C’est pour « La réminiscence », un texte « osé, d’une acuité douloureuse » que le Jury de la cinquième édition du Prix Michel Kayoya a finalement penché. Cette nouvelle d’Armel Uwikunze, étudiant, raconte les tribulations de la conscience d’une prostituée burundaise, qui décide finalement de sombrer. Les cinq sages du prix littéraire ont ensuite loué « Le Grenier de garanties grillées », de Jean Claude Ndayipfukamiye, une nouvelle qui revient sur l’incendie du marché central de Bujumbura, en début de cette année et qui a remporté le deuxième prix. Le troisième est allé à L’Éternelle incomprise, de Monia Inakanyambo.
Le Jury du Prix Michel Kayoya a par ailleurs tenu à encourager deux autres textes « prometteurs », La marchande des tomates de Marshall Mpingarugano, et Gentille d’Ingabire Grâce Divine.
« Le Prix Kayoya est en train de devenir une véritable institution », a lancé Antoine Kaburahe, journaliste et nouvelliste lui-même, président du Jury : « Preuve de l’intérêt croissant que le public porte à notre aventure, cette année nous avons reçu plus de 70 nouvelles, soit le triple des textes que nous recevions en moyenne les autres années … »
L’Ambassadeur de France au Burundi, présent lors des cérémonies qui se sont déroulées à l’IFB, a aussi tenu à saluer la participation des jeunes au prix, rappelant que l’initiative participe à faire vivre le dialogue entre les communautés au Burundi et au-delà, dans une Francophonie encore plus présente en Afrique de l’Est avec la reconnaissance de la place de la langue française dans l’EAC.
Le Prix Michel Kayoya, lancé en 2008 par le Service Culture du Groupe de presse Iwacu, est soutenu principalement par l’Ambassade de France au Burundi, et produit chaque année un recueil des nouvelles écrits par des jeunes talents burundais.
Les lauréats ont tous reçu, en plus de l’abonnement annuel au Magazine Iwacu et de la publication à venir dans le recueil , des tablettes numériques.
mes félicitations
Félicitations à Armel et aux 2 et 3è prix. Vive la littérature!
@IWACU
Je ne comprend pas pourquoi vous n’ avez rien dit du Burundais Hope qui a honoré son pays en gagnant le TPF6 à Naïrobi alors que les médias des autres pays de l’EAC en ont beaucoup parlé. C’ est un événement important surtout pour notre jeunesse. Le gars a presque tout fait seul et il a gagné tout juste à cause de son talent. Les burundais ne se sont pas mobilisés comme le faisaient les autres nations pour soutenir leur ressortissants…mais il a gagné tout de même. Je vous demanderais de le contacter au moins et de lui dédier un petit article.