Ils réclament le remboursement de plus de 30 mille Fbu chacun, un surplus de paiement de frais d’assurance de leurs véhicules en janvier 2011. Le directeur général de la SOGEAR voudrait dialoguer avec eux.
Il a les nerfs tendus en fustigeant les pratiques de la Société Générale d’Assurance et de Réassurance (SOGEAR): « Cette société veut se prendre pour un Etat dans un Etat », s’indigne un citoyen de Bujumbura, propriétaire d’une voiture de promenade.
Selon lui, cette société passe outre la mesure de la deuxième vice-présidence de janvier courant, suspendant la hausse des frais d’assurance des véhicules. Avant janvier 2011, rappelle-t-il, un propriétaire d’une voiture de promenade payait entre 17 et 19 mille Fbu par trimestre selon la société d’assurance (voir encadré).
En janvier courant, les sociétés d’assurance du Burundi ont décidé de revoir à la hausse ce coût à 58.960 Fbu par trimestre, pour les véhicules de promenade. Les frais d’assurance des bus de transport étaient passés de 130 à 370 mille Fbu par trimestre. Pour les taxis, ils avaient varié de 70 à 150 mille Fbu.
L’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) a donc appelé ses membres à un mouvement de grève illimité. Ils ont interrompu le transport les 16 et 17 janvier, la deuxième vice-présidence s’y est impliquée, et la grève a pris fin le 18 janvier. Selon un propriétaire de véhicule, ils ont décidé de suspendre provisoirement la hausse des prix : « Celui qui avait déjà payé devait être remboursé. »
Selon le directeur général de la SOGEAR, Philémon Itangigomba, aucun client ne lui a adressé ces inquiétudes : « Je suis un homme ouvert. Chez moi, un client n’a même pas besoin d’un rendez-vous. »
Le problème, selon lui, c’est l’absence de communication. Il affirme qu’il parvient même à s’entendre avec quelqu’un qui a perdu une parenté lors d’un accident ou dont une voiture a été complètement détruité : « Il ne me sera pas difficile de m’entendre avec quelqu’un qui réclame 30 mille Fbu. »
D’après Déo Ntakarutimana, président de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) Si la SOGEAR ne veut pas se conformer à la décision prise, ses clients feraient mieux de s’abonner dans d’autres sociétés d’assurance. »
Le chef de cabinet à la deuxième vice-présidence, Gabriel Toyi, à son tour, demande aux clients de la SOGEAR lésés de lui adresser une plainte, avec une liste de tous les réclamants en annexe.