« Nous sommes tous enchaînés à nous-mêmes, à la famille, à la société, … et cela nous empêche d’être libre. » C’est le message de Christian Mbanza, dessinateur, réalisateur-photographe et de Niyakire Nelson, artiste peintre. Ils le disent lors de leur exposition de 22 photos sous le thème « Libre et enchaîné », du 15 au 29 septembre, à l’hôtel La Palmeraie (Bujumbura).
<doc5180|left>L’un est Congolais (RDC), l’autre Burundais. Ils travaillent ensemble depuis trois mois. Leurs photos : »Le salaire amer », » La marionnette », » la tension », »la flamme », » L’endeuillé », »Le regard », »L’illusion », … véhiculent un message dichotomique comme la vie et la mort. « Pour mourir, il faut avoir vécu ; pour être libre il faut d’abord être enchaîné », explique Christian Mbanza.
Mais ces jeunes se demandent constamment ce que fait la personne avant qu’elle ne soit enchaînée et après qu’elle ait recouvré la liberté. Nelson Niyakire est confiant : « Les gens seront intéressés par nos œuvres. Chacun pourra retrouver, à travers ses photos, son histoire personnelle. Les interprétations seront diverses. »
C’est à partir de l’imagination de Nelson que Christian fait une capture de photos. D’après ce dernier, tout œuvre artistique est le produit du vécu. Christian affirme que le choix des thèmes a été longuement discuté. Il explique qu’ils se sont inspirés de leur vie de tous les jours et même de celle des autres. « A cause des difficultés pour trouver un mécène ou une salle d’exposition, nos familles, nos amis et tous les gens qui nous entourent se sont donnés, corps et âmes, et nous sommes arrivés à ces résultats. Nous leur exprimons notre gratitude, également à l’hôtel La Palmeraie qui nous a, gratuitement, permis d’exposer dans ses enceintes. »
Ces deux artistes reconnaissent que leur parcours était un vrai calvaire mais, qu’ils sont très contents du résultat.