« Nous contribuons à un meilleur accès à la justice pour les personnes vulnérables par une prise en charge juridique et judiciaire », a déclaré Katia Urteaga Villanueva, chef de mission d’Avocats Sans Frontière (ASF). C’était ce 28 février lors du lancement officiel du projet »Protection Internationale et Droits des Demandeurs d’Asile et Réfugiés » (PIDDAR)
<doc7239|right>Selon les statistiques du HCR, au 31 décembre 2012, il y a 41 813 réfugiés reconnus et 6130 demandeurs d’asile au Burundi. Depuis le mois de mai dernier, 95% des 300 demandeurs d’asile ont eu des réponses positives et au de-là de 25 réfugiés victimes de différentes formes de violence ont bénéficié des avocats grâce à ASF.
« De plus, précise Axelle Nzitonda, coordinatrice du projet PIDDAR, 900 personnes ont déjà été sensibilisées sur leurs droits et obligations en tant que réfugiés, des formations de renforcement des capacités ont été organisées sur la loi et les procédures d’asile pour les autorités administratives et les instances de la police. » C’est l’Union Européenne qui a financé le projet sur une période de 36 mois avec un montant de 840.000 euros. « Nous avons décidé de soutenir les efforts déjà fournis par HCR pour permettre au projet d’atteindre ses objectifs », explique Stéphane De Loecker, représentant l’UE au Burundi
Le Burundi est le seul pays, de la région, à avoir mis en place un organe, technique, chargé de traiter les questions d’asiles, Office de Protection des Réfugiés (ONPRA) et a accueilli beaucoup de réfugiés depuis 1959. Il a, par ailleurs, ratifié toutes les conventions relatives aux réfugiés et s’est doté depuis 2008 d’une loi sur l’asile et la protection des réfugiés au Burundi.
La coordinatrice du projet PIDDAR indique que le projet s’est donné pour mission de favoriser l’accès in-discriminé aux procédures d’asile, de garantir les conditions de détermination juste et efficaces du statut de réfugié, de faciliter l’obtention des documents administratifs, de sécuriser l’accès à des solutions juridiques durables et de contribuer à l’application de la loi et la prise en charge judiciaire des problèmes de droit rencontrés par les réfugiés.
Le projet couvre, dans ses activités, les camps de réfugiés de Musasa (Ngozi), de Gasorwe (Muyinga), de Butare (Rutana) et celui de Bwagiriza (Ruyigi). L’ASF remercie ses partenaires financiers et techniques, l’UE et le HCR, qui ont rendu possible la réalisation du projet.