Mercredi 25 décembre 2024

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 » Au Burundi, tout le monde n’a pas la vocation de faire les études universitaires « 

05/05/2013 Commentaires fermés sur  » Au Burundi, tout le monde n’a pas la vocation de faire les études universitaires « 

Certes, [les étudiants de l’unique université publique du Burundi vivent dans des conditions très dures.->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2527] Mais pour s’en sortir, que faire ? Nos lecteurs, fidèles à leur (désormais) tradition du débat proposent leurs solutions. Que vous inspirent ces dernières ?

Moi, heureusement (ou malheureusement sur certains points de vue) je n’ai jamais étudié à l’Université du Burundi. Et je voudrais vous apporter un témoignage sur ce qui se passe ailleurs (dans certains pays d’Europe surtout) :
– l’université n’est pas gratuite par principe ;
– tout étudiant paie les frais universitaires (chers par ailleurs) ;
– le gouvernement crée un organisme indépendant par rapport à l’université chargé des bourses d’études, le home pour les étudiants remplissant certains critères (pas tous) ;
– cet organisme est financé par l’Etat et le particuliers (les fondations, les organisations financières privées, …)
– les critères observés sont : la capacité économique de la famille de l’étudiant,le mérite de l’étudiant, la distance, … ;
– un étudiant de famille pauvre (revenu bien calculé en ISEE) mais intelligent (résultats académiques) paie une somme dérisoire voire même, rien. En plus, s’il habite loin de l’université (quantifié en heure de voyage en train, métro, bus), il est hébergé dans le home d’un organisme public indépendant de l’université.
– il y a possibilité de travailler tout en étudiant (avec des statuts particuliers);

Tout cela permet à tous les étudiants, riches ou pauvres, éloignés ou pas, travailleurs ou pas,….d’accéder aux études universitaires. Les riches paient plus (jusqu’à l’entierté, selon les situations), les pauvres moins. Les dépenses de l’Etat sont minimes et surtout bien distribuées, les universités plus capables de faire leurs taches.

En ce qui concerne le Burundi, moi je dirais qu’il est d’ailleurs plus généreux mais mauvais gestionnaire de peu de ressources dont il dispose. Qu’est-ce qui manque pour adopter les critères ci-dessus ? Je trouve ça juste, équitable et surtout promoteur de mérite et d’excellence. Beaucoup de ces problèmes se résoudraient de soi.

Il faut la présence de l’Etat, notamment une réforme structurelle pour revoir les choses en ce sens. Je suis confiant que le ministre Julien y pense et le fera.

Quant à nos frères et sœurs étudiants, je compatis avec eux, mais je leur demande de prendre patience, même si ce n’est pas facile. Je demande à la diaspora burundaise de soutenir autant qu’ils peuvent leurs frères (et connaissances) qui subissent cette situation. Je considère ce geste de "très utile", plutôt que donner de l’argent à nos proches pour aller se souler. {Uwanka agakura abaga umutavu.}

Par Katihabwa
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Je pourrais faire un clin d’oeil à tous ceux qui ont encore des illusions : { tout le monde n’a pas la vocation de faire les études universitaires}. Le Burundi n’a plus besoin de beaucoup d’universitaires : il n’a pas les moyens de se payer ce luxe d’octroyer des bourses sans critères de sélection. Pour essayer de gérer ce problème il faut d’abord effectuer un état des lieux suivi par une planification. Cette planification consisterait à déterminer les meilleurs quelles que soient les origines en fonction des besoins, leur octroyer une prêt bourse quitte à les caser dans la fonction publique à la fin ou ailleurs où il y a des postes et leur faire signer une convention qui contient des mesures de coercition en cas de violation qu’ils ne quittent la fonction publique après avoir payé l’intégralité de la prêt bourse. Comme cela le système de la prêt bourse sera solide et {successfull}.

Par la même occasion le Burundi aura les meilleurs universitaires. Pour le reste des finalistes qui n’auront pas eu la chance de faire l’université ils pourrons se rendre utiles dans d’autres domaines de la vie s’en ait plein.Au finish il faut interdire même aux familles nanties de faire inscrire leurs enfants à l’univ tant qu’ils ne sont pas parmi les meilleurs sous le prétexte qu’ils peuvent payer leurs études par leurs propres moyens, en plus ne plus engager les lauréats des univ dites boutiques s’ils ne sont pas sélectionnés sur les m^mes critères standards. J’y crois dur comme fer car le Burundi reste le dernier pays à octroyer des pseudos bourses indistinctement et les choses doivent changer dans l’intérêt et le bien-être de tout le monde.

Par X
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Pauvre Burundi. En 2012, nous en sommes encore là, à payer des bourses minables, et à croire encore que le salut proviendra d’un nombre élevé d’universitaires. Mais ouvrez les yeux, enfin. Ce qu’il nous faut c’est une classe moyenne réellement opérationnelle, pas des théoriciens sans réelle qualification. Il est temps de promouvoir des formations techniques, professionnelles, graduats, …etc.

Il nous faut de vrais menuisiers, soudeurs, électriciens, maçons, électromécaniciens, agents de maintenance,…etc. Partons du principe : 10 agents techniques pour 1 concepteur-expert. On devrait adapter notre enseignement à celui des pays développés, cependant nous devrions méditer à une chose.

Pourquoi ne pas procéder à un enseignement par niveaux de qualification :
– maternelle (4 à 6 ans)
– base : primaire et secondaire d’orientation (6+3) de 6 à 15 ans
– à partir de là : ex. santé publique : 1er niveau de qualification : 3 ans (à 18 ans on aurait des assistants médicaux, des assistants infirmiers, des assistants pharmaceutiques, …)
– 2ème niveau de qualifications : 3 ans (à 21 ans on aurait des gradués, infirmiers, techniciens de labo pharmacie, labos médicaux, labos bio, …etc)
– 3ème niveau (là on aurait des universitaires, dont les seuls excellents percevraient une aide de l’Etat, et devraient détenir les certificats de 1er et 2e niveaux). Les niveaux suivants seraient : experts (doctorat) et spécialistes (spécialisation).

Misons l’argent du contribuable dans les formations créant les véritables poumons du développement ; des ouvriers des routes, ponts, aménagements des cours d’eau, production industrielle auto, machinistes,…en leur permettant de faire des stages valables (partenariat avec des industries en Chine, Inde, Russie,…).

Allez Burundais, réveillez-vous, fini l’assistanat, fini de quémander, fini d’attendre l’argent de l’Oncle Sam,…

J’aime le Burundi, I have a dream !

Par X

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