Le ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique a répondu ce 21 janvier 2025 aux questions des sénateurs sur les étudiants partant étudier à l’étranger. La condition de la note doit être prioritaire de façon objective. Le régionalisme ne doit pas être une condition. C’est dans une séance plénière animée par Emmanuel Sindahagera, le président du Sénat.
Chaque année, les pays amis et partenaires du Burundi, passant par le ministère des Affaires étrangères, donnent des bourses d’études au Burundi. La demande est transmise au ministère de l’Éducation Nationale et est partagée via les canaux de communication comme les radios et d’autres médias.
Certains pays n’octroient que le billet d’avion et un petit montant de bourses pour aider ces étudiants à bien vivre et à suivre les études. « L’État burundais ne fait qu’aider dans de supplément de bourses. Prenons le cas de l’Algérie : sur l’annonce était bien mentionné que c’est une bourse de coopération pour lesquelles le Gouvernement du Burundi ne prend aucun engagement financier », rappelle François Havyarimana, le ministre de l’Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique.
Selon lui, les doléances des étudiants sont peu compréhensibles parce qu’ils sont partis étant déjà informés. « Ils ne devraient pas demander ce qui ne figure pas dans les contrats qu’ils ont signés ».
Concernant les critères d’éligibilité, le ministre François Havyarimana l’explique ainsi : « Les critères sont la note en premier lieu et va suivre la proportionnalité entre la section et la faculté ou le domaine dans lequel l’étudiant veut aller se spécialiser ».
Certains sénateurs se sont montrés sceptiques soupçonnant que souvent le régionalisme prime dans l’attribution des bourses au lieu de tenir compte des notes obtenues. « La question des bourses ne devrait pas être politisée. Nous avons besoins de la performance. Le rationalisme est bien, mais on ne recherche que les têtes bien faites. La condition de la note doit être prioritaire et objective ».
Prévisions et réalisations pour la vision 2040-2060
Le ministère de l’Éducation nationale prévoit une qualité irréprochable de l’enseignement en luttant contre les redoublements, en établissant des sections participantes dans le développement du pays pour introduire des études de valeurs. Il y a également l’introduction de la section maternelle (l’école préscolaire) dans tous les établissements du pays pour mobiliser les enfants et les faire aimer l’école à leur bas âge.
Selon le ministre Havyarimana, des sections de sciences et technologies vont être multipliées, comme celle de Géologie et Mines, celle des voyages maritimes ainsi que celle de transformation des déchets en article divers.
Dans le cadre de la mise en application de ces projets, des études de faisabilité ont été déjà faites. 737 étudiants ont été envoyés se spécialiser à l’étranger, dont 525 qui sont boursiers de l’État.
Le secteur des métiers sera développé pour lutter contre le chômage. « Nous avons constaté que les métiers aident beaucoup dans l’autocréation d’emploi. C’est pourquoi nous comptons promouvoir les centres professionnels d’enseignement des métiers. Une université intitulée “Institut supérieur professionnel de Cibitoke » sera construite à Cibitoke et un centre comme celui de Rusi intitulé « Centre de formation polytechnique et de la reconversion professionnelle de Buhumuza sera construite à Cankuzo », a fait savoir le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique.
Sur la qualité de l’enseignement, le Dr Havyarimana a déclaré que la mise en œuvre a été commencée par l’augmentation des écoles à régime d’internat, ce qui contribue au développement professionnel et social. 5.000 élèves vivants à l’internat se sont ajoutés cette année scolaire sur le nombre existant et 3 nouveaux établissements à régime d’internat ont été construits.
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