<doc2269|left>Le président du siège lors du procès des deux jeunes assassins, Rémy Nsabimana, a été conduit ce lundi soir 6 décembre, à la prison de Ngozi, sur ordre de Jérôme Ndaje, Procureur général près la Cour d’Appel dans la même ville. M. Nsabimana est soupçonné d’avoir soustrait certains procès verbaux (PV) de ce dossier en rapport avec ces assassinats survenus dimanche 27 novembre, à 20h30. Ce magistrat a été auditionné toute la journée avant d’être écroué.
Pourtant, Rémy Nsabimana accuse le Procureur de l’avoir emprisonné parce qu’il a accordé la parole à l’un des jeunes assassins qui a publiquement impliqué de "hautes autorités du pays" (qu’il n’a pas voulu nommer par crainte pour sa sécurité) dans l’affaire, alors que les débats été finis.
« Faux ! », rétorque Jérôme Ndaje : « Cette décision n’est pas motivée par ce que dit Remy Nsabimana », explique-t-il : « Cet inculpé (le jeune assassin) n’avait pas dit cela au cours des audiences et les débats étaient terminés et rien ne change au dossier », fait savoir Jérôme Ndaje.
Mais des sources dignes de foi à Ngozi confirment la défense de M. Nsabimana, président du siège lors du procès des deux jeunes, qui martèle ne pas avoir touché au PV.
Le Procureur général près la Cour d’Appel à Ngozi compte auditionner des témoins ce mardi pour clarifier cette affaire. Il affirme que s’il y a de nouveaux éléments dans ce dossier, rien n’empêchera de faire d’autres enquêtes et vérifier leur véracité.
En outre, selon les mêmes sources, des agents du SNR (Service national de renseignement) ont été aperçus autour des bâtiments abritant la Cour d’Appel de Ngozi pendant l’audition du magistrat Rémy Nsabimana.