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Atome met le feu au Samandari

05/05/2013 Commentaires fermés sur Atome met le feu au Samandari

« Tout le monde est comédien sauf quelques acteurs », citait Sacha Guitry. Ce jeudi 5 janvier, au café littéraire Samandari, un acteur de marque comme invité : le Rwandais Diogène Ntarindwa, communément appelé « Atome ».

<doc2597|left>Que dire de la soirée ? Géniale ? Magnifique ? Hilarante ? Si je me remémore les fous rires qui ont jalonné les deux heures et demie passées avec Atome alors sans conteste, un condensé des trois adjectifs seraient plus approprié.

Le summum de la soirée fut atteint lorsqu’il commença à interpréter des morceaux de son spectacle « Carte d’identité » dont il est l’auteur. Une pièce qui relate son vécu, son enfance au Burundi mais surtout [une page tragique de l’histoire du Rwanda.->http://www.iwacu-burundi.org/old/index.php?option=com_content&view=article&id=813]

Il interprète tour à tour différents personnages : tantôt soldat, tantôt professeur de classe allant même jusqu’à mimer ses propres parents… trente minutes suffiront pour charmer tout Samandari (environ cinquante personnes) béat d’admiration devant tant de talent.

Outre le fait que c’était drôle à mourir, c’était surtout criant de vérité. On ne reconnaissait plus Atome. On avait devant nous des personnages qui pouvaient aussi bien nous émouvoir, nous toucher,nous faire rire.

En interprétant sa mère au moment de son départ pour rejoindre l’armée du FPR (Front patriotique rwandais), un silence intime s’empare de la salle comme si on n’était de trop, comme si on n’avait pas le droit d’assister à une telle scène, tellement c’est personnel. Ou encore ce soldat qui a perdu sa jambe, Atome, un pied recroquevillé, tenant des béquilles imaginaires est plus que crédible. On ne peut que revivre les affres de cette période sombre de l’histoire de l’humanité.

Il y a évidemment des moments plus gaies comme lorsque se pliant à la demande du public à la fin du café littéraire , il joua le rôle d’un pasteur congolais au patronyme aussi long que le fleuve Congo s’exprimant dans un mélange de swahili et français propre aux congolais qui a mis littéralement tout le monde par terre.

L’artiste n’a joué que des extraits de sa pièce. Qu’est ce que cela serait de la voir en entier ? Un infarctus sans aucun doute … mais d’après Atome, il devrait prochainement la jouer à Bujumbura. Nous voici prévenus.

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