« Discipline partout, une nécessité pour l’édification de l’État de droit », tel était le thème d’une conférence publique organisée ce vendredi 5 avril par le parti Sahwanya Frodebu dans le cadre de la commémoration du 30ème anniversaire de l’assassinat du président Cyprien Ntaryamira.
Il est mort à Kigali dans l’attentat qui a également coûté la vie à son homologue rwandais Juvénal Habyarimana, l’avion de ce dernier a été abattu quand il entamait la descente vers l’aéroport international de Kanombe.
C’est l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, compagnon de lutte du Chef de l’Etat Cyprien Ntaryamira qui a animé cette conférence, axée sur la discipline, une valeur contenue dans un son discours mémorable.
Selon lui, elle est d’une l’importance cruciale, non seulement dans le cadre judiciaire, mais aussi dans tous les secteurs de la société, pour restaurer ou assurer l’établissement d’un État de droit véritable au Burundi.
Pour l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, l’absence de justice solide sape les fondements même de l’État de droit, car « quand la loi n’est pas juste, le peuple s’oppose à cette loi ».
Cet ancien chef d’Etat appelle les dirigeants des partis politiques à collaborer dans le but de consolider la Constitution, en mettant l’accent sur la nécessité de réexaminer et revoir certains articles non respectés.
Il les a incités à présenter un rapport au président de la République Evariste Ndayishimiye sur les manquements observés, dans l’esprit de perpétuer l’héritage de discipline légué par Cyprien Ntaryamira, pour le bien du pays.
D’après lui, certains partis politiques privilégient les intérêts personnels à l’idéologie qui était à l’origine de leur création, il les a comparés aux ’’partis alimentaires’’ qui prospéraient au Zaïre sous Mobutu.
Pour lui, ces partis ne luttent pas véritablement pour l’avenir du pays, mais cherchent plutôt à survivre en abandonnant leurs principes fondamentaux.
L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya a rappelé que la vision de Ntaryamira pour un système judiciaire rigoureusement discipliné était essentielle à la création d’un authentique État de droit. « La défaillance de la magistrature rend impossible l’établissement d’un tel État ».
Il faut que les Burundais perpétuent l’héritage de Ntaryamira en faisant preuve de discipline dans tous les aspects de leur vie, a-t-il appelé affirmant que les autorités qui dilapident les biens du pays contribuent à sa destruction.