Mardi 05 novembre 2024

Archives

Atelier du BNUB : qu’est-ce qui se dit entre et autour des politiques burundais ?

05/05/2013 Commentaires fermés sur Atelier du BNUB : qu’est-ce qui se dit entre et autour des politiques burundais ?

Hier lundi 11 mars 2013 débutait un atelier de deux jours qui rassemble toute la classe politique burundaise sous l’égide des Nations Unies. Objectif : débattre sur ["Le Processus électoral au Burundi, enseignements et perspectives"->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/Atelier%20BNUB.pdf]. Iwacu vous propose heure par heure les grands points du débat.

8h30, 12 mars 2013 : Dans les coulisses de la conférence …
| {Par E.Madirisha}

<doc7378|left>L’absence de Nyangoma mal acceptée par ses militants. Selon plusieurs sources, les militants du CNDD de Léonard Nyangoma ont mal accepté son absence pour la conférence du 11 mars :« C’est un rendez-vous historique, il devait être là » a raconté sous anonymat un membre du parti. « S’il se désengage, nous allons prendre nos responsabilités » indiquent encore d’autres membres.
Mais les militants du CNDD restent très discrets sur les raisons que M. Nyangoma a avancé pour ne pas participer à l’atelier, alors qu'[il annonçait il y a exactement un mois son imminente rentrée->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4792] … Un proche de cet opposant au Cndd-Fdd qui a été au four et au moulin pour la création de l’ADC Ikibiri a juste fulminé sur « de raisons qui ne tiennent pas ! »
Rwasa Agathon et Léonard Nyangoma sont les deux grands ténors de l’opposition qui ne sont pas présents physiquement à Bujumbura.

<doc7376|right>Pancrace Cimpaye présent en {acteur politique}. Les adeptes de l’insolite goûteront sûrement cette petite information.
Question : quelle est la formation de Pancrace Cimpaye aujourd’hui ?
Réponse : Euuuh!, il serait toujours du Frodebu puisqu'[il a juré, poing levé, qu’il ne quittera jamais ce parti->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3318] dont la date d’agrément coïncide, ô destin!, avec celle de sa naissance. Enfin, non, il aurait migré vers le Cndd-Fdd puisqu’il a été [nommé par décret présidentiel deuxième Conseil d’ambassade à Téhéran->http://presidence.bi/spip.php?article3553] Manque de bol !, c’est un homonyme de l’ancien porte-parole de Ndayizeye …
Bref, pour faire court, petit coup d’oeil sur le carton posé devant lui lors de cet atelier. Il n’était ni du Frodebu, ni du Cndd-Fdd, mais estampillé « Acteur politique ». Ceux qui se posent des questions sur son appartenance politique sont sûrement fixés. {Acteur politique}, c’est clair non ?

<doc7362|right>15h, 11 mars 2013 : Un atelier qui s’annonce prometteur, en général …
| {Par E. Madirisha}
Les politiciens burundais qui ont participé à l’atelier, organisé par le BNUB, pour évaluer les élections de 2010 et tirer des leçons pour le bon déroulement de celles de 2015 ont semblé être confiants. Presque tous, mines réjouies, ont salué cette initiative prometteuse.
La disposition des places dans la salle de réunion du BNUB lance le ton. Les places des leaders des partis politiques ou de leurs représentants sont mélangées. Sur une même rangée on retrouve aussi bien le Cndd-Fdd que le MSD ou le Vert-Intwari. En face d’eux, les partis proches du pouvoir aussi bien que de l’ADC-Ikibiri. Les premières rangées sont réservées aux partis politiques qui ont participé aux élections de 2010. Quelques sièges séparent Aimé Magera, envoyé d’Agathon Rwasa, et Emmanuel Miburo, président officiel du FNL, et chef de l’opposition désigné par le ministre de l’Intérieur. Pourtant, Chevineau Mugwengezo, de l’UPD, est assis à la deuxième rangée, alors que Zedi Ferusi, du même parti, est sur la première. En effet, les rangées suivantes sont réservées aux anciens présidents de la République, l’Ombudsman, le président de la CENI, les observateurs internationaux, les représentants des confessions religieuses, la Cosome, dont le représentant semble pourtant présent. Dans une de ces rangées, Pancrace Cimpaye est assis comme acteur politique, mais aussi observateur.

Tous semblent y croire, enfin presque…

A l’intérieur de la salle, une ambiance de convivialité règne. Dans un coin de la salle, avant le début des travaux, le ministre de l’Intérieur, dès son entrée, va saluer Alexis Sinduhije qui échange gaiement avec les deux anciens Chef d’Etat, Domitien Ndayizeye et Sylvestre Ntibantunganya. L’Ombudsman se joint à eux également, et des rires fusent. Certes les politiciens sont réputés pour leur semblant, mais cette ambiance laisse présager de bons travaux.

Dès l’arrivée du 1er vice-président, les participants ont suivi un vidéo-message du secrétaire général de Nations Unies, suivi des discours de son représentant spécial au Burundi et du 1er vice-président de la République. Messieurs Ban Ki Moon, Parfait Onanga Anyanga et Térence Sinunguruza ont, dans l’ensemble, salué cette initiative du BNUB et du gouvernement burundais, et souhaité plein de succès aux travaux de cet atelier. Succès attendus également par Alexis Sinduhije et Pascaline Kampayano, deux exilés politiques rentrés avant hier, qui soulignent la nécessité d’un bon environnement politique caractérisé par le bon sens.
Aux politiciens toujours en exil, comme Agathon Rwasa et Léonard Nyangoma, Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur, leur a demandé de rentrer en les rassurant quant à leur sécurité. Mais Aimé Magera, porte-parole de M. Rwasa, ne croit pas en la bonne foi du ministre Nduwimana, qui a nommé Emmanuel Miburo chef de l’opposition, après lui avoir donné le parti d’Agathon Rwasa.
____________________________________________________

11h15, 11 mars 2013 | {Par A.Kaburahe}
Dans son allocution, le représentant de l’ONU au Burundi, Parfait Onyanga, a invité les participants à un échange constructif. « Même les désaccords les plus profonds se règlent par le dialogue » a déclaré le diplomate. Plusieurs experts africains sont venus enrichir les débats. Il y a par exemple la présidente de la Commission électorale de la Zambie, un ancien ministre chargé des élections au Sénégal, un ancien ministre de la justice du Niger, et un expert Onusien.
M. Parfait Onyanga, a rappelé les enjeux de cette rencontre. Très diplomate habituellement, cette fois, il a été direct : « Au moins deux choix s’offrent à vous. Vous pourriez soit faire un examen rigoureux des processus électoraux passés, notamment celui de 2010, en identifiant les forces et faiblesses pour y apporter les corrections utiles et ainsi doter le Burundi d’instruments régulateurs d’une démocratie moderne et apaisée ; soit choisir une posture nombriliste assujettissant la recherche de l’intérêt général aux visées partisanes.»
Dans les prochains jours, nous saurons le choix de nos politiques. Ce matin, dans les enceintes du BNUB, c’étaient sourires et embrassades, comme on sait bien le faire dans ce pays.
Après la pause-café, les travaux se sont poursuivis à huis clos. Les journalistes ont été invités à un point de presse au milieu de l’après-midi.
____________________________________________________________

11h, 11 mars 2013 | {Par Iwacu / Service Web}
Photo d’ensemble des participants à l’ouverture de l’atelier.
<doc7361|center>
_____________________________________________________

9h10, 11 mars 2013 : début de l’atelier au BNUB | {Par A.Kaburahe}
Le 1er vice-président, M. Sinunguruza vient d’entrer. Les leaders des partis politiques ont répondu présent. La salle est pleine. Tous les représentants des corps diplomatiques sont là.
Les travaux ont été ouverts par un message de Ban Ki Moon transmis par vidéo. "Pour la première fois depuis 2010, vous vous rassemblez pour parler des élections et dans une perspective plus large, pour envisager l’avenir du pays" a déclaré le Secrétaire Général de l’ONU.
Pour lui "une démocratie ne se bâtit pas en un jour, c’est le fruit d’un travail de longue haleine". Ban Ki Moon dit espérer des débats qui aideront " à définir les prochaines étapes que devra franchir le Burundi sur la voie de la démocratie et du développement". Il a terminé son allocution écoutée dans un silence religieux en promettant que l’ONU restera un "partenaire fidèle du Burundi tant qu’il poursuivra sa quête d’un avenir meilleur". Pour le moment c’est le représentant de l’ONU au Burundi, M. Onyanga, qui va prendre la parole.
_______________________________________________

En complément, lire :
– L’analyse du BNUB de la situation socio-politique actuelle du pays avec l’article [Opposition : l’homme qui siffla la fin de l’exil->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4802]
– Les attentes de l’opposition sur la conférence avec [ADC Ikibiri : l’atelier de l’espoir …->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5004]

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 609 users online