Les partis contestataires des résultats de 2010 dressent un bilan négatif en ce qui est de la mise en application de [la feuille de route->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/annonces/Eléments de la feuille de route.pdf] : l’espoir n’y est plus.
<doc7756|left>Le gouvernement aurait déjà violé trois dispositions importantes, selon Léonce Ngendakumana, président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) indique que : "Dans la feuille de route, on s’était convenu qu’il fallait sursoir la promulgation des lois liberticides. Mais, le pouvoir a passé outre cette logique en ce qui est de [la loi de la presse->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article5230]. Le ministre de l’Intérieur qui, lui-même, avait proposé d’encourager la réunification des partis politiques vient d’empêcher le congrès du parti UPD-Zigamibanga par le biais du maire de la ville. Et enfin, la même autorité a récemment affirmé que les Nations Unies n’étaient plus concernées par le processus alors qu’elles le sont dans le mécanisme de suivi-évaluation de la mise en œuvre…"
<quote>[Timide mise en marche de la feuille de route convenue par la classe politique, selon le Forsc->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5325]</quote>
Sur ces trois points s’ajoute le retard constaté dans l’élaboration du chronogramme alors que l’urgence est par ailleurs, avant tout autre activité, "de parler de l’environnement sain des élections, du rétablissement de la confiance entre les partenaires politiques."
L’allusion est faite ici d’une probable réunion des partis politiques dans les prochains jours, à Kayanza, avec à l’agenda l’examen du code électoral : "Le gouvernement veut sauter sur ce texte, alors qu’il dépend de la Constitution. Or, le président de la République persiste et signe qu’il va réviser certaines dispositions de la loi fondamentale. Quand la Constitution est révisée, le code électoral suit", note M. Ngendakumana, qui trouve que "le pouvoir veut imposer la règle inverse."
« Redoublons l’effort pour réanimer le processus … »
Le président de l’ADC Ikibiri demande à tous ceux qui sont impliqués dans ce processus de redoubler d’efforts pour "le réanimer : il faut convoquer une réunion de toutes les catégories d’organisations (partis politiques, sociétés civiles, etc) considérées comme mécanisme de suivi-évaluation et les faire intervenir."
Et si cela n’est pas fait, Léonce Ngendakumana estime que ça sera le refus de régler les problèmes burundais par la voie de concertation et du consensus : "Le pays va continuer à sombrer dans la dictature, dans la misère et sera isolé. Il n’y aura pas d’élections libres, apaisées transparentes et démocratiques en 2015, ça sera le chaos et l’anarchie qui vont régner."