Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cśur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Albert Mbonerane.
Votre plus beau souvenir ?
C’est la date où le Bon Dieu m’a uni avec mon Trésor Marie Rose Girukwishaka et les bénédictions avec nos trois enfants. C’était le 11 juillet 1987
Votre plus triste souvenir ?
Le 21 octobre 1993, date de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, initiateur d’un régime démocratique au Burundi. Cela faisait seulement un mois qu’il m’avait nommé comme son Ambassadeur auprès du Vatican, de l’Allemagne, Suisse, Autriche et Pologne, avec résidence en Allemagne.
Quel serait votre plus grand malheur ?
Mon plus grand malheur serait de voir le Burundi devenir un pays désertique, à cause de la destruction de l’environnement, alors que Dieu nous a donné un paradis gratuitement, de belles montagnes, des cours d’eau qui coulent ainsi que le Lac Tanganyika, un grand trésor, réservoir d’eaux douces et avec ses richesses bénéfiques pour les Burundais et les visiteurs.
Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?
Pour moi, c’est la signature des Accords d’Arusha, où les Burundais décident de se mettre ensemble pour être un modèle de cohabitation pacifique.
La plus belle date de l’histoire burundaise ?
Pour moi, c’est le 1er Juillet 1962, indépendance du Burundi
La plus terrible ?
Elles sont deux : Le 13 octobre 1961, date de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore, héros de l’indépendance et le 21 octobre 1993, avec l’assassinat du président Melchior Ndadaye, héros de la démocratie.
Votre passe-temps préféré ?
C’est la lecture de la Bible et des écrits mystiques pour découvrir davantage l’importance de la Parole de Dieu, nourriture de mon âme.
Votre lieu préféré au Burundi ?
Avant, c’était au bord du Lac Tanganyika, aujourd’hui c’est le Jardin Public.
Le pays où vous aimeriez vivre ? Pourquoi ?
C’est bien sûr le Burundi. Car, j’y suis né par la volonté du Créateur.
Le voyage que vous aimeriez faire ?
J’aimerais vraiment faire une visite en Israël pour découvrir davantage le parcours que Jésus a fait quand il annonçait la venue du Royaume de Dieu, le lac Galilée et le fleuve le Jourdain.
Votre rêve de bonheur ?
Vivre avec le Christ qui a vaincu
Votre plat préféré ?
Pizza Margaretha
Votre chanson préférée ?
Rendez grâce au Seigneur car Il est bon.
Quelle radio écoutez-vous ?
Je suis très à l’écoute de la Radio Isanganiro, Radio Maria et Radio France Internationale (RFI).
Avez-vous une devise ?
Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. C’est tiré de l’Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 7, Verset 12.
Votre souvenir du 1er juin 1993 ?
Melchior Ndadaye remporte les élections présidentielles
Votre définition de la démocratie ?
Je la définis comme « être au service de tous les citoyens, en mettant en avant l’intérêt général et en respectant le principe de la redevabilité à l’endroit des citoyens ».
Votre définition de la justice ?
Mener des śuvres qui tiennent compte des droits de l’être humain, créé à l’image de Dieu. Matthieu 5/6-7.
Si vous étiez ministre de l’Environnement, quelles seraient vos deux premières mesures ?
Directement je mettrais en place une police de l’environnement et une chambre spécialisée pour l’environnement. Et puis, une direction générale du Lac Tanganyika serait créée.
Croyez-vous à la bonté naturelle de l’homme ?
J’y crois fermement. Car, Dieu a créé la personne humaine à son image, et lui a donné un rôle important d’être l’intendant de la création (environnement), et il doit gérer correctement ce que le Chef lui confie.
Pensez-vous à la mort ?
C’est un passage obligé. Et Jésus a vaincu la mort, et il est ressuscité. Je crois en Jésus ressuscité et qui est vivant en moi. Si je vis avec le Christ, après ma mort, je serai enterré, et Jésus me ressuscitera pour que je vive avec lui, dans le Royaume éternel dans l’assemblée des Archanges, Anges et tous les Saints.
Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous ?
Je ferai ma louange : Merci Seigneur pour cette grande merveille de m’accueillir dans votre Royaume.