Ils sont six filles et six garçons à avoir atteint les minima qualificatifs aux prochains Jeux Africains de la Jeunesse prévu du 8 au 18 juillet dans la capitale algérienne.
Devant s’aligner sur le 800m ,1500m et 3000m, la délégation burundaise aura fort à faire pour cet ultime rendez-vous. Pour accroître les chances de médailles, ils seront deux filles et deux garçons pour chaque distance.
Sur 800m
-Chez les filles :
Euphrasie Bikorimana et Chanelle Vyukusenge
Âgées respectivement de 16 ans et 17 ans, depuis bientôt deux mois, ces athlètes en provenance de l’association de Muramvya et de Messager Bururi affichent des chronos satisfaisants. Une fois, elles sont même descendues sous les 2’13’’ en avril au centre Olympafrica. « Un chrono, certes, pas reluisant pour décrocher une médaille, mais suffisant pour faire face aux gazelles éthiopiennes, kényanes », objecte Adrien Sabukiza, le coach. Seul bémol, elles n’ont jamais fait de compétition sur piste.
-Chez les garçons :
Franck Ndakazi et Athanase Vyizigiro
Sous les 1’52’’, un certain moment, les sociétaires du centre Olympafrica et du lycée Christ Roi(Gitega) alternent le bon et le moins bon. En témoignent leurs dernières sorties du 17 mai 2018, où ils sont carrément passés à côté de leur course ( 1’58’’12’’’ et 1’57’’85’’’). De quoi inquiéter le staff national à quelques semaines du début de ces championnats. « A 17 ans, l’on est supposé être mâture. A eux de rectifier le tir et de montrer ce qu’ils valent », observe le coach.
Sur 1500m
– Chez les filles
Dévote Shemezimana et Francine Irambona.
Âgées toutes de 17 ans, elles sont toutes originaires de Messager Bururi. L’absence de partenaires d’entraînements pouvant rivaliser avec elles, c’est leur grande lacune. M. Sabukiza espère qu’avec la concurrence des expérimentées kenyanes et éthiopiennes, elles sauront hausser leur niveau et descendre sous les 4’41’’.
– Chez les garçons
Jean de Dieu Butoyi et Léandre Hamenyimana
Respectivement en provenance d’Aigle Noir Mugamba et du lycée Christ Roi, Jean de Dieu figure parmi les talents à surveiller de près. En témoigne sa belle remontée au tableau de classement de l’IAAF (fédération internationale d’athlétisme). Toutefois, sa bonne marge de progression (3’50’’59’’’) risque de s’estomper, s’il ne ménage pas son corps. Il parcourt plus de 20kms/jr de sa maison à son école, puis il passe à l’entraînement. Une ligne de statistiques contraire à celle de Léandre (3’54’’85’’’.). « Le potentiel, il l’a, à lui de gérer », confient certaines sources.
Sur 3000m
Chez les filles
Odile Nintije et Marie Chantal Ciza
Sociétaire du club Nyakararo(Mwaro), Odile est la grande révélation. Avec 9’52’’84’’’, plus d’uns la voient marcher dans les pas des Francine et Niyukuri, malgré sa tactique de course non affinée. « A seulement 15 ans, une telle endurance, on ne la voit que très rarement », se targue le coach. Mais, comme Marie Chantal, elle manque de partenaire d’entraînement de son niveau. Parfois en manque de rythme durant le finish, le coach espère qu’avec les jeux interscolaires prévus samedi 2 juin, à Ngozi, elles pourront corriger leurs erreurs et améliorer leurs performances.
– Chez les garçons
Léonce Bukuru et Olivier Nteguye
Tous sociétaires de Messager Bururi, Léonce est au-dessus de la moyenne. Depuis 3 mois, il marche sur l’eau. Une bonne performance, fruit de ses efforts. « Au regard de sa régularité, sans doute qu’il sera la grande attraction burundaise de ces jeux africains », affirme M. Sabukiza. Alliant endurance et finish implacable, le coach le voit même descendre sous les 8’ 20’’, de quoi en faire un sérieux prétendant pour une médaille. Quant à Olivier, il indique que seul lui manque la volonté. « Sinon, le potentiel est là ».
Signalons qu’à côté de ces 12 athlètes, le Burundi sera réprésenté par 8 judokas, 3 joueurs de tennis de court (2 filles et un garçon) et un nageur. Les médaillés auront validé leurs tickets pour les prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse prévus en octobre prochain à Buenos Aires(Argentine).