La 4ème session du dialogue inter-burundais sous les auspices du facilitateur tanzanien, s’est terminée ce dimanche 19 février. Une session marquée par des volte-face, des appels notamment aux chefs d’Etat de la région à la rescousse.
Le message ou le SOS lancé par le facilitateur Benjamin Mkapa à l’issue de cette étape des pourparlers est révélateur de son malaise, ou de l’enlisement de ce dialogue plein de soubresauts et de coups de théâtre.
«Il y a un besoin impératif de tenir un Sommet extraordinaire de la Communauté Est Africaine pour exposer les obstacles qui font trainer le processus », a-t-il martelé après avoir précisé qu’il s’agit de son point de vue.
«C’est une urgence, je vais présenter cela au médiateur et au président en exercice de la Communauté Est Africaine dans les meilleurs délais», a souligné l’ancien président tanzanien devant un parterre d’hommes politiques burundais conviés à Arusha.
Il s’agissait d’une partie de cette classe politique burundaise dont le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, il y avait à ses côtés l’ombudsman de la République, Edouard Nduwimana.
Un peu décalé, sur la même rangée, se trouvait le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Agathon Rwasa et plus loin, il y avait deux anciens chefs d’Etat, la place réservée au Sénateur Pierre Buyoya est restée vide, il est parti la veille de cette plénière. Juste derrière ces personnalités, le duo Evariste Ngayimpenda et Tatien Sibomana de l’Uprona non reconnue.
La délégation de l’Uprona reconnu par le pouvoir se trouvait à l’autre bout de la salle, et juste devant eux, le président du Frodebu, Frédéric Bamvuginyumvira, le président du Cndd, Léonard Nyangoma et le président du Frodebu Nyakuri, Kefa Nibizi, tombeur de Jean Minani.
Ce dernier avec d’autres ténors du Cnared, la plateforme de l’opposition radicale, dont Bernard Busokoza et Onésime Nduwimana, feront une courte apparition à l’AICC, le Centre international des conférences d’Arusha avant de repartir vers leur hôtel.
Selon un analyste interrogé, la présence dans cette ville de ces « hommes honnis par Bujumbura » serait à la base de l’absence d’une délégation du gouvernement burundais, pourtant invitée en bonne et due forme. Elle se rétracte curieusement à la dernière minute.
Coup de théâtre
Et c’est à la dernière minute et à la grande surprise de tout le monde que le Cnared annonce sa décision de rencontrer le facilitateur Mkapa, depuis des mois récusé par cette coalition. «Un petit jeu politique», dira un observateur.
Le facilitateur essaiera, sans convaincre, d’expliquer que le gouvernement n’a pas été convié affirmant qu’il n’a invité que les chefs de partis politiques. Et comme pour tranquilliser, il annoncera au cours d’une courte interview accordée à la presse que la délégation du parti au pouvoir a confirmé sa participation à ce round.
Après la formation des groupes comme celui de l’ombudsman, celui du parti au pouvoir, celui des acteurs clés, celui des partis politiques d’opposition agréés, un document contenant des propositions a été distribué. Même le Cnared a reçu ce draft.
A l’issue de cette 4ème session du dialogue inter-burundais, des suggestions à ces propositions émanant de ces groupes ont été dégagées. Dix points ont été retenus, mais elles ont été condensées en quatre grandes thématiques.
Il s’agit en premier lieu des questions politiques, il y a en deuxième position les questions sécuritaires, troisièmement, il s’agit de la problématique électorale, législative et constitutionnelle. Il y a quatrièmement, les questions d’ordre socio-économique et humanitaire.
«A partir de ces propositions, j’ai l’impression qu’il y a un accord général sur les questions clés à discuter. Il y a des divergences quant à la mise en application. Toutefois, je reste convaincu que les 4 thématiques constituent la base de la prochaine session de dialogue», annoncée par le facilitateur Mkapa.
C’est dans une salle du Centre international des conférences d’Arusha bien polarisée au vu des positions divergentes de la classe politique burundaise que l’ancien président Mkapa a tenu à rappeler qu’il faut désormais s’engager pour la paix, qu’il faut respecter les principes et l’esprit de l’Accord d’Arusha.
Le conseiller spécial du Secrétaire général de l’Onu sur la résolution des conflits, Jamal Benomar, ainsi qu’un délégué de l’Union Africaine étaient présents dans cette salle. «Ce sont des parties prenantes à ce processus », a-t-il rappelé.
Mais parmi les points d’achoppements, il y a ce refus catégorique de la délégation du parti au pouvoir de s’asseoir avec l’opposition radicale. Le Selon Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du Cndd-Fdd, leur place, c’est devant la justice et non à la table des négociations.
Convier tous les protagonistes dont les putschistes
Le président du Cnared et sa délégation seront reçus à deux reprises par le facilitateur Mkapa non pas au Centre international des conférences d’Arusha, mais dans un hôtel. Pour le Dr Jean Minani, il est plus qu’urgent de mettre sur pied un gouvernement de transition. Mais avant tout, insiste-t-il, il faut convier tous les protagonistes de la crise burundaise à la table des négociations sans oublier tous les groupes qui se sont dressés contre le président Nkurunziza.
Pour Abel Gashatsi, président du parti Uprona, si les Burundais sont encore une fois à Arusha, c’est parce qu’ils ont des problèmes à régler : «Les Minani et autre Busokoza sont venus, ils sont poursuivis par la justice, le médiateur les a rencontrés à part, c’est un problème à régler afin que les élections de 2020 voient la participation de tous les Burundais sans exception. Il faut une participation de tous, pour qu’il y ait une paix inclusive. »
D’après Evariste Ngayimpenda, de l’Uprona non reconnu, la facilitation a fait des avancées significatives même s’il reste beaucoup à faire. D’après lui, l’absence de la délégation gouvernementale reste une épine dans le pied de ce processus.
Sans signaux positifs, pas de retour au pays
Selon Frédéric Bamvuginyumvira, président du parti Sahwanya Frodebu, le retour des exilés politiques et des réfugiés reste problématique au vu de la situation politico-sécuritaire prévalant au Burundi.
Pour l’ancien Chef d’Etat, Domitien Ndayizeye, il ne suffit pas de lancer des appels au retour, seuls des signaux positifs peuvent convaincre les gens à regagner la mère-patrie.
«Tous les gouvernements ont toujours clamé que la sécurité est garantie et ont appelé les réfugiés à rentrer. Même au lendemain des événements sanglants de 1972, le président Micombero a demandé aux réfugiés de rentrer, le chef de l’Etat Bagaza aussi. Nous avons passé plus de 20 ans en exil. Sans signaux positifs, les réfugiés ne peuvent pas rentrer. »
Selon le calendrier établi par le facilitateur Benjamin Mkapa, la signature d’un accord de paix pourrait intervenir au mois de juin après deux rounds de pourparlers.
Evariste Ndayishimiye : «34 personnes ne peuvent pas phagocyter un pays»
Le secrétaire général du Cndd-Fdd est catégorique: «Je ne peux pas m’asseoir avec des putschistes, je ne peux pas les aider à accomplir le putsch, je suis démocrate, le pouvoir passe par les urnes », a-t-il rappelé dès son arrivée à Arusha.
Il ne changera pas d’avis même après ce 4ème round des pourparlers inter-burundais : «On ne peut pas parler avec des gens recherchés par la justice, un criminel n’a pas d’idées pour construire le pays, ils n’ont pas de libertés politiques».
Quand ils seront jugés, espère-t-il, le gouvernement va apprécier ce qu’il va faire. «Ce ne sont pas ces 34 personnes recherchées par la justice qui vont phagocyter toute une Nation. Ils ont essayé de prendre le pouvoir par les armes, ils ont échoué. Il faut rentrer ou rejoindre le train en marche, le salut ne viendra pas d’Arusha», a-t-il ironisé avant de révéler qu’il retournera à Bujumbura avec quelques politiciens rentrés d’exil. Pari gagné.
Dr Jean Minani : «Il faut un gouvernement de transition»
Selon le président du Cnared, Bujumbura ne devrait pas choisir avec qui dialoguer ou s’asseoir. Venu à la tête d’une forte délégation du cette plateforme de l’opposition, Dr Jean Minani propose de définir les vrais protagonistes.
Pour lui, il s’agit de ceux qui soutiennent Nkurunziza d’un côté et ceux qui se sont levés pour dire non au 3ème mandat ou pris les armes contre Nkurunziza, de l’autre.
«Il ne faut pas inventer des prétextes pour écarter les Niyombare, les généraux, les colonels,… qui ont fait le putsch. Il faut qu’ils soient là afin d’expliquer les raisons de leur geste, de même que le président Nkurunziza que nous considérons comme putschiste. Pas de paix sans associer tout ce monde», a plaidé le président du Cnared.
Pour Dr Minani, il ne faut pas oublier les leaders de la société civile : «Ils ont souffert de cette crise et payent encore un lourd tribut suite à leur engagement.»
«Il nous faut un gouvernement de transition de 2 ou 3 ans qui aura pour mission de guider les Burundais, assainir le terrain afin que le Burundi retrouve la paix, la sérénité. Il faut reconstruire notre pays pour évoluer vers des élections sans équivoques, démocratiques, libres et transparentes. »
Pacifique Nininahazwe : «C’est dommage que certains insistent sur le partage des postes politiques»
L’activiste des droits de l’Homme indique que le facilitateur Mkapa a échoué dans son analyse du conflit burundais. «Comment va-t-il résoudre cette crise en ignorant des acteurs? Pourquoi n’avoir jamais rencontré le mouvement Halte au Troisième Mandat? »
Selon Pacifique Nininahazwe, «le président Nkurunziza ne comprend que le langage de la pression: tant qu’il ne sentira pas son pouvoir menacé, il continuera son jeu. »
Pour lui, trois pistes peuvent l’amener à fléchir. L’embargo sur les armes et certains aspects économiques, l’ouverture des poursuites de la CPI et le rapatriement des troupes burundaises.
L’activiste se dit contre toute solution qui, tentera de consacrer l’impunité. «C’est dommage que certains insistent sur le partage des postes politiques avant de créer un cadre qui ne permettra plus de tels crimes au Burundi. »
Décryptage
Quand la passivité n’est plus une option acceptable
A l’issue de cette 3ème session de dialogue à Arusha, une intervention ferme de la CAE s’avère nécessaire pour sortir le processus de l’impasse.
Cristallisation du blocage du processus externe du dialogue inter-burundais. Bujumbura reste campé sur sa position : il se refuse à s’asseoir à la table des négociations avec les acteurs qu’il qualifie de putschistes. Vendredi 17 juillet, dans la suite logique de son boycott, il va jusqu’à demander au gouvernement tanzanien d’arrêter « ses hôtes du moment» poursuivis par la justice burundaise. Le lendemain, alors que la rencontre bat son plein à Arusha, le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, lors des travaux communautaires dans la zone Bugarama en province Muramvya, va abonder dans le même sens que l’exécutif : « Pas de dialogue avec les putschistes.»
Et comme si tout ceci ne changeait rien à son calendrier, Bujumbura a déjà adopté, lors d’un conseil des ministres du 15 février, un projet de décret sur la création d’une commission chargée, d’ici six à huit mois, de proposer un projet d’amendement de la Constitution.
Face à ces deux écueils dans le processus de recherche d’une sortie de crise pour le Burundi, le facilitateur Benjamin Mkapa ne peut que solliciter l’intervention ferme de ceux qui l’ont mandaté : « Il faut qu’il y ait un sommet extraordinaire de l’EAC pour traiter des obstacles au processus. » Et pour prévenir la passivité des chefs d’Etat face à l’intransigeance de Bujumbura, l’ex-président tanzanien, fort du soutien de l’UE et des Etats-Unis, pourrait brandir la menace de jeter l’éponge.
Les dirigeants de cette organisation sous régionale vont-ils rester passifs face à cette sollicitation du médiateur ? La crise burundaise a des répercussions régionales. La récente déclaration du HCR invitant les gouvernements hôtes à fournir plus de place pour pouvoir accueillir les réfugiés burundais interpelle. « La majorité des réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes ayant des besoins spécifiques », a précisé le porte-parole du HCR, William Spindler, mardi 7 février, lors d’un point de presse à Genève.
Crédibilité de la CAE en jeu
Plusieurs éléments pourraient amener la CAE à durcir sa position. Comme il y va de son prestige, la Tanzanie ne va pas accepter l’échec de Mkapa. Elle fera pression pour que la sous-région le soutienne en forçant le président Nkurunziza à plus de flexibilité. La CAE dispose d’atouts, notamment la possibilité d’imposer un embargo économique pour que Bujumbura revienne à de meilleures dispositions. La fermeture du corridor centre où transite le plus gros volume des importations burundaises asphyxierait économiquement le pays à très court terme. Si cet ensemble sous régional ne parvenait pas à résoudre la crise burundaise, il perdrait toute crédibilité auprès de la communauté internationale, laquelle pourrait alors prendre ses responsabilités. Notons que les Nations unies et l’UA ont de nouveaux dirigeants dont on ne sait pas encore quelle position ils vont adopter face à la crise burundaise.
Du reste, ils savent que l’alternative à une solution politique négociée est une nouvelle guerre civile ouverte.
Si la CAE s’avère incapable de contribuer efficacement à la résolution de la crise que traverse le Burundi – un des six pays membres -, l’horizon d’une fédération politique, idée chère au président ougandais Yoweri Museveni, ne sera qu’une vue de l’esprit, une autre illustration du commerce de la bouche de politiques en mal d’envergure sous régionale.
Guibert Mbonimpa
Cher Guibert, il y a un autre aspect que vous avez omis dans votre analyse et qui serait peut être plus directe pour que la paix revienne au plus vite au Burundi: et si cette EAC envisageait à imposer un embargo total contre les insurgés du Burundi qui appellent contre son peuple embargo, guerres civiles et toutes sortes de malheurs après avoir commandé à ses lobbies occidentaux de lui imposer pendant bientôt 2 longues années une privation de fonds, de nourritures et de médicaments?
Au fait que nous cherchent-ils? le respect des accords d’Arusha? Détrompez vous, Jean Minani est on ne sait plus éloquent sur la question: « Il nous faut un gouvernement de transition de 2 ou 3 ans qui aura pour mission de guider les Burundais ». Oubliez tout simplement les histoires de 3ème mandat; les visées sont ailleurs pour nos « sauveurs »: leurs gros ventres… Et dans le seul optique de les remplir à craquer, il faut asphyxier nourrissons, bébés, vieux, vieillards, pauvres,… tout un peuple innocent.
Et ce fameux halte au 3ème mandat: « vous êtes partie de la crise », et cela fait votre fierté? Vraiment? Que des enfants meurent comme des mouches, des familles soient déshéritées, le pays délabré; et cela vous fait honneur comme « activistes des droits de l’homme?! »
Et cela ne heurte pas la sensibilité de Guibert? Mon cœur balance…
@Ayuhu Jean Pierre
Une évidence: le Burundi est pauvre, le gâteau est mince et il y a trop d’affamés..C’est ça le problème à résoudre et malheur à celui qui appelle le monde à affamer le pays et le peuple qu’il prétend aimer. Il aggrave le problème du pays et non le problème de Nkurunziza, son parti et tout ce ceux que vous prétendez punir!
Si c’est en termes de manger et de jouir du pouvoir et non de leadership et de développement économique que vous voyez les problèmes du Burundi, alors on n’est pas encore sorti de l’auberge… car c’est exactement la vision du parti CNDD-FDD et de ses leaders quand on analyse leurs comportements. En effet, ce parti est au pouvoir depuis plus de 10 ans maintenant, mais en dépit d’un manque de résultats dans pratiquement tous les domaines socio-économiques et d’un bilan plutôt catastrophique sur tous les points de vue, ils veulent rester éternellement au pouvoir en manipulant la constitution pour que le Président rampile mandat après mandat sans se soucier de qoui que ce soit…! Tout cela ne nous mène qu’à une chose : la guerre et la destruction du Burundi. Pourtant nous croyions qu’avec les accords d’Arusha on serait à l’abri. En ce qui me concerne, je suis convaincu que NKURUNZIZA ne restera pas au pouvoir. Il le quittera de gré ou de force après avoir fait reculer de plusieurs décennies notre pays et compromis dangereusement l’avenir de sa jeunesse. Le problème avec les dictateurs c’est qu’ils n’apprennent jamais les leçons de l’histoire même la plus récente.
Chers Mbazumutima, Ndirubusa et Mbonimpa,
Mon grand souci par rapport à vos excellentes analyses et observations est que nous sommes en face à des observations de forme et non du fond…pour dire qu’il y au un round de toutes les surprises car nous avons des hommes et femmes dits « politiciens » qui n’arretent pas de surprendre dans leurs incohérences et dans leurs manières de poser « ce qu’ils ont à poser sur la table des négociations/pourparlers/dialogue/Ligala ». Bon bref, comment résoudre un problème non défini.
Qu’attendez Pacifique, Magy, Armel, Nshimirimana quand ils ont lancé la jeunesse à l’assaut des institutions? Renverser le pouvoir certainement pour en recueillir les fruits par après! Quoi négocier aujourd’hui ? Ils chantent le génocide. Est-ce de la matière à négocier?
Les frondeurs du CNDD-FDD. Ils ont voulu un autre candidat mais leur parti leur a opposé une fin de non recevoir. Que doivent-ils négocier. L’abolition du CNDD-FDD? De nouvelles élections avec un autre candidat et une réintégration dans le parti qui les a vu naitre politiquement, qui les a élévé aux rangs de ministres, porte-parole du gouvernement, vic-président, président de l’AN, etc…
Et tout ce monde, Radjabu et autres, repris de justice, homme pour qui le monde libre a poussé un ouf de soulagement avec son incarcération et aujourd’hui donneur de morale? Que va-t-il négocier? que lui restitue son parti et son statut de président?
Bon courage Mkapa!
Une évidence: le Burundi est pauvre, le gâteau est mince et il y a trop d’affamés..C’est ça le problème à résoudre et malheur à celui qui appelle le monde à affamer le pays et le peuple qu’il prétend aimer. Il aggrave le problème du pays et non le problème de Nkurunziza, son parti et tout ce ceux que vous prétendez punir!
Ayuhu JP, urahahamuye abarundi nka Peter.
Fata vacances turuhuke nindwi imwe.
« Qu’attendez Pacifique, Magy, Armel, Nshimirimana quand ils ont lancé la jeunesse à l’assaut des institutions ? »
Et qu’attendaient le président sortant, son clan et son parti quand ils ont procédé aux manoeuvres qui ont abouti au dépôt de la candidature de P. Nkurunziza ? N’ont-ils pas, eux aussi, et avant tout ce monde que vous accusez, bousculé la constitution et les institutions ?
Ils – le noyau du CNDD-FDD – sont les derniers à pouvoir jouer les vierges effarouchées – ce sont leurs projets qui ont mené le Burundi à la crise.
@ Ayuhu Jean-Pierre
Au fond de votre pensée, il y a l’article de foi que le CNDD-FDD, représentant une faction longtemps opprimée, a un droit divin au pouvoir et que c’est là la seule garantie pour l’évolution paisible de votre pays.
Mon credo, c’est que le respect de la diversité et des oppositions est LA condition essentielle de la paix sociale et du développement.
Comme je l’ai dit dans un autre commentaire du jour : on croit avoir le pouvoir, mais, si l’on n’y prend pas garde, c’est la pouvoir « qui vous a ».
Le rituel de rupture des influences maléfiques du pouvoir – pouvoir magique ou pouvoir politique – c’est – en politique – la tenue d’élections libres et paisibles, dans le but de permettre et favoriser l’alternance au pouvoir.
Nous comprendrons-nous jamais ?
Selon le secrétaire général du Cndd-Fdd, 34 personnes recherchées par la justice cherchent à phagocyter toute une Nation. C’est faux, car le pays est beaucoup plus phagocyté, cannibalisé de l’intérieur même par des éléments corrompus. Des millions de burundais se demandent maintenant comment s’extraire de cet engrenage.
Cette analyse de Guibert Mbonimpa est plus politique que technique. Qui pourrait accepter de s’assoir avec quelqu’un qui a brule vif les etres humains en brandissant qu’il s’agit des Imbonerakure?? Wait and see the future will tell us
Visiter l’amerique latine mon compatriote, apres plus de 50 ans, ils s’assoient ensemble la-bas! Le FNL « n’a brule » personne pendant la guerre, a la fin on a du s’asseoir ensemble et ca marche non?
Jamais vu au monde! Un citoyen qui souhaite, en plus des sanctions économiques actuelles, un embargo économique! Voilà un patriote!!!!!
Les FDLR, malgré leur haine contre Kagame et son régime, ils n’ont jamais sollicité des sanctions économiques contre leur propre pays, le Rwanda!
Les FDRL en savent bien que vous, qui les ecouterait apres ce qu’ils ont fait! Parmi ces « honorables d’aujourd’ui », un bon nombre l’a demande et personne ne s’en rappelle…..A mon avis, La paix n’a pas de prix. Celui qui ne l’a pas ncore experimente devrait cesser des jeux brincaderas.
@Tes,
Le récit d’Iwacu a affirmé que certains ménages à Musaga parviennent plus à payer leurs loyers mais pour vous cela n’est pas suffisant! En plus de cela il faut qu’ils ne parviennent plus à trouver à manger! Ainsi, Nkurunziza partira et vous aurez gagné!!!!! Seuls les sadiques, se réjouissent des malheurs de l’autre!
Monsieur FOFO, si les interahamwe et le FDLR n’ont pas encore demandé de sanctions contre le Rwanda ce n’est pas pour l’amour qu’ils ont pour leur pays. C’est plutôt parce qu’ils n’auraient personne pour les écouter. Par ailleurs, des sanctions contre le régime CNDD-FDD s’imposent pour les amener à plus de modestie.
Quand on entend à longueur de journées le ténors de ce parti présidentiel s’en prendre à la communauté internationale au nom de la souveraineté, on dirait qu’on n’est pas au Burundi, dernier pays en termes de richesse et de bien être de la population. On se croirait peut-être dans une monarchie du Golfe dont le Trosor regorge de pétrodollars.
Une chose est sûre, quand nos dirigeants ont imposé la candidature de Pierre NKURU au troisième mandat, ils l’ont fait contre la volonté de la communauté internationale, les Nations Unies, l’UE et les USA en tête. Quoi de plus normal quand cette communauté internationale impose des sanctions à un pays qui prend une option politique dont il ne peut pas défendre diplomatiquement les tenant et les aboutissant? Les sanctions économiques n’ont pas été demandées par les frondeurs du parti présidentiel ni par les Pacifique NININAHAZWE, Pierre Claver MBONOMPA et consorts.
Nême si Nkuru n’a certainement pas faim, ni même son entourage, le pouvoir de Bujumbura a plutôt tout à gagner à être plus humble et à accepter de parteger le petit gâteau national avec les patriotes de l’autre camp. C’est à ce prix que les bailleurs de fonds feront leur come back et que des sanctions économiques, politiques ou sécuritaires plus contraignates seront évitées. C’est aussi à ce seul prix que le pays pourra esquiver à jamais une nouvelle guerre civile dont tout le monde, y compris les Imbonerakure, redoute les conséquences.
@KAKUNZE Boas,
Cher Kakunze, citez au moins un seul pays qui a été sauvé par les sanctions internationales? Citez un seul Président qui, par des sanctions économiques, a quitté le pouvoir! Ne me dites pas Pierre Buyoya! Vous savez qu’il l’a quitté après avoir obtenu une contrepartie!
Vous ignorez que les sanctions économiques frappent plutôt la population que les dirigeants! De plus, nous savons que les pays qui donnent ces soi-disant sanctions, ne les font pas pour l’amour du peuple plutôt pour leurs propres intérêts! Ils le font surtout de le but d’affaiblir le pays afin d’y revenir sous une autre forme « Aide humanitaire » (une forme d’exploiter les pays pauvres indirectement).
« Du reste, ils savent que l’alternative à une solution politique négociée est une nouvelle guerre civile ouverte »
Est-tu sur que si les opposants en etaient capables n’auraient pas deja lance cette guerre civile?
Mkapa est charge de trouver chaque fois de nouvelles strategies pour maintenir et multiplier les mandats suivants de Nkurunziza. C’est le meme role que la Tanzanie jouait du temps de Habyarimana pour le Rwanda, pour le soutenir et qui a fini par un genocide des tutsi et hutus non adherant en 1994 au Rwanda. On attend comment sera l’aboutissement au regne sa fin de ce pouvoir actuel et l’achevement du genocide en cours.
« Il faut qu’il y ait un sommet extraordinaire de l’EAC pour traiter des obstacles au processus. »
Les présidents des pays de l’EAC peuvent-ils donner des leçons de démocratie?
Même la plus belle fille de l’EAC ne peut donner que ce qu’elle a!
Bon… vraiet pas vrai, mais ils ont la baton de pression s’ils en veulent!
@LYO
S’ils mettent une pression à un confrère, il y a des chances que ce soit une pression qui pousse vers la même chose que ce qu’ils font. A moins que qu’ils ne veuillent scier la branche sur laquelle ils sont assis; ou alors à moins qu’ils appliquent le vieux principe de: « faites comme je vous dis, et pas comme je fais ». Et là, celui qui les écoute, il n’est pas sûr qu’il soit dupe.
Pas de dollars et Euros pas d’importations
Saviez vous que l’Ouganda est un pays de paix?
Et pourtant ça fait plus de trente ans qu’il y a des rebelles et autres bandits armés en permenance. Il y a même des réfugiés internes. Mais on ne parle pas de négociations/dialogue avec ses groupes là.
Pourquoi alors au Burundi vouloir donner la parole à Niyombare qui n’en réclame pas; à Minani le démagogue ; aux prisonniers putschistes qui, pourtant reconnaissent leurs forfaits?
Quelque chose tourne à l’envers.