Analyse sans concession de l’intellectuel burundais. Malgré cette description au vitriol, Esdras Ndikumana, journaliste, correspondant de RFI au Burundi, estime que tout n’est pas perdu.
Aussi paradoxal qu’une telle affirmation puisse apparaître, le Burundi devrait être parmi les pays du monde, soyons modestes disons d’Afrique, qui ont le plus d’ « intellectuels » par kilomètre carré. Du moins si on s’en tient à l’usage qu’on fait de ce mot dans ce pays.
Qui n’a pas encore rencontré un enseignant du primaire ou un commis de bureau, qui du haut de ses quatre ans d’études post-primaire ou de son diplôme des humanités, explique d’un ton péremptoire, que « nous, les intellectuels, blablabla, …» et cela par opposition à la masse paysanne, qu’il méprise ? Le mot a été galvaudé et a perdu de sa véritable signification.
Qu’est ce qu’être intellectuel ?
Au Burundi, ce terme semble donc désigner ceux qui ont de l’instruction. Beaucoup de personnes se classent dans cette catégorie indépendamment de leur niveau d’études, chacun prenant soin d’exclure ceux qui ont le malheur d’avoir fait moins d’études que lui.
Cela est bien loin de toutes les définitions de ce mot. La plus simple est sans doute celle de Wikipédia, l’encyclopédie en ligne, qui définit un intellectuel comme « toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d’une forme d’autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l’esprit critique de s’émanciper des représentations sociales ».
Jean-Paul Sartre, un des grands esprits du 20e siècle, disait qu’un intellectuel est « quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas », un Mushingantahe en somme, comme certains détracteurs de l’institution le définit.
Mais je veux parler ici du véritable Mushingantahe, yamize akabuye ka bagabo (qui a avalé la pierre des Hommes, NDLR), pas celui qu’on a institutionnalisé. Quelqu’un que l’on peut tout aussi bien appeler Umugabo. Après tout, Yezu pour les catholiques ou Yesu pour les protestants, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, n’en déplaise aux croyants des deux religions.
Histoire d’un désert intellectuel
L’histoire du Burundi ne regorge pas de tels hommes, du moins l’histoire récente, celle qui débute avec l’indépendance du pays. Et s’ils ont existé, ils n’ont pas laissé malheureusement de souvenirs indélébiles dans la mémoire collective de ce peuple.
Pourtant, les occasions de sortir du bois n’ont pas manqué, car l’histoire récente est tragique. Que de sang versé sur l’autel de nos divisions ethniques ou régionales ! Les dates sont là, gravées dans la tête des Burundais : 1965, 1969, 1972, jusqu’à 1993 dont nous vivons les conséquences jusqu’à ce jour.
Peu d’hommes se sont élevés pour dire non publiquement, pour refuser de se rendre complices de nombreux crimes commis. Pas ceux de l’autre camp, mais ceux du son camp.
Dans ce pays, l’on s’est toujours empressé de condamner l’autre, sans voir les crimes de son camp. Ou sans vouloir les assumer. Fermant les yeux par honte, mais plus souvent par lâcheté, de peur de se voir écarté de sa communauté, sans doute. Ou de perdre sa vie ou son travail tout simplement.
La conséquence : nos professeurs d’université, nos anciens ministres, présidents de la cour suprême, procureurs généraux, chefs d’entreprise, sont restés muets, enfermés dans leur« ghetto intellectuel », j’allais dire pseudo intellectuel, refaisant le monde assis autour de leur « légendaire » grande table du Cercle universitaire. Ou distillant leurs opinions debout sur un comptoir de bistrot.
Une opinion qui a vite fait le tour de Bujumbura, puis du pays, grossissant de minutes en minutes, acceptée sans discussions et de rumeur elle devient parole d’évangile.
Pas de publications, pas de grandes réflexions dans les quelques journaux de ce pays, encore moins une prise de parole sur les radios locales. Rien, absolument rien qu’un silence assourdissant de leur part.
Quel journaliste burundais n’a pas essayé un jour de faire parler l’un de nos professeurs « émérites », un ancien ministre, un ancien procureur général de la République, un ex ambassadeur , … sur un sujet de droit, sur un problème de constitution, sur la conjoncture économique, sur des enjeux diplomatiques, sur un conflit foncier ou tout autre sujet qui mérite la lumière d’un grand esprit, d’un érudit ?
Aujourd’hui, plus aucun journaliste ne perd son temps à chercher ces chers professeurs ou personnalités qui ont étudié aux frais de la princesse et qui sont aujourd’hui royalement payé. Certains professeurs ou anciens dignitaires toucheraient dans les 5 millions de Francs burundais chaque mois. Et cela ne date pas d’aujourd’hui, même si des noms ou des gens sont devenus célèbres en leur temps, en posant de tels actes.
Le courage des 27
Le 22 août 1988, 27 « intellectuels hutus » prennent leur courage à deux mains et écrivent une lettre ouverte au major Pierre Buyoya en pleine crise NtegaMarangara, pour protester contre ce qu’ils pensent être un nouveau génocide de Hutus, comme en 1972. Malheureusement, ils ne voient que la répression subie par la majorité, refusant de voir le massacre de Tutsis à l’origine de cette tragédie.Mais c’est un acte courageux, suicidaire diront d’autres, vu l’époque.
Autre exemple. Après son coup d’état de 1987, le major Buyoya entreprend une tournée d’explications dans toutes les provinces du pays. Tout le monde joue le jeu, chacun félicitant l’officier pour avoir « sauvé » le Burundi, comme l’on s’y attend. Monotone et ennuyeux.
Jusqu’à Bururi où un jeune professeur de mathématique de l’école normale de Rutovuinterpelle le chef de la nouvelle junte militaire au pouvoir sur la place réservée à la majorité hutue. Léonard Nyangoma, puisqu’il s’agit de lui, vient d’entrer dans la légende. La suite de l’histoire est bien connue.
Refus de se mouiller …
Est-ce lié à la culture burundaise ou à la nature du Burundais ? Ou est-ce peut-être par atavisme dans ce pays où « l’ugusaba » (quémander) chez le Mwami (le Roi), le muganwa ou chez celui qui avait plus de vaches ou plus de terres que vous, était érigée en qualité ? Ou encore a-t-on été conditionné par les régimes dictatoriaux qui se sont succédé ? Ou alors tout le monde s’est tu pour ne pas mettre en péril ce qu’il croyait être les intérêts de sa communauté ethnique ? Ou est-ce tout simplement le fait qu’ils ont honte de leur rôle dans les institutions qui dirigeaient ce pays et qui ont souvent failli ou dans celles qui les combattaient et qui ont tout aussi trébuché?
Les raisons sont multiples, sans doute. Ceux qui devraient éclairer cette société rasent les murs, n’osent pas s’exprimer, donner leur point de vue, s’élever contre de nouvelles injustices ou de nouvelles atrocités ou de mauvais choix économiques qui se passent parfois dans ce pays au vu et au su de tout le monde.
Ceux qui devraient dire halte, ce choix conduit sur la mauvaise pente « car j’en ai fait l’amère expérience » se taisent, murés dans un silence coupable.
Il y a deux ans, les avocats burundais avaient manifesté devant le palais de justice connu sous le nom de Parquet de Bujumbura. A la recherche de la Justice, avec des lampes-tempêtes à la main. Ils auraient dû chercher en même temps les intellectuels burundais, ceux qui ont élevé la voix pour dire non.
Je voudrais de mon côté congratuler l’auteur du dessin ci-haut pour son immense talent.
« On ne peut pas être en même temps homme d’action et homme d’études, sans porter atteinte
à la dignité de l’un et de l’autre métier, sans manquer à la vocation de l’un et de l’autre ».
« C’est ainsi que Raymond Aron (1919) dénonce l’ambiguïté de l’intellectuel engagé, mettant en garde le chercheur en sciences sociales qui se détournerait de ses fonctions principales d’analyse
et de problématisation du questionnement social au profit de l’engagement public. »
Source:
Laura Draetta et Fabien Labarthe, « La recherche sur commande et le dilemme expert-chercheur : une analyse réflexive de l’implication du sociologue dans la mise en oeuvre d’une politique publique de l’innovation », Revue Interventions économiques [En ligne], 43 | 2011, mis en ligne le 01 mai 2011, consulté le 10 mars 2013. URL : http://interventionseconomiques.revues.org/1425
En se basant sur le nombre de fois qu’un nouvel article sur la recherche effectuee a une institution d’education superieure est cite/a new article appears sur la toile, Webometrics a publie l’edition juillet 2013 de son classement des universities africaines,
Sur un total de 974 institutions:
N0.1 University of Kwazulu Natal (Afrique du Sud);
N0.4 University of Makerere (Uganda);
N0.213 Universite Lumiere de Bujumbura;
N0.383 Universite du Burundi;
N0.500 Hope Africa University (Burundi);
N0.797 Ecole Normale Superieure (Burundi);
N0.806 Universite de Ngozi (Burundi);
N0.974 Universite Catholique du Congo (RD Congo).
(voir Ranking Web of universities. http://www.webometrics.info).
Merci.
Je connais certains pays européens et je connais aussi le Burundi. Je vais apporter ma petite contribution à la discussion.
Un intellectuel est certes quelqu’un qui essaie d’aborder une question en suivant une logique intimement liée à la question. Le prototype de la démarche étant la démarche d’un démonstration mathématique, dans laquelle on essaie de trancher une question en restant dans les contraintes imposées par les axiomes de départ. Sur le plan juridique, la constitution donnerait les axiomes et toute décision juridique devrait être conforme à la constitution. Toute loi promulguée, tout jugement prononcé, toutes les activités gouvernementales devraient alors respecter la constitution.
L’exercice du pouvoir est autre chose. Les hommes du pouvoir partout dans le monde jonglent allègrement avec la constitution et ne reculent que quand les contre pouvoirs – qui en mon sens se résument en l’opinion publique montrent leurs crocs. Pour illustrer ce propos je rappellerai que Willy Brandt, le célèbre chancelier allemand connu pour sa phrase au Bundestag en 1969 « Mehr Demokratie wagen (oser plus de démocratie) » n’hésitait pas plus tard à traiter les juges de la Cour Constitutionelle d « Arschlöcher (trou de cul) » quand ces juges l’interpellaient sur les lois qu’il voullait faire passer. Sur George W. Bush on pourrait écrire des livres.
Dans le domaine de la politique, la vie de la communauté, l’intellectuel est quelqu’un qui après analysé logiquement la situation devrait interpeller l’opinion publique et lui rappeler que l’Etat ne respecte pas la constitution. Micombera qui prenant pretexte des progroms anti Tutsi dans le sud du Burundi en 1972 fit arrêter, torturer et tuer Ndayahoze, Burasekuye, l’abbé Michel Kayoya et tous les autre Hutu anonymes à travers le pays. Un intellectuel aurait alerté l’opinion et rappelé au Burundais que nulle part la loi burundaise n’autorisait ces actions. Un intellectuel aurait rappelé que des phrases genre « i nivo ni k-ugutwi, Abanyarwanda bategerezwa kutuvira kw-isani canke bazobona ivyabonye Abayahudi m-Ubudage » sont inacceptables et doivent être punies par la loi. Un intellectuel rappellerait que réprimer l’homosexualité n’est pas couvert par la constitution burundaise et dirait haut et fort que les lois qui vont dans ce sens sont nulles et non avenues.
L’intellectuel joue donc le contre pouvoir et ce contre pouvoir doit exister. Cela veut dire que le système de contre pouvoir doit permettre une vie dans une certaine aisance matérielle. Ce que je vais dire ici ne touche pas seulement l’intellectuel politique, il touche aussi bien le médecin, l’ingénieur et ainsi de suite.
Atavisme Burundais: au Burundi le système de valeur que nous avons produit depuis la colonisation est de vouloir à tout prix être des Bazungu (je voudrais faire un clin d’oeil pour rappeler qu’un Muzungu n’est pas nécessairement blanc. Juste pour faire saisir la nuance, un Muzungu est un blanc des tropiques, type colonial, un type qui se soulèvent au dessus de la négrailles sur les plans Ainsi l’instituteur qui méprise les paysans joue le Muzungu). Je ne crois trop sombrer dans la caricature, si je dis que nos seuls rêves sont: une voiture, une villa à Kiriri enfin ces attributs de richesse. Comme « la famille » nous sollicite sans vergogne et que nous n’avons pas le courage de la rebrouer, on voudrais de l’argent à distribuer aux cousins, tantes, oncles et j’en passe. Tout cela devient impossible si on se concentre sur son travail: produire la pensée, faire en sorte que l’hôpital fonctionne, faire en sorte que le barrage puisse produire de l’électricité…. Pour notre système de valeur, s’allier avec le pouvoir du moment est plus rentable. Les condition socio-économiques burundaises sont ainsi faites, que l’intellectuel se crétinise. Les titres académiques qui sanctionnent une formation technique et qui alleurs ouvrent la voie vers un monde d’application de de concurrences dans les applications, ouvre chez-nous juste la porte la cour. Or à la cour, nous le savons tous: on y rentre libre on en sort courtisan. Qu’on me comprenne bien, partout des courtisans existent mais chez-nous, nous en sommes arrivés à ériger cette maxime: être courtisan ou rien, nous n’osons pas nous libérer des cercle de pouvoir de Bujumbura et prendre les risques
Au dessus de notre fond de petitesse et de courtisannerie devenu notre condition épigénetique, vient se greffer un problème réel. Sartre, que vous citez, pouvait se permettre de quiter l’enseignement et se lancer dans la production de la pensée. Les maisons d’édition, le journaux étaient là pour lui acheter sa pensée. Le contre pouvoir existait et pouvait permettre à Sartre de vivre et même de défier le Pouvoir. Charles de Gaule disait de Sartre: on emprisonne pas Voltaire. De Micombero à Nkurunziza, je ne vois pas chef d’Etat burundais qui aurait pu ou pourrait prononcer cette phrase, je doute si j’entendrai un jour cette phrase d’un Président de la Republique Burundaise avant ma mort et croyez-moi, je compte encore vivre longtemps. L’opinion publique qui est le contre pouvoir par excellence avait fait comprendre au grand Charles que Sartre était intouchable. Comment cela devient possible: deux raisons à mon sens: la première est que le travail intellectuel est une valeur matérielle. Le système industriel peut prendre les connaissances acquises par les intellectuele et en faire des produits qu’il vend. Le système industriel ne peut accepter la crétinisation des intellectuels, il sont ses seuls moyen d’invention. La deuxième est que l’existance des moyens de dissémination de la connaissance fait que la recherche du savoir qui est la première activité de l’intellectuel lie celui-ci à une communauté nationale et supra-nationale. Le prince de la cour finit-il par se rendre compte que l’intellectuel est peut-être une pierre sur sa couronne. Aisni l’infrastructure économique et culturelle offre à l’intellectuel un moyen de ne pas devenir courtisan et de sortir de la cour pour faire partie d’un monde large celui où on échange des idées et des connaissances. On participe à un exercice qui pousse à exceller dans la créativité. Faute de cette infrastructure, un intellectuel Burundais qui aurait le courage de refuser la cour aurait beaucoup à faire assumer une solitude, le regard d’une communauté qui juge et condamne; ainsi Nyangoma à Rutovu bamwita umusazi ».
A ceux qui aimeraient en savoir davantage sur cette question, je leur conseillerais cet article: Les intellectuels burundais face au piège de l’ethnisme. Il est en ligne et a été rédigé par Désiré Manirakiza.
De mon point de vue, l’élément majeur sur lequel il faut insister pour rendre compte de cette stérilité intellectuelle de nos hommes de la pensée, c’est de se poser la question de savoir pourquoi certains, pour ne pas dire la majorité d’entre eux ont préféré et préfèrent toujours adopter des positions, soit de sauvetage, de silence ou de partisans. Ce n’est que lorsqu’on aura trouver des réponses à ces questions qu’on aura aider ces gens à nous produire des idées de qualité. Sinon, une critique, telle que celle qui vient de nous être servie et que je qualifierais de purement descriptive ne nous arrange pas beaucoup. Parce que les faits relatés sont connus de tous, ce qui nous intéresserait, sans pour autant dire que le papier qui nous a été servi par le journaliste n’est pas intéressant, serait une réflexion profonde et dépassionnée sur les conditions de production et de réception du savoir dans une société comme le Burundi. Il s’agit d’un projet que nous pouvons conduire, bien sûr certains d’entre vous qui seraient intéressés.
Mandez
Merci
Peut-on avoir le lien de l’article « Les intellectuels burundais face au piège de l’ethnisme »?
http://www.codesria.org/IMG/pdf/Desire_Manirakiza.pdf
A mon sens, un intellectuel n’est pas forcément un activiste, un surdiplômé, un réactionnaire ou une figure médiatisée. C’est avant tout quelqu’un qui ne prends pas tout ce qu’on lui dit pour argent comptant (il déconstruit, analyse, approuve ou désapprouve), quelqu’un qui sait construire un argumentaire autour de ses idées ou actes, quelqu’un qui ne redoute pas et sait composer avec des opinions différentes de la sienne. C’est surtout quelqu’un dont la pensée se détache de son appartenance à un quelconque groupe ethnique, sociale ou économique.
Qui est Nyangoma!?
Il fallait tout de meme que klk mentionne ceci:
Avant cette soit-disante intervention, Nyangoma etait bel et bien connu, surtout pour son franc-parler!
Et bcp pensait qu’il n’etait pas mentallement normal!
Il etait pendant plusieurs annees, professeur de Maths et President ou alors secretaire permanent du parti Uprona dans la province Bururi!
Il faut reconnaitre qu’il avait une grande reputation de professeur de maths et d’une grande objectivite dans ce metier!
Il etait aussi un encadreur sportif, un club dans lequel il ne tolerait pas de presence d’eleves hutus, peu importe leurs talents, et plus d’une fois, il allait meme jusqu’a les frapper pour qu’ils quittent, et les suivait discretement pour leur dire qu’ils n’ont pas le temps de jouer! Pour lui, ils avaient le seul devoir de travailler dur a l’ecole et laisser ces tutsis s’amuser!
Nyangoma, depuis plusieurs annees, jouissait des entrees dans tous les grands milieux les plus influents! Toutes les grandes dignitaires de Rutovu, les grands officiers ( puisqu’il prenait souvent son verre a la messe des officiers a Bururi), ami intime de Bududira depuis les annees 80!
Son intervention n’etait une surprise en soi, puisqu’il disait toujours ce qu’il a dit ce jour la! Ce qui a plutot surpris ce jour, connaissant les protocoles presidentiels, c’est le fait de le laisser parler et parler jusqu’a la fin, une quarantaine de minutes au moins! Allant meme a faire douter de la legitimite du chef d’Etat en sa presence! Et encore plus, un eveque puissant, assis a cote du President, qui rencherit aussitot ce qu’il venait de dire! Il est sur que presque tous les intervenants etaient connus prealablement!
Bien que plus tard, un officier qui etait dans la salle, qui se presentait comme hutu, a voulu contredire Nyangoma en affirmant que personne n’empeche aux Hutus d’entrer dans l’armee!
pr\ecise donc: veux-tu clarifier que Nyangoma mettait à jour les idées du président?
Idees du president, je ne sais pas!
Plutot, je dirais que comme bcp d’autres, consciemment ou pas, ils ont ete utilises par le pouvoir de l’epoque pour asseoir sa politique!
Les deux n’ont pas apparemment les memes visions!
L’un voulait a tout prix donner le pouvoir aux hutus et l’autre revait de faire du Burundi le Rwanda de Kayibanda! Honnetement, je ne crois pas que PB voudrait voir cette situation au Burundi!
hari ikintu gikomeye mbonye mu vyo Esdras yanditse.Ni ukwibutsa amaradiyo gukaburira abize gushikiriza ivyiyumviro. Si no ndakebura Rufyiri Gabriel asa n’uwama yerekana ko yize vyose mu gusigura ivy’ubutunzi, poiltique, imibano, ubuhinga, emwe ni incabwenge kabisa yize vyose kandi mbona amaradiyo amuha akanya. Mbe muribuka agumuye abadandaza bagakura amhera yabo mu ma banques agahira mw’isoko kubera ivyo yavuze?
Kuri jewe incabwenge ni uwo muntu yaronse impamyabushobozi, akagira ico yimariye n’ico amariye igihugu? Ivyo vyiyumviro navyo bahanahanira iruhande y’icupa ni babicishe ku maradiyo vyubake igihugu namaba atari ivyo kugisambura. Kiracungewe bihagije
Monsieur, vous avez tout faux dans cet article.
Le Burundi de l’indépendance et de toutes ces années que vous égrenez n’avait d’autres intellectuels que ces « enseignants du primaire et commis de bureau » de quatre ans d’études post-primaire et rarement de diplôme des humanités. Intellectuels ? Ils l’étaient à leur façon : c’est eux que la Belgique nous a légués Ils ont pourtant affronté les intellectuels belges, ils sont allés à l’ONU … ils ont acquis l’indépendance et dirigé le Burundi des années 60 et 70. Ils avaient étudiés à Astrida, à Louvanium, certains n’avaient même pas franchi les frontières.
Vous avez tout faux monsieur car vous mélangez indûment le fait intellectuel et la politique. Les intellectuels n’avaient pas à parler, pour dire quoi ? Vous oubliez que les régimes dont vous dénoncez implicitement n’étaient pas civils, mais militaires. L’antipode de l’intellectuel en Afrique. Vous n’êtes pas très jeune monsieur Ndikumana pour ne pas savoir l’animosité entre le régime Micombero et les étudiants de l’UB; entre les étudiants et ceux qu’ils appelaient dédaigneusement les « flics ». Vous semblez oublier aussi la « fraicheur » de ceux qu’on appelait sous Bagaza « jeunes, dynamiques et compétents » : demandez à Manwangari, lui qui a mis le feu au repère des bandits corrompus et corrupteurs confondus ! Demandez à Karayenga qui a pratiquement révolutionné la « Voix de la Révolution » avant le temps !
Vous avez tout faut parce que vous confondez les époques. Un petit rappel: « il y a bien longtemps, le Burundi était sous un régime monopartite (…) ».Non je ne vais pas verser dans le cynisme : simplement, je suis étonné que vous semblez l’oublier. La Baule, vous la connaissez mieux que moi. Avant, tous les pays africains étaient aussi « démocratiques » que le Burundi. À l’époque, les RPA et autres Isanganiro n’existaient pas.
Vous avez tout faux car les « 27 intellectuels hutus » n’ont fait que poser un geste certes courageux mais essentiellement politique. Leur position n’avait rien avec leur « statut d’intellectuel », sauf pour ceux chargés de relayer leurs justes revendications.
En passant, si le journaliste ne se donne plus la peine de les inviter c’est qu’il n’y a plus que le professeur ou l’ancien ministre pour éclairer l’opinion. N’avons-nous pas la Société Civile la mieux organisée et la moins corrompue de – probablement – toute l’Afrique? Ses membres sont experts dans la vulgarisation des concepts; ils savent comment les expliquer à 95% de la population. Quel PhD supplanterait Rufyiri et ses compagnons ? Il y a déjà eu Bamboneyeho Venant … Pour qui voulait l’entendre évidemment !
En fait, vous avez tout faux à chercher les intellectuels là où ils ne devraient pas être : c’est-à-dire en politique. Je me désole de voir que la grande majorité ne publie pas. Mais encore ici il y a certainement une explication : il leur faut des moyens. Il leur faut surtout une bonne volonté, de la MOTIVATION et une orientation claire de la part de la direction. Il faut une bonne gestion de l’université. Je vous invite à lire entre autres la théorie de la motivation de Herzeberg : vous comprendrez que nos universitaires ne sont ni motivés, ni démotivés (le contraire de la satisfaction n’étant pas l’insatisfaction). Leur salaire n’est pas un élément de motivation : il ne les démotive pas, c’est tout. S’il y avait par exemple une reconnaissance (pas monétaire, mais sociale, associée à la promotion par exemple) liée au fait de publier, on verrait de quoi ils sont capables.
En conclusion, avec tout mon respect, votre article est allé complètement hors sujet. Et les insinuations ethnico-politiques n’aident pas lorsqu’il s’agit de discuter … comme des intellectuels.
Cordialement. JP-K
Voila encore un article et des commentaires qu’il suscite qui ont toutes les caracteristiques de l’intello burundais: se perdre dans des definitions et citations. Il ne manque qu’un bar sur ce site et nous serions tous intellos.
Entre temps, l’intellectuel Peter est entrain de planter les avocats et les ananas, participer a la construction des salles de classes, etc. L’intello burundais et l’abstrait ca va de pair.
Malheureusement notre culture y est pour quelque chose: « IJAMBO RIGUKUNZE RIKUGUMA MU NDA! ». Aussi, certains burundais sont nes et grandis pendant une periode ou la peur faisait partie du quotidien. Ceci ne peut pas tout justifier bien sur, loin de la. Les tutsis de Bururi ont ete discrimines pendant toute la periode royale! Ils seront aussi parmi les premiers a recevoir les machettes des hutus en 1972. Micombero yatwara yava mu Rutovu apana Rumonge/Nyanza-lac/Vugizo/Makamba etc…Oser denoncer un militaire tutsi comme toi pour favoriser les hutus alors qu’ils enseignaient de couper les tetes tutsis pour les envoyer en Egypte? Pailepehutu yarigeze yigisha ko abahutu bobana n’abatutsi? FNL ni nkubu ntitomora aho ihagaze neza…Hari umu DD akomeye arava hasi ngo yagirize benewabo ko police na renseignement bakorana mu kwica aba FNL/MDS par exemple? Non! Pourtant, des humains ont refuse les massacres de 1972: Un adjudant chef tutsi refusa de donner l’ordre de tirer sur ses freres hutus: Il sera execute avant ces derniers par des tutsis. Bududira a sauve combien de jeunes hutus avant qu’ils ne soient executes alors qu’ils etaient des innocents? D’autres pretres, freres/soeurs ont fait la meme chose. En 1972 et 1993, il ya eu des tutis et hutus qui ont sauve la vie des autres; le probleme c’est que on n’aime pas le temoignage ici. En 1972 comme en 2013, aucun membre influent du systeme OSE publiquement denoncer ce qui ne va pas. L’histoire burundaise recente retiendra une dame:Alice Nzomukunda. Raba uko abayeho nawe ubu.
Cher Venant
Je suis absolument d’accord avec vous , les docteur « es gusaba no gusega » reussisent au Burundi
abasavyi comme on les appele,mais ce n’est pas une caracteristique de notre pays
beaumarchais disait « Médiocre et rampant on arrive à tout », c’etait y a plus de 200 ans de cela
Si aujourd hui les plus mediocres et les plus rampants reussisent autant dans notre pays c’est parce que si vous les permetez,nous les resultats , »on s’en contrefout »
Que soit dans le public,mais c’est egalement le cas dans le privee
Attendons 2035 lorsque Jonhatan sera en mesure de changer les choses
Je ne comprends plus rien. Comment un mediocre peut reussir la ou les brillants/non mediocres/intellectuels echouent sans faire intervenir le hasard/l’heritage/dons/faveurs, etc.
A mon sens, il n’y pas de mediocre qui reussit.
Je croi k la kestion de Nyangoma ni ces Dates ne devraient pa etre ds cet article pck ca devien « Hors Sujet »ce ke Nyangoma a di n avai rien d Intellectuel ni o6 ces lettres k vous avez mentioner mn Cher Journaliste!Etre Intellectuel est loin de l’ethnisme svp!!!Je me sentirai si vous enleviez ces propos de Nyangoma et de ces dates parce ke ca na rien avoir avk l’article!!Esk vs n avez pa trouvai d autre exemple ki n amene pa les U et I??Finalemnt je trouve que vous aussi votre niveau Intellectuel est koe celui d Nyangoma Ki n a pa trouve d autre choses a proposer au nouveau President pour developper son pays que d dire les bla bla bla..
Un burundais que je ne nommerai pas m’a un jour dit que « Gusaba » est de loin plus important que la réussite dans les études. Je n’oublierai jamais cette phrase à une époque où sévissait le régionalisme des Bururiens.
Feu Ir Edouard Niyongabo a écrit un livre où il dénoncait le mauvais encadrement professionnel des jeunes qui sortent de l’université et qui commencent leur carrière. Les anciens plus expérimentés qui devraient jouer le rôle de mentors ignorent royalement les nouveaux arrivés et leur cachent les informations les plus importantes et les plus pertinentes dont ils ont besoin. Il est arrivé aussi des cas où, à une certaine époque, un fonctionnaire universitaire évoluant dans une institution était dirigé par un simple technicien. Cela m’est arrivé. Imaginez un instant un technicien du batiment qui commande un ingénieur civil ou un architecte ou un technicien médical qui commande un médecin. Vous voyez de telles aberrations?
Dans le cas qui me concerne, mon technicien mon technicien ne m’a jamais formé ni remis mes termes de référence, ni montré la documentation sur le programme dont il aviat la charge, ni aidé dans la planification et la réalisation de mes activités ni à rédiger mes rapports. Pour lui, je devais me débruoillercomme j’avais fait de grandes études. En ce faisant, il s’assurait que je n’allais pas le remplacer dans sa fonction de gestionnaire. Un tel réflexe de protection existe aussi quand bien meme le patron serait un universitaire. Des cas entendus sont légion.
En somme des occasions pour frustrer les jeunes qui débutent une carrière professionnelle sont vraiment fort nombreuses. Et qu’est-ce qui reste à faire surtout quand on n’est pas dans une position où on peut gusaba? Noyer sa colère dans l’alcool? Verser dans le commérage, le tribalisme ou le régionalisme? Lire des livres encore qu,il faille aussi pouvoir les trouver?
Sur un autre plan, le grand écrivain Nigérian Chinua Achebé a écrit un livre intitulé la médiocrité. Je conseille aux gens de lire ce livre. Cet auteur souligne que dans nos pays africains la plupart des gens aiment faire partie d’un groupe, une entité qui constitue une sorte d »assurance sociale. Vous avez un problème, parlez-en au groupe et les solutions seront vite trouvées. Toutefois, le prix à payer est de constamment se soumettre aux décisions du chef de groupe. On abandonne totalement sa personnalité au profit de celle du groupe et surtout de son leader.
Comment voulez-vous que dans un environnement comme celui du Burundi puissent émerger des intellectuels quand, au sommet de l’état et ce, depuis de longues années, on ne trouve que des gens repus, imbus d’eux-memes, souvent corrompus, illuminés parce qu’ils occupent de hautes fonctions et qui se moquent de soi-disant intellectuels souvent désargentés? Souvenez-vous de la chanson: Uburundi ni buto, bene ma. Abize ni benshi.,bene ma Ntibazotwara bose,bene ma!
Chers amis, un intellectuel pour moi est quelqu’un qui écoute l’autre, qui répond aux questions de l’autre avec savoir-être, savoir-faire et savoir-vivre, informé sur la vie de ses semblables et qui y est attaché, cherche l’intérêt général au dépens de l’intérêt particulier. Ce n’est pas quelqu’un qui s’adapte à la situation qu’il vit, qui se tais devant les maux subits par ses semblables. C’est aussi quelqu’un qui sait coordonner ses activités en vue de développer un projet quelconque. Tenez, dans ce monde, des pays comme le Brésil ont connu des personnes qui n’avez pas de titres universitaires mais qui ont su coordonner le travail des experts de tous les domaines pour le développement du pays. L’intellectuel est donc celui qui connait le chemin vers le bien et qui sait conduire le reste, et surtout les convaincre de la manière la plus démocratique et tranquille, de la nécessité de prendre ce chemin, et les y conduire avec sérénité. C’est un MUSHINGANTAHE au vrai sens du terme, non pas le mushingantahe qui exigeait des pots de vin à la fin du règlement d’un conflit mais, celui qui a toujours soif de l’harmonie sociale.
Sinarinzi k ababay abashingantah b akarorero mu gihugu ar abahutu gusa, les 27 + Nyangoma! Abatutsi nabo bari kuma comptoirs! Uko nugushikuza, cank mwosanga namw mu critika ces intellos pr beneficier de klk choses de la part des nouveaux bagabos
rrrttt
Lorsque celle-ci est imposée, dans notre cas par et à nous-mêmes, on va à la guerre avec l’armée et les ressources qu’on a et pas celles qu’on souhaiterait avoir si et seulement si l’histoire n’avait pas été !
Je ne sais pas s’il y’a eu des « ghetto intellectuels » mais, sans nul doute, des intellectuels, des héros, et des victimes, notre pays en a eu, même si ces dernières ont été en beaucoup plus grand nombre.
Quel que puisse être le jugement que nous leur portions, c’est à ce prix élevé que l’indépendance du pays a été acquise et que nous en sommes là aujourd’hui. Même au cours des crises de notre récente histoire, il y’en a beaucoup qui ont refusé de tuer et/ou d’être tué, ou de commettre d’autres crimes, et ont tout perdu ou laissé derrière pour une vie incertaine en terre étrangère.
La situation actuelle n’est donc pas le fruit du hasard, mais celui de nos propres choix, même lorsque ceux-ci nous sont imposés par des circonstances indépendantes de notre volonté.
On ne naît pas intellectuel, et ce n’est pas un titre ou un grade qu’on obtient, on le devient; mais ne me demandez pas comment, car si jamais je savais, et pouvais… je le serais devenu !
Le problème est très compliqué. Etre bourré de diplômes ne traduit qu’on est intellectuel. La plupart de ces hommes et femmes qui sont Dr en ceci ou cela, qui ont des masters, qui ont des licences sont des médiocres qui ne passent leur temps à « Gusoma » icupa pas « un livre » à raconter des ragots, à se masturber (je m’excuse du terme) en politique, bigaherera aho. C’est très amusant, au cours des féstivités (indépendance, etc.), tous mettent leurs meilleurs costumes, bakifata mu mifuko, bakagoroka, etc. Demande-les de rédiger un article de deux pages ne fut ce que proposer des solutions aux problèmes auxquels le Burundi est confronté, ils sont incapables. Ils sombrent dans les critiques de ces compatriotes qui osent écrire, en les accusant de chercher ibiti, des ministères, etc. Quelle médiocrité!!! Ils passent leur temps à saboter et à critiquer toute initiative, ils trouvent des raisons, ce mec n’est pas crédible car ngo aratambatamba, aja muri vyinshi, on l’a vu dans telle réunion, etc. parfois même sur base des ragots, pour conclure que son initiative arondera amaronko. On a même déjà entendu que ceux qui essaient d’organiser la Diaspora à travers les 4 coins du monde, ngo amahera bujuje, ukamenga nayo bayora quelque part alors que c’est faux. C’est vraiment ridicule et honteux. Vous n’avez qu’à écouter autour de vous. Est-ce une dégénérescence de la société burundaise? Pourquoi cette perte des valeurs? Pourquoi les Burundais qui émergent suite à leur travail noble, parce qu’ils se distinguent, etc. sont sabotés par leurs compatriotes par jalousie? Pourquoi les Burundais de la Diaspora, qui sont bourrés de diplômes, donc théoriqument intellectuels sont capables de s’organiser pour se faire respecter aho babaye, s’entraider et aider le Burundi? Pourquoi le pays va mal et passe leur temps à raconter des ragots plutôt que se mettre ensemble, réfléchir à des solutions, s’il le faut s’engager en politique pour contribuer à changer les choses? Tous ces intellectuels fuient la politique pour cacher leur médiocrité et on diabolise ceux qui manifestent un intérêt aux problèmes du pays, ngo urya agira politique. C’est un gachis, une perte pour le Burundi kuko abo boooose bize ku mahera y’abarundi.
Bref, la perte des valeurs de nos ancêtres, sombrer dans l’alcoolisme, médiocrité liée à la loi du moindre effort, kudasoma ibitabu, mauvaise éducation des enfants burundais (pas de lecture, plus de culture générale), etc. expliquent la médiocrité, l’incompétence qu’on observe, plus d’intellectuels burundais dans le vrai sens du terme. Et tout ceci s’explique par l’échec de l’école, la médiocrité du système éducatif burundais avec comme corrolaire, la dégénérescence de la société burundaise. Comment le Burundi peut-il aujourd’hui sombrer si bas ifise la tête de l’exécutif: un juriste politiquement engagé depuis belle lurette (mpemuke ndamuke) qui accepte d’être un figurant (eh oui, l’OBR loue son building), un Dr Ir qui a lui aussi au moins 10 ans d’expérience politique, idem un Président du Parlement et un Président du Sénat. A cela s’ajoutent certains ministres!!! Uwaroze abarundi ntiyakaravye, uwuramvye arabona.
Je lance un appel surtout aux Burundais de la Diaspora à se faire violence et à faire comme les autres diasporas, se mettre ensemble et contribuer en simpliquant au moins dans la société civile ko politique bayitinya pour aider le Burundi. Ils rendraient un grand service de cesser d’abord leurs ragots, de laisser ceux qui prenent des initiatives faire leur travail plutôt que de les saboter. ça sera déjà un pas.
Vous avez beaucoup d’initiatives, commencez par devoiler votre nom….
100% d’accord avec ce que vous dites, Billy. Kuvuganeza nka Kazoza 01-08-2013 @ 11:40:23 ntiwivuge izina rya vrai birababaje!
Très bon article. J’appuie les propos de J.Paul quand il dit qu’il manque les institutions qui garantissent les libertés individuelles et l’émancipation des intellos. Mais, il faut aussi savoir que, souvent et surtout dans nos pays, les libertés individuelles et mème politiques ne se servent pas sur un plateau d’or. Elles se conquérissent. A nous d’en trouver les moyens (pacifiques biensùr) pour les revendiquer et les conquérir. Certe, les intellos se reconnaissent aussi pour leur courage et leur capacité de sortir de la masse pour dénoncer ce que cette dernière ne voit pas. C’est ici que chacun devrait faire un examen de conscience. Merci aussi à Anonymous qui mentionne les fameuses « U » et « I », mais je lui fais remarquer qu’il est un peu « hors sujet » puisqu’il s’agit ici de critiquer les manques des intellos burundais, y compris ceux qui ont été produits par ce système de triste mémoire. Il n’est pas moins sùr que l’intello burundais resterait le mème quand bien mème le sytème n’avait existé. J’apprécie donc l’esprit de cet article puisqu’il reflète ce que beaucoup de burundais pensent et disent à voix basse.
Akabuye ka bagabo est different de Akabuye k’abagabo.
L’article de notre ami Esdras ouvre les horizons mais reste de loin exhaustif.
L’intellectuel burundais est le produit de l’epoque qui l’ a vu naitre et le reflet du maitre colon qui a impose les programmes d’enseignement.
Si Nyangoma est entre dans l’Histoire en posant la brulante question je ne suis pas sur si aujourd’hui on lui demandait de reposer la question avec le recul dans le temps il la formerait de la meme facon!
En esperant qu’il a evolue!
En parlant du sort reserve a l’immense majorite Hutu par la minorite Tutsi il a juge par globalisation ce qui n’a rien d’intellectuel mais plutot de propagandiste.
Par contre s’il posait le probleme de justice et d’egalite en droit et en dignite pour tous(rehabilitation de l’image de l’ethnie hutu, justice pour les veuves et orphelins de 1972,condamanation des criminelles de genocide de 1972, restitution des biens spolies, retour des refugies, positive action pour l’acces a l’emploi des intellos hutu exclus marginalises, democratisation des institutions etc…); en bref la reclamation d’une conference nationale pour la refonte de la societe burundaise , ceci urait ete historique pour le pays.
Sinon le Burundi qui est en crise d’adapation aux principaux courants de transformation (democratisation, de demographie, developpementetc.) ne peut qu’avoir une soit disante elite pratiquement marginale.
Ahhh les intellos de chez nous!
Non monsieur l’auteur, tout activiste n’est pas intellectuel. Avec tout le respect qu’ils meritent, je ne crois pas que les Rufyiri & co. sont des intellectuels. Parmi les qualites d’intellectuels citees dans Wikipedia (source que vous avez vous-même citee), pas unes seule correspond à celles de ces messieurs. Je citerai notamment » un homme du culturel, createur (d’idees) ou mediateur, et SPECTATEUR engage » contrairement aux ACTEURS que sont les membres de la societe civile. Par contre le cercle Samandari a bien l’air d’un cercle intellectuel.
Quant a la place qu’occupent les intellectuels ajourd’hui, ils en sont eux-memes responsables. Et ceci pour des raisons que vous avez citees. En jouant le jeu du politique ou en tout cas en n’osant pas s’en demarquer sauf pour des raisons purement politiques, les intellectuels ont enormement contribue a la confusion qui regne ajourd’hui. Le peuple entier a fini par adherer a cette fameuse definition de l’intellectuel comme etant toute personne ayant fait des etudes au-delà du cycle inferieur, quelle que soit la position que celle-ci occupe dan la societe. Resultat? Les gens ne font plus confiance aus intellos, car les confondant aux decideurs politiques. Vous avez tous deja entendu quelque chose du genre… »abantu bize nibo bishe kino gihugu ».
hutu..tutsi…hutu..tutsi
biracakenewe ko twishira mumigwi? umurundi ntibikwiye?
« La Rédaction »! Non. Quelqu’un a eu les idées maîtresse autour desquelles s’est construit ce texte. Madame ou monsieur, merci. C’est aussi courageux! N’en déplaise à certains de nos « professeurs » et/ou anciens et actuels « diplomates ». Ceci devrait réveiller nos consciences.
La figure de l’intelectuel ne se limite pas aux définitionx des auteurs que vous avez cités. Selon aussi wikipedia « L’intellectuel » ,selon Noam Chomsky – souvent présenté comme un intellectuel d’envergure internationale – est très critique à l’égard de la figure de l’intellectuel telle qu’elle se manifeste dans les médias. Pour lui, elle caractérise les acteurs d’un consensus politique qui étouffe toute critique réelle et efficiente des discours dominants. Dans cette perspective, l’intellectuel est avant tout au service de l’idéologie dominante. Chomsky considère qu’« il y a le travail intellectuel, que beaucoup de gens font ; et puis il y a ce qu’on appelle la « vie intellectuelle », qui est un métier particulier, qui ne requiert pas spécialement de penser – en fait, il vaut peut-être mieux ne pas trop penser – et c’est cela qu’on appelle être un intellectuel respecté. Et les gens ont raison de mépriser cela, parce que ce n’est rien de bien spécial. C’est précisément un métier pas très intéressant, et d’habitude pas très bien fait ». Il ajoute : « Ces gens-là sont appelés « intellectuels », mais il s’agit en réalité plutôt d’une sorte de prêtrise séculière, dont la tâche est de soutenir les vérités doctrinales de la société. Et sous cet angle-là, la population doit être contre les intellectuels, je pense que c’est une réaction saine . »
Article tres interssant.
Mais disons que le contexte burundais reste un peu particulier. Certainement qu il y a des « Mpemuke ndamuke » parmi les intellos mais la tache incombe a tout le monde. Le concept d Ubuntu nous oblige d etre humains avant d etre Burundais hutu tutsi ou twa.
Le paysan aussi dne peut pas se derober de cette responsabilite de defendre son voisn quand il est menace ou attaque.
Sous d autres cieux, la justice est la pour proteger quiconque leve son petit dgoit pour protester.
Les choses devraient donc changer. Que nos intellos se levent avec le risque de se retrouver dans la rue demain, que nos paysans eescendent aux bureaux des admin…..la justice.devrait etre la pour tout ce monde. Mais……
Non Mpemuke ndamuke n est pas une solution. Mais une educations aux valeurs d Ubuntu et leur defense
Merci beaucoup Esdras pour ton article combien riche (je souhaiterait son développement et une publication en hard copy sous-forme de livret). Effectivement les intellectuels burundais sont absents sur terrains et c’est très dommage pour ce silence coupable et synonyme de complicité.
Cette état de choses peut être lié à la gouvernance de notre pays et de nos institutions qui ne tolère pas le moindre respect du droit d’expression. Nul n’ignore que quiconque ose dénoncer les maux du pouvoir risque sa mort ou son travail sans parler des avantages du service!!
Toutefois, tout le monde devrait être conscient qu’un droit ne se sert jamais à table!! Tous ensemble, gouvernants et gouvernés, devrions nous servir de l’histoire et nous lever contre le mal qui tend à se faire un mode de vie au Burundi.
we sha reka kubesha !!waravuze maze urapfungwa kuva aho igisirikare kivangiwe???? PAcifique Nabandi na RPA bari kuba bavundiye mumunyororo!!Bref n’essayez pas de justifier tes faiblesse d’exprimer ivyiyumviro vyawe nima ubifise!!
Merci de confirmer que les choses sont en train de changer dans ce pays!! Nous avons besoin de la « Liberte et Justice » sans favoritisme!! Mais tu as manque de mentionner les « I » na « U » comme defi a la production des intellectuels!! Quel honte!!! Turakubabariye!!
hari ikintu gikomeye mbonye mu vyo Esdras yanditse.Ni ukwibutsa amaradiyo gukaburira abize gushikiriza ivyiyumviro. Si no ndakebura Rufyiri Gabriel asa n’uwama yerekana ko yize vyose mu gusigura ivy’ubutunzi, poiltique, imibano, ubuhinga, emwe ni incabwenge kabisa yize vyose kandi mbona amaradiyo amuha akanya. Mbe muribuka agumuye abadandaza bagakura amhera yabo mu ma banques agahira mw’isoko kubera ivyo yavuze?
Kuri jewe incabwenge ni uwo muntu yaronse impamyabushobozi, akagira ico yimariye n’ico amariye igihugu? Ivyo vyiyumviro navyo bahanahanira iruhande y’icupa ni babicishe ku maradiyo vyubake igihugu namaba atari ivyo kugisambura. Kiracungewe bihagije