Samedi 02 novembre 2024

Société

Arrêt RCCB 403 : Olucome salue la décision de la Cour constitutionnelle

19/06/2021 1
Arrêt RCCB 403 : Olucome salue la décision de la Cour constitutionnelle
Gabriel Rufyiri : « Nous saluons la décision de la Cour constitutionnelle »

La Cour constitutionnelle a déclaré non conforme à la Constitution de la République du Burundi la loi organique adoptée par l’Assemble nationale portant réattribution des compétences de la Cour anti-corruption. Une décision salutaire selon l’Olucome.

Elle a été adoptée à l’unanimité sur 112 voix, le 28 avril à l’Assemblée nationale. Pour restructurer les institutions chargées de lutter contre la corruption : les compétences de son Parquet général ainsi que la Brigade spéciale anti-corruption.

Mais cette loi a été déclarée, ce 14 juin, non conforme à la Constitution de la République du Burundi par la Cour constitutionnelle. Une décision appréciée par le président de l’Olucome Gabriel Rufyiri : « Nous saluons la décision de la Cour constitutionnelle sur la loi portant réorganisation des institutions anti-corruption. C’est une décision salutaire au regard des motivations qui ont été données par les juges », fait-il savoir.

Le président de l’Olucome explique que ces institutions en charge de la lutte contre la corruption sont venues mettre en application la loi portant ratification de la Convention des Nations unies contre la corruption promulguée le 18 janvier 2005.

Selon lui, supprimer ces institutions c’est violer la constitution du Burundi : « Quand on regarde les articles 5, 6,36 et 58 de la Convention des Nations unies contre la corruption exigent à tous les pays qui ont ratifié ladite convention, de mettre en place des institutions spécialisées et indépendantes de lutte contre la corruption. Donc les supprimer, c’est la violer ces articles et c’est la violation de la Constitution aussi ».

Gabriel Rufyiri demande que ces institutions soient beaucoup plus indépendantes, pour traquer les corrompus et les corrupteurs.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. JIGOU MATORE

    J’ignore pour quelle motivation la Cour a pris cette décision. Ce dont je suis sur, c’est que l’Etat ne devait pas abolir le fonctionnement des ces institutions tant qu’une autre loi portant leur abolition n’est pas promulguée: « toute disposition antérieure contraire est abrogée ».
    Quoi qu’il en soit, je n’ai aucune dent contre ces institutions. Mais leur efficacité dans la prévention et la répression de la corruption n’est pas établie. Quel bilan ? Quels défis? Quels moyens mis à leur disposition? Quel cadre légal? Tant de questions qui devraient être analysées et débattues, pour évaluer ces institutions et prendre les mesures correctrices. Sinon, le changement préconisé à travers le projet de loi déjà votée par la chambre basse du Parlement, risque d’être un déplacement d’une problématique, sans trouver de solution au phénomène de la corruption.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 100 users online