi, je ne saurai le dire. J’ai quitté le Burundi en 2001, à 17 ans, durant la guerre civile. Je n’avais pas encore eu l’opportunité de faire le tour du Burundi. Depuis 2012, j’avais commencé cet exercice durant mes vacances estivales. J’avais planifié de faire le tour du Burundi sur 8 ans.

Je n’ai pas pu poursuivre cette aventure à cause de la crise sociopolitique qui perdure depuis avril 2015.

Le pays où vous aimeriez vivre ?

Le Burundi.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

Le Burundi.

Votre rêve de bonheur ?

Vivre dans un Burundi réconcilié avec lui-même où une véritable Commission-vérité et réconciliation aura accompli réellement sa tâche et où une véritable justice aura été rendue à toutes les victimes des crimes imprescriptibles commis depuis l’indépendance du Burundi à nos jours dans l’esprit du chapitre 2 du protocole I de l’Accord de paix et de réconciliation d’Arusha.

Enfin, vivre dans un Burundi ayant une Autorité incarnée par des hommes et des femmes ainsi qu’une classe politique à la hauteur des ambitions de Ntare Rugamba, Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe et Melchior Ndadaye.

Votre plat préféré ?

Aucun plat en particulier, pourvu que le plat soit équilibré en termes d’éléments nutritifs.

Votre chanson préférée ?
« Umuntu ni Ubuntu », « Ubuzima bw’umuntu », « Umugabo w’ukuri » et « Ubuntu burihabwa ». Elles comportent des paroles d’or en termes de leçons de vie.
En plus des bastonnades, réécrire ces chansons faisait partie de l’arsenal des punitions à mon endroit de la part de ma grand-mère.

Quelle radio écoutez-vous ?

Radio-Canada ; NPR ; BBC ; Isanganiro; RPA, Inzamba; Umurisho, Radio culture, Radio scolaire Nderagakura, Radio Igicaniro et la RTNB.

Avez-vous une devise ?

J’en ai plusieurs, dépendamment des circonstances. J’évite le plus possible des devises dogmatiques.

En résumé, cela se résume au pragmatisme tel que reflété dans la parabole du caméléon d’Amadou Hampâté Bâ.

Votre définition de l’indépendance ?

Pour un pays, c’est avoir toutes les prérogatives et tous les moyens disponibles à l’intérieur des frontières nationales pour pouvoir décider sur tous les aspects intérieurs et extérieurs relatifs à la vie dudit pays.

Votre définition de la démocratie ?

Tout d’abord, je crois fermement que dans une démocratie, les droits et libertés individuels doivent être assurés. On ne peut espérer un épanouissement des citoyens si ces derniers ne peuvent penser librement (liberté de conscience) exprimer ou diffuser leurs idées et critiques en public librement (liberté d’expression), ne peuvent se réunir (liberté de réunion) ou s’associer (liberté d’association) librement, ne peuvent bénéficier de la liberté de s’informer à travers une pluralité de sources d’information de leur choix (liberté de la presse). Cependant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de limite aux droits et libertés individuels. Cette limite doit s’exercer dans un esprit d’une société libre, et non dans un esprit liberticide.

Deuxièmement, ces libertés doivent être protégées par des institutions. En effet, pour un pays et ses citoyens, ces institutions se reflètent à travers une autorité nationale légitime. Par légitime, j’entends une autorité acceptée par une pluralité de ses citoyens, sans aucune contrainte. De nos jours, le moyen le plus populaire pour avoir cette autorité est par la voie des élections libres.

Troisièmement, il faut qu’à l’intérieur de cette autorité, il puisse y avoir des mécanismes de contre-pouvoir afin que ce dernier ne soit concentré dans les mains d’un seul, d’où l’importance de la séparation des pouvoirs. En effet, dans une démocratie, le principe de séparation des pouvoirs répartit le pouvoir de l’État en confiant ses diverses fonctions à savoir législative (faire des Lois), exécutive (mettre en œuvre des Lois) et judiciaire (application des Lois) à des institutions distinctes. Selon Montesquieu, l’idée inhérente à la séparation des pouvoirs est que le pouvoir concentré menace la liberté individuelle. Autrement dit, si les institutions qui exécutent la loi sont libres de la constituer (d’agir de manière législative), et de punir (d’agir de manière judiciaire), qui les empêcherait d’en abuser? C’est ainsi que Montesquieu affirme que « tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçait ces trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ». Montesquieu renchérit en disant que « lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté ; parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement. Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice ».

Enfin, pour assurer une réelle démocratie et garantir les trois conditions mentionnées précédemment, il faut à tout prix une justice indépendante.

Votre définition de la justice ?

Une justice caractérisée par l’indépendance judiciaire. Cette dernière vise à prévenir des ingérences du pouvoir exécutif et législatif dans l’administration de la justice.

À cet égard, pour s’assurer d’un pouvoir judiciaire indépendant , il importe d’accorder à ce dernier les trois caractéristiques suivantes :

-L’inamovibilité des juges

Les juges, une fois nommés, devraient rester en fonction jusqu’au terme de leur mandat. À titre d’exemple, ce dernier devrait concorder avec l’âge de la retraite ou à vie. De plus, les mécanismes de réprimande ou de destitution pour faute grave devraient être complexes.

-L’indépendance administrative des cours de justice

Certes, ce sont les choix budgétaires du gouvernement qui conditionnent largement l’état des ressources mises à la disposition des tribunaux. Et c’est les ministères de la Justice qui supervisent l’administration de la justice dans les pays respectifs. Toutefois, la liaison avec les cours de justice devrait se faire par une structure adaptée et indépendante de l’exécutif et du législatif. Et les décisions qui sont liées à l’acte même de juger devraient être prises par la magistrature seule (assignation des juges aux causes, fixation des dates d’audition, etc.).

-L’indépendance financière

La rémunération des juges devrait être statuée par un comité (indépendant ou paritaire des pouvoirs exécutif et législatif) chargé de la rémunération des juges. En effet, il faut éviter que la rémunération de ces derniers dépende de l’appréciation que l’exécutif/législatif pourrait faire de leurs jugements.

Si vous étiez ministre des droits de l’Homme, quelles seraient vos deux premières mesures ?

Actuellement, je déclinerai l’offre. Je ne pourrai pas servir au sein d’un gouvernement responsable de graves violations des droits de la personne. De plus, les droits de la personne ne sont pas à l’agenda du gouvernement actuel, si ce n’est que de façade.

Par ailleurs, advenant la venue d’une Autorité incarnée par des hommes et femmes ainsi qu’une classe politique à la hauteur des ambitions de Ntare Rugamba, Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe et Melchior Ndadaye, j’accepterai volontiers de servir, dans n’importe quelle capacité.

 

Et si j’étais ministre des droits de la personne, en collaboration avec le/la ministre ayant dans ses responsabilités la Justice, je proposerais premièrement une restructuration complète des institutions dans le but de mettre en place les bases d’un État de droit. En effet, en l’absence d’un État de droit, point de garantie relativement à la protection et au respect des droits de la personne. Concrètement, je proposerais une modification profonde de la Constitution de juin 2018 qui reflèterait les caractéristiques mentionnées plus haut en ce qui concerne la démocratie et la justice.

Deuxièmement, dans l’esprit du chapitre 2 du protocole I de l’Accord de paix et de réconciliation d’Arusha, je proposerais une refonte totale de l’actuelle CVR. En effet, je suis d’avis qu’une approche holistique de la justice est nécessaire pour enrayer l’impunité au Burundi. Concrètement, je suggérerais la mise en place d’une Commission d’enquête judiciaire internationale sur le génocide, les crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité commis depuis l’indépendance du Burundi à nos jours. De plus, en complémentarité à ladite commission, je proposerais l’établissement d’un Tribunal spécial pénal international pour le Burundi dans le but de juger les présumés auteurs au cas où ladite Commission confirmerait l’existence d’actes de génocide, de crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité.

Croyez-vous à la bonté humaine ?

Oui, tout comme je crois au mal.

Le bien et le mal se côtoient chez l’être humain.

Pensez-vous à la mort ?

Bien sûr, mais cela ne me tétanise point.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui diriez-vous ?

Je dirais merci.
Propos recueillis par Alphonse Yikeze

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Bio-express

Amilcar Ryumeko est né à Bujumbura (Burundi) le 1er décembre 1983. Il a fait ses études primaires à l’école indépendante de 1990 à 1996. Il a poursuivi ses études secondaires au Lycée SOS H.G de 1996 à 2001. Ensuite, de 2002 à 2004, il a finalisé ses études secondaires à Montréal (Canada) au Collège français ainsi qu’au Cégep de Saint-Laurent. De 2005 à 2007, il a poursuivi ses études universitaires de 2ème cycle à l’Université de Sherbrooke où il obtenu un Baccalauréat en Études politiques appliquées. Puis, respectivement en 2014, 2017 et 2019, il a obtenu ses trois diplômes de 2e cycle, soit une Attestation de programme court en management international, un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en administration internationale ainsi qu’une Maîtrise en administration publique de l’École nationale d’administration publique de Montréal. À la fin de ses études universitaires de 1er cycle, il a été attaché politique de l’adjoint parlementaire au Premier ministre du Québec pour les dossiers économiques (2008-2009), puis conseiller en politiques de développement social et communautaire à la Société d’habitation du Québec (2009-2017). Depuis 2017, il est chargé de projet au ministère des Transports du Québec et membre du Conseil d’administration du Musée de l’Holocauste de Montréal.

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