«Le Burundi, avec un taux de pénétration inférieur à 10%, est en bas de l’échelle par rapport aux pays de la sous-région dont le taux de l’utilisation d’Internet est de 60% », indique Hermalas Nahimana, directeur général a.i de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT).
C’était ce mardi 27 août à Bujumbura au cours d’un atelier sur la mise en place d’une loi régissant les TIC et les actions à mener face à l’évolution fulgurante.
Selon lui, le grand défi auquel le secteur des télécommunications fait face est le manque «des lois réglementant le secteur des télécommunications». Surtout en ce moment où des compagnies de télécommunications s’investissent dans d’autres domaines relevant d’autres secteurs, tels du transfert d’argent (Ecocash et Lumicash), de l’assurance (Ecosure).
Il explique qu’il ne s’agit pas d’un problème propre au Burundi : «Le secteur des télécommunications évolue tellement vite que son aspect légal et réglementaire affiche beaucoup de lacunes ».
Pour Pierre Nduwayo, président de l’ABUCO, ce faible taux est inexplicable. «L’installation des fibres numériques et l’institution des fonds services universels en faveur des zones rurales devraient entraîner l’augmentation des utilisateurs d’Internet».
M. Nduwayo appelle à une formation de tous les Burundais sur l’importance de l’utilisation d’Internet.
De son côté, Christian Ntahondi, chef du service d’encadrement tarifaire et concurrence à l’ARCT, explique ce faible taux par la cherté de l’Internet et des Smartphones : «Ils sont peu accessibles en milieu rural». Et de recommander notamment la baisse des prix d’Internet et de ses plateformes et la mise en place d’une loi qui protège les utilisateurs.
Cet atelier a vu la participation des banques notamment CRDB, des sociétés de télécommunications telles EconetLeo et l’Association burundaise des consommateurs (ABUCO).