Les Burundais ne prennent pas des assurances, soit par ignorance, soit par manque de moyens. Avec moins de 1%, c’est le taux le plus faible dans la région.
« J’aurais été indemnisé lorsque le marché central de Bujumbura a pris feu, mais suite au manque d’information, je n’avais pas d’assurance-incendie », déplore A.N., un ancien commerçant.
Ce n’est qu’après l’incendie qui a ravagé l’ancien marché central de Bujumbura qu’il a pris connaissance de l’existence d’une assurance incendie : « Je croyais qu’il n’y avait que l’assurance automobile uniquement. »
D’après lui, il faudrait des séances de sensibilisation et l’implantation des agences même dans les coins les plus reculés du pays pour faire connaître les différents produits des assureurs.
F. M. a connu un accident de roulage. Son véhicule a été sérieusement endommagé. Deux ans plus tard, elle dit n’avoir pas encore été indemnisée par l’assureur. Le procès est toujours en cours, mais c’est très lent.
« J’ai perdu le goût de contracter l’assurance car j’ai réalisé qu’une fois que tu fais un accident, les compagnies d’assurances ne t’indemnisent pas facilement. Maintenant, je ne paie que les assurances obligatoires », soutient F.M.
Un taux de pénétration inférieur à 1%
Selon les données de l’ARCA, (autorité de régulation et de contrôle des assurances), au Burundi le taux des assurances reste en dessous de 1% malgré l’augmentation des types d’assurances et le nombre des maisons d’assurance.
Cependant, grâce à l’augmentation des sociétés d’assurance et la venue de celles de la sous-région comme Jubilee, il y a eu un léger accroissement du taux de pénétration des assurances passant de 0,77% en 2016 à 0 ,87% en 2019.
Le taux de pénétration de l’assurance-vie a connu une progression considérable car il était de 0,19% en 2011 et a atteint 0,35% en 2019. Contrairement à l’assurance-vie, celui de l’assurance non-vie (assurance de transport des marchandises, assurance des véhicules, incendie, vol, etc.) a connu une diminution. Il est passé de 0,67% en 2011 à 0,52% en 2019.
Depuis 2015, il y a eu une chute suite à l’instabilité sécuritaire du pays et à la faiblesse des revenus de la population burundaise qui ne contractait que des assurances obligatoires.
Des retards dans le règlement des sinistres
Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’ASSUR (association des assureurs du Burundi) indique que le Burundi affiche un taux de pénétration variant entre 0.75% et 0.87%, le taux le moins élevé par rapport aux autres pays de la CEA (communauté est-africaine), qui ont des taux de pénétration variant entre 2 et 3 %.
Pour lui, des avancées sont remarquables malgré le faible taux de pénétration étant donné que depuis quelque temps, certaines assurances ont vu le jour, notamment l’assurance-incendie.
Le secrétaire exécutif permanent de l’ASSUR reconnaît qu’il y a certaines entreprises qui indemnisent tardivement les sinistres et indique que cela ne concerne que l’indemnisation automobile. Et d’expliquer : « Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce problème : la sinistralité au Burundi est tellement élevée que si on n’y prend pas garde, les primes reçues ne peuvent pas couvrir les sinistres, la montée des prix des soins médicaux et des pièces de rechange … En plus, les assureurs n’ont jamais revu à la hausse leurs tarifs depuis 2010 tandis que l’officier de la police judiciaire (OPJ)ne clôture pas le dossier dans les délais. »
Il y a aussi certains clients mal intentionnés qui font des spéculations en haussant les factures chez leurs garagistes. L’assureur doit demander à son expert d’évaluer la valeur réelle des dégâts, « ce qui cause aussi des retards».
M. Sibomana s’indigne contre ceux qui accusent les assureurs de faire parfois preuve de manœuvres dilatoires en engageant des procès, indiquant que c’est un droit reconnu par la Constitution et le Code des assurances.
« L’implication des pouvoirs publics, une publicité efficace pour atteindre la majorité de la population burundaise et l’adaptation des produits à vendre aux besoins des clients pourraient contribuer à hausser le taux de pénétration », estime-t-il.
Le marketing des compagnies pointé du doigt
D’après le secrétaire général de l’ARCA, Dr Joseph Butore, le taux de pénétration des assurances est faible suite à l’absence d’une culture d’assurance, de compagnies au marketing déficient ainsi qu’une mauvaise santé financière de ces dernières. Les assureurs ne font pas des descentes sur le terrain, souligne-t-il, pour faire connaître leurs produits et la population ignore les produits d’assurances.
M. Butore fait savoir également que la mauvaise santé financière est la cause principale de la lenteur dans le règlement des sinistres, surtout en assurance automobile et cela se répercute aussi sur le manque d’agences ou d’agents mandatés dans les différentes régions du pays pour rendre plus accessibles les services d’assurance.
D’après lui certaines assurances classiques, comme l’assurance-incendie des immeubles, sont relativement chères et non adaptées aux conditions de vie de la population burundaise. « Leurs exigences (extincteur, capteur de fumée, construction en matériaux durs, etc.) empêchent la population d’y recourir».
Il indique que l’ARCA veillera à la mise en application des autres assurances obligatoires, comme l’assurance des marchandises à l’importation, l’assurance de la responsabilité civile professionnelle des médecins et des avocats, l’assurance des risques de construction, etc.
« Le respect de ces différentes obligations d’assurances contribuera indubitablement à l’accroissement du taux de pénétration des assurances » conclut-il.
1.Bavuga ko muri Etats-Unis, compagnie ya mbere ya assurance yitwa Philadelphia Contributionship yatanguye gukora muri 1752, mugabo twebwe i Burundi inyuma y’imyaka hafi 270, nta na 1% bijukira ico gisata cari gikwiye gukomera mu butunzi bw’igihugu.
https://www.investopedia.com/articles/financial-theory/08/american-insurance.asp#:~:text=The%20first%20insurance%20company%20in,as%20the%20automobile)%20have%20emerged.
2. « J’aurais été indemnisé lorsque le marché central de Bujumbura a pris feu, mais suite au manque d’information, je n’avais pas d’assurance-incendie », déplore A.N., un ancien commerçant.
Ntivyumvikana ingene umudandaza wo kw’isoko nkuru y’i Bujumbura yoba yagiye mu mwuga wo kudandaza atigera yumva ibijanye na assurances.
3. »Leurs exigences (extincteur, capteur de fumée, construction en matériaux durs, etc.) empêchent la population d’y recourir».
Nko muri Amerika, ushoboye kuziganya nka 10% y’ikiguzi c’inzu, ayandi 90% urashobora kuyagurana muri banki hanyuma ukazoyishura nko mu myaka hagati ya 15 na 30.
BANKI IGUTEGEKA KUGIRA ASSURANCE KUGIRA NTITAKAZE AMAHERA YAYO MUGIHE HABAYE ISANGANYA.
Ugeze aho wubaka inzu, n’uko hari urwego umaze gushikako economiquement et socialement, lero kugira usezere ubukene/ntusubire hasi iyo wavuye, ni ukwitegekanya iyo assurance.
https://www.bankrate.com/mortgages/mortgage-rates/
4. Nko muri Amerika rapport yanditswe n’umupolisi mu gihe habaye isanganya y’imodoka, canke rapport ya sapeurs-pompiers mugihe inyubakwa yahiye nivyo assurance yisunga mu gushumbusha abantu.
Ingorane i Burundi n’uko izo rapport zishobora kubamwo ibiturire vyinshi n’ayandi manyanga menshi/falsification.
Ce n’est