Le porte-parole du ministère de l’Intérieur revoit sa position sur un éventuel retour à Arusha. Après avoir annoncé, mardi 14 août, lors d’un débat sur la Feuille de Route de Kayanza que «le retour à Arusha pour les pourparlers est dépassé avec la nouvelle Constitution», il affirme que Bujumbura n’a jamais été opposé au dialogue.
Ainsi, Térence Ntahiraja fait savoir que «le gouvernement sera présent à la session annoncée. Mais il y a une condition sine qua non : «Il faut que ce round soit bien organisé».
Ce sera le dernier et de plus, dit-il, les autorités burundaises sont respectueuses envers le facilitateur, Benjamin William Mkapa.
Pour rappel, Joseph Ntakarutimana, secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, a fait savoir, vendredi dernier, que son parti «est prêt» à se représenter au 5ème round du dialogue sous la houlette du facilitateur Benjamin Mkapa.
Une Feuille de route consensuelle pour les élections de 2020 devrait sortir de cette session.
Agathon Rwasa, président de la coalition des indépendants Amizero y’Abarundi, insiste sur le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre d’un compromis qui en sortirait. «Autrement, la Feuille de route issue de cette session serait contre-productive».
Il regrette qu’il n’y ait jamais eu jusque-là de dialogue proprement dit : «Tous les différents rendez-vous n’étaient que de simples consultations». Le leader historique des FNL exhorte tous les protagonistes à prendre part à cette session pour dégager un consensus afin de «dénouer la crise qui n’a que trop duré».
Il appelle la facilitation à organiser cette rencontre dans les meilleurs délais, «car 2020 approche».
Cette délégation du facilitateur s’est également entretenue notamment avec certains membres du gouvernement et les représentants du corps diplomatique.