Les rideaux sont tombés sur le 4ème round des pourparlers inter-burundais d’Arusha. Comme il se doit, c’est l’heure du bilan et des questions, du côté de la médiation et des protagonistes.
Le président Mkapa a pu rencontrer et écouter les principaux acteurs politiques burundais. Certes, le gouvernement ne s’est pas présenté, mais le Cndd-Fdd, principal parti dont il est issu, était présent. Le Cnared, qui avait récusé la médiation de Mkapa, était à Arusha. Bien qu’il n’ait pas participé aux différentes sessions. Pour le Cndd-Fdd, le bilan est positif.
Il s’est présenté à Arusha, non pas pour dialoguer ou négocier, mais pour un autre agenda. « Je viens demander aux politiciens en exil de rentrer », dixit le secrétaire général. Chose promise chose due : la délégation du parti de l’aigle est rentrée avec trois personnalités du Cnared, à savoir Alice Nzomukunda, Mathias Basabose et Joseph Ntidendereza. Pour Bujumbura, c’est un coup de maître, l’appel a été entendu. Certains médias parleront même de coup de massue pour le Cnared. Trois personnalités de l’opposition qui rentrent, est-ce un gage pour le retour de plusieurs autres réfugiés qui restent en exil ?
De son côté, l’opposition radicale soutient qu’elle a pu faire entendre sa voix. Jean Minani, président du Cnared, demandera d’associer à ce dialogue «des groupes qui ont pris les armes contre le président Nkurunziza», voire un gouvernement de transition.
Chaque partie tire la couverture de son côté et qualifie l’autre de bande des criminels. C’est de bonne guerre. Mais entre-temps, les gens meurent de faim dans certains endroits, des Burundais restent dans les camps des réfugiés dans les pays limitrophes, des médicaments se raréfient, les prix des produits de première nécessité flambent, etc. Ces préoccupations sont-elles sorties gagnantes de cette rencontre ? Arusha, a-t-il pris position claire et déterminée sur l’amendement de la Constitution qui fait déjà couler l’encre et la salive ?
Au moment où nous écrivons ces lignes, les questions essentielles restent posées. Mais quelle que soit la forme, le dialogue a eu lieu, c’est un premier pas. Il faut qu’il donne des résultats maintenant.
[Ndlr: Mais entre-temps, les gens meurent de faim dans certains endroits, des Burundais restent dans les camps des réfugiés dans les pays limitrophes, des médicaments se raréfient, les prix des produits de première nécessité flambent, etc. Ces préoccupations sont-elles sorties gagnantes de cette rencontre ?]…… et ….. pour certains sadiques il faut d’autres sanctions économiques pour que Nkurunziza finisse par de faim, ignorant que que c’est la population qui en sera victime!
Correction: par mourir de faim
« Trois personnalités de l’opposition qui rentrent, est-ce un gage pour le retour de plusieurs autres réfugiés qui restent en exil ? » Voilà qui est bien dit. On commence à les faire visiter les provinces pour montrer les brebis égarées qui regagnent le bercail. Du showbiz!
Arusha oui mais je n’ai jamais vu un dictateur partir avec les mots et les sanctions……!!! Ceux qui le le veulent dehors devraient passer à autre chose, je pense….!
Allez-y! On va vous suivre!