Vous contribuez, très bien. Vous ne voulez pas ? Pas de problème, mais écrivez-le. C’est le choix laissé aux citoyens.
« La contribution est individuelle et non syndicale » a prévenu Bujumbura. Cela lors du dialogue social avec les syndicats ce jeudi 25 janvier. Par ailleurs, les ministres de l’Intérieur, celui de la Fonction Publique ainsi que le ministre des Finances ont souligné le caractère « volontaire » de la contribution aux élections 2020. L’ordonnance conjointe du 11 décembre avait statué sur les modalités de collecte. Ils avaient estimé que le retrait sur les paies des fonctionnaires se ferait à la source.
C’était sans compter sur une résistance syndicale. En effet, 35 syndicats ont estimé qu’il était hors de question d’opérer un quelconque retrait sur salaire sans le consentement du fonctionnaire. Ils ont également réclamé un dialogue social et demandé au gouvernement de mettre en veilleuse la décision de débuter le retrait à la source prévue au mois de janvier.
Un dialogue qui a finalement eu lieu ce jeudi. Les trois ministres ont assuré que la contribution n’était pas « obligatoire ». A cet effet, tout fonctionnaire qui veut se désister n’a qu’à le signifier par correspondance au ministre de l’Intérieur avec une copie à celui des Finances. « Et demander une dispense qui va lui être attribuée, sans aucune forme de procès. »
Une nouvelle donne pour certains Burundais qui ne voyaient pas comment contourner l’ordonnance conjointe. « Celle-ci n’établit que les modalités de collecte pour ceux qui le veulent, pour établir une certaine coordination,» insiste-t-on au ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement a promis que les concertations vont se poursuivre avec ces syndicalistes restés sur leur soif. Elles auront lieu au sein du Comité du dialogue social pour vider la question avec les syndicalistes.
>>Réactions
Domitien Ndihokubwayo : « Ceux qui ne veulent pas contribuer n’ont juste qu’à le faire savoir »
Pour le ministre des Finances, contribuer aux élections, c’est renforcer la démocratie. C’est une autre manière de contribuer à la sauvegarde de la paix. Il annonce que ceux qui ne veulent pas contribuer n’ont juste qu’à le faire savoir. Pour ce qui est du budget estimatif des élections qui jusqu’ici demeure inconnu, Domitien Ndihokubwayo indique n’avoir pas encore élaboré des calculs estimatifs. « Le jour où nous aurons établis ce budget après calculs, rassurez-vous, il sera communiqué au public. » Il a tenu à rassurer que le gouvernement cherche d’autres sources de financement. « Si demain, des partenaires acceptent de nous épauler, la mesure ne sera plus en vigueur. »
Tharcisse Gahungu : « Inquiétudes sur cette correspondance pour demander une dispense »
Selon le président de la confédération des syndicats du Burundi, Tharcisse Gahungu des questions ne manquent pas. Il soulève notamment des inquiétudes sur cette lettre qu’on doit adresser aux ministres pour demander une dispense. Il estime par ailleurs que le salaire des fonctionnaires pour ce mois de janvier ne doit souffrir d’aucun retard ni d’un quelconque retrait non consensuel. « Nous allons poursuivre le dialogue et vider la question au mois de février. »
Tatien Sibomana : « Adresser une correspondance pour dire non à la contribution est une obligation »
Cet acteur politique indique qu’obliger les gens d’adresser une correspondance pour dire non à la contribution est une façon indirecte d’obliger. Il s’agit, pour Tatien Sibomana, d’une certaine intimidation, ceux qui n’ont pas voulu contribuer seront fichés et peuvent subir des tracasseries. Il faut tout simplement arrêter avec ce retrait de l’argent à la source et que chacun contribue comme il l’entend. Et d’ailleurs, une disposition du Code du travail stipule qu’aucune retenue à la source du salaire du travailleur ne peut se faire sans l’aval de ce dernier. « Or, le Code du travail est hiérarchiquement supérieur à l’ordonnance, fut-elle conjointe »
Sylvestres Ntibantunganya : « La gestion du salaire de l’employé relève exclusivement de ce dernier »
L’ancien président de la République indique que les citoyens peuvent être appelés à contribuer.
Néanmoins, pour Sylvestre Ntibantunganya, il faut s’interroger de l’état de santé financière des citoyens. Etant attendu que la gestion du salaire de l’employé relève exclusivement de ce dernier, l’employeur ne peut y toucher sans son consentement. Le président Ntibantunganya estimer que si la population est appelée à contribuer, la moindre des choses c’est de définir la traçabilité de l’argent dès la collecte, la gestion, la somme attendue,… « Bref, tous les éclaircissements que réclament les Burundais. »
Deux textes en contradiction
Le feuilleton ‘contribution aux élections de 2020’ continue. Des contradictions sur le plan juridique viennent alimenter la polémique.
Il y a d’abord eu le ministre de la Fonction Publique qui a sorti une note de service le jeudi 18 janvier. Elle statuait sur la mise en application de l’ordonnance ministérielle conjointe du 11 décembre, portant modalités de collecte des cotisations de la population aux élections de 2020. Dans le but de mettre en application cette ordonnance, le ministre Felix Mpozeriniga a indiqué que les contributions aux élections de 2020 telles que prévues par l’article 4 de l’ordonnance ministérielle sont opérées ‘sur le salaire de base’. Une bonne nouvelle pour les fonctionnaires qui, calculatrice à l’appui, ont estimé qu’une déduction va finalement se faire sur leur salaire.
C’était sans compter sur l’ordonnance conjointe des ministres de l’Intérieur et des Finances qui est tombée ce 25 janvier. Elle vient clarifier, sinon contredire la note de service du ministre de la Fonction publique. En effet, les ministres Pascal Barandagiye et Domitien Ndihokubwayo indiquent que l’expression ‘barème salarial’ contenue dans l’ordonnance conjointe du 11 décembre ne s’entend pas dans le sens ‘salaire de base’ mais plutôt ‘ salaire net.’ Une grosse fourchette sera donc prise en compte lors de la déduction de cotisation du salaire du fonctionnaire. Parce que finalement, c’est la nouvelle ordonnance qui sera juridiquement prise en compte.
Analyse : « J’ai l’honneur de vous annoncer que… »
Le référendum sur la révision de la Constitution est fixé pour le mois de mai et la machine des élections de 2020 est en marche. Quand donc deux fédérations de 35 syndicats de travailleurs demandent un dialogue social, le gouvernement choisit de s’asseoir avec eux et amorcer une discussion.
Pour le gouvernement, apparemment il faut jouer à l’apaisement. Eviter toute vague de contestation. Trouver la parade pour continuer sur sa lancée. Les manifestations de 2015 sont encore dans les mémoires. Après, il a fallu contrer un putsch. Mais la pression reste, indirecte.
Certains ne veulent pas contribuer ? Très bien, qu’ils écrivent une correspondance aux autorités habilitées pour demander une dispense.
Certains syndicalistes indiquent avoir des appréhensions quant à cette « correspondance ». Ils évoquent déjà la peur des représailles à l’endroit de ceux qui ne voudront pas mettre la main dans la poche. « Ces moutons noirs qui refusent de jouer le jeu de la souveraineté et de la démocratie. »
Officiellement, Bujumbura mise sur la fibre patriotique pour assister à une contribution enthousiaste de la population. « Parce qu’on sait que plusieurs personnes sont de notre côté et qu’elles vont mettre la main dans la poche », a indiqué un membre du gouvernement. Une sorte d’évaluation de la popularité du pouvoir en place, dit-on. Fibre patriotique, peur des représailles ? Les Burundais ont-ils vraiment le choix de ne pas mettre la main à la poche ?
« J’ai l’honneur de vous annoncer que je n’ai pas envie de… » Combien auront le courage de terminer cette phrase ?
Durand ces trois dernières années, le gouvernement a fortement limité la plupart de nos droit fondamentaux; et maintenant, pour couronner le tout, il fait main basse sur nos maigres ressources familiales. A son entendement, c’est cela la paix, la démocratie et la souveraineté.
D’après le ministre Domitien Ndihokubwayo : « Ceux qui ne veulent pas contribuer n’ont juste qu’à le faire savoir ». Cette manière n’a vraiment rien de fort. Ni d’honnête.
Plutôt: « Que ceux /celles qui veulent contribuer le fassent savoir ». Qu’on arrête de prendre les gens pour des …. je ne sais quoi.
Cessez cette comèdie mrs les ministres.
Qui aurait pu écrire une telle lettre à Staline, Hitler ou Kim Il Sung?
À Bujumbura, on meurt pour moins que cela.
Comment puis je payer pour légitimer ….. ( ici les mots ont été censurés) qui a fait du Burundi le pays le + pauvre et le + corrompu au monde?
Walah Iwacu m’a censuré????
Je ne vous en veux pas du tout.???
Mais des fois on se demande ce qu’on a fait au bon dieu pour avoir des dirigeants pareils.
Il n y a pas longtemps , nous étions l’égal du RWANDA☺☺☺☺☺
Merci de la compréhension
On doit faire attention avec les colères des lecteurs, ça peut nous mener loin. Sorry…
La modération
Bonjour, je suis en peu perplexe sur la comprehension de la souverainete et la democratie. Il faut en toute honnetete, en toute integrite et toute amabilite demander aux eminents professeurs et intellectuels de l’Education Burundaise incorporer dans qui les cours le cursus secondaire et universitaire la notion de »DEMOCRATIE ». Franchement parlant, tous nos autorites s’entendent la notion de »Democratie » comme ils la veulent. Il n’y a aucun point commun sur cette notion parmi tous les Leaders du pays. On pourra voir une sorte de democratie propre a un parti politique qui est au pouvir selon le temps, une autre sorte de democratie pronee par l’opposition en dehors du gouvernement et une autre democratie bien de l’opposition en interieur et toutes sont des democraties???
1. Quelle est cette notion de democratie qui n’amene pas les leaders a se soucier du peuple qui donne le pouvoir a ces Leaders?
2. Quelle est cette notion de democratie pour un pays qui ne securise pas le peuple qui donne le pouvoir?
3. Quelle est cette notion de democratie pour un pays qui comptent des morts tous les jours, des prisoniers et des disparutions tous les heures?
4. Quelle est cette notion de democratie pour un pays qui reve revenir de vivre la meilleure vie d’avant l’arrivee de cette demos-cratus car elle semblerait la meilleure que celle d’aujourd’hui et nous disons que nous avons un Heros de la democratie?
5. Quelle est cette notion de democratie pour une opposition en partie gouvernementale et non, interieur et exterieur mais ne sait pas pour quel chemin conduire le peuple?
6. Quelle est cette notion de democratie pour un peuple sans amour du prochain sans regarder les differences corporelles des individus?
En bref, l’IWACU devrait convoquer les eminents professeurs pour un debat muri et arriver a les demander d’aller convaincre la ministre et ses commissions pedagogiques d’inserer dans le cursus scolaire et universitaire le cours sur la notion »Democratie » et il doit etre tres pondere afin de produire dans l’avenir des Leaders qui auront bien compris ce cours afin de conduire le pays dans de bonnes voies de la vraie democratie et benefique pour le pays. Ce cours pourra etre enseigne dans toutes les sections car les choses ont change avec cette fameuse »democratie » que je nommerai sans culpabiliser aucun de ce qui la pratique »Inzara y’umunoho wo gutunga vyihuta » toutes personnes sans connaissance de l’administration publique ou management est autorisee a faire la politique sous-entend »turi muri democratie » donc tout est permi. Faux! Laisser diriger ce qui ont appris cet art et qui en sont capables de diriger et developper le pays.
De mon point de vie dans la vraie democratus il doit y avoir:
L’Amour et la patrie au desssus de tout, le peuple, la justice equitable, le developpement integral, la securite dans tout domaine, etc
Jean- Claude ngo?: « toutes personnes sans connaissance de l’administration publique ou management est autorisee a faire la politique sous-entend »turi muri democratie » donc tout est permi. Faux! Laisser diriger ce qui ont appris cet art et qui en sont capables de diriger et developper le pays. » Aho urahihendeye mwana wa mama!Uzorabe amashuri Rula da Silva wayoboye Brasil akayiteza imbere kandi akubahiriza ibiringo,nimba yari yarize iyo art yawe de gouverner!Captain Sankara Thomas, aba prezida ba BOTSWANA biki gihe bubahiriza ibiringo kandi bariko bateza imbere igihugu cabo,ugira bize iyo ART de gouverner?Iyo mutazanye amacakubiri y’ubwoko muzana amacakubiri y’amashuri ukamengo muyarusha abazungu bayazanye!Emma Macro iyo art de gouverner yarayize!Bon barazi ico arico LES VALEURS HUMAINES!Utubahiriza canke umenye les valeurs humaines,na Democratie ntayo utahura!Kuko birajana(birinjiranamwo)!
Ces ministres savent très bien que personne ne peut s’aventurer pour écrire à un ministre pour lui signifier son désistement pour ces contributions. Ils savent très bien le pyschose que le gouvernement dont ils font partie a crée depuis 2015. Quand les gens qu’on supçonne qu’ils ne sont pas de mêche avec le pouvoir sont enlevés en pleine journée, imaginez ce qui peut advenir aux personnes qui disent ouvertement qu’elles sont contre les décisions de 2 super-ministres?
Plutôt ceux qui veulent contribuer devraient écrire à ces super-ministres.
Personne??? Sur……Nta timbayi numwe pe!!!