Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, ONG locale de lutte contre la corruption et les malversations économiques, ne décolère pas contre la Justice burundaise.
Selon lui, elle ne s’investit pas dans la recherche de la vérité sur l’assassinat d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de son organisation, survenu en 2009.
«La justice ne veut pas que cette affaire soit clôturée », a-t-il fait savoir ce lundi 9 avril, journée marquant le 9ème anniversaire de son assassinat.
Cet activiste de la société civile indique que la justice peut se servir de deux rapports déjà produits. L’un par une commission mise en place par le gouvernement et l’autre par le FBI sur demande de Bujumbura.
Son organisation a porté en 2014 l’affaire en cassation à la Cour suprême. «Le but était de demander que ces deux rapports soient considérés».
M. Rufyiri recommande à la Justice de ne ménager aucun effort non seulement pour mettre la lumière sur le dossier Manirumva mais aussi pour protéger les défenseurs des droits de l’Homme. Pour rappel, quatre d’entre eux, deux de Parcem, celui de l’Aprodh et un ancien employé de l’Acat, sont en ce moment en prison.
Contactée dans la matinée de ce mardi 10 avril, Agnès Bangiricenge, porte-parole de la Cour suprême, promet de s’exprimer ultérieurement.