Mgr Bonaventure Nahimana est désormais le nouvel Archevêque de Gitega. Le Pape François, l’a nommé, ce samedi 19 février à 13 heures, après avoir accepté la renonciation à la charge pastorale de l’Archidiocèse de Gitega présentée par Mgr Simon Ntamwana pour raison de limite d’âge.
Selon un communiqué de la Nonciature Apostolique au Burundi, Mgr Bonaventure, depuis 2009 évêque de Rutana, est en même temps constitué Administrateur Apostolique ad nutum Sanctae Sedis (à la disposition du Saint-Siège).
Au nom du Saint-Siège, précise ce communiqué, le représentant pontifical au Burundi s’unit volontiers à l’ensemble de l’Episcopat burundais et à toute l’Eglise locale pour remercier S.E. Mgr Simon Ntamwana du service assuré pendant quarante-huit ans de sacerdoce dont plus de trente-trois d’épiscopat et pour confier au Seigneur le nouvel Archevêque ainsi que sa mission au bénéfice de la circonscription ecclésiastique de Gitega.
Ordonné prêtre le 10 août 1986 dans la paroisse de Giheta à Gitega, Mgr Bonaventure Nahimana est né le 30 juin 1959 à Bihororo dans cette même commune de la province de Gitega.
Depuis 2018 Mgr Bonaventure Nahimana était vice-président de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi, il a été le premier évêque du diocèse de Rutana et c’était à partir du 17 janvier 2009.
Il a été recteur du Grand Séminaire de Burasira de 2003 jusqu’en 2009. Ce nouvel Archevêque de Gitega a été directeur spirituel au Grand Séminaire Interdiocésain de Burasira (2001-2002).
Mgr Bonaventure Nahimana a fait ses études à Abidjan en Côte d’Ivoire où il a obtenu une licence en sciences pédagogiques (1998-2001). De 1995 jusqu’en 1988, il était recteur du Petit Séminaire de Mugera.
Souhaitons un repos mérité à Mgr Ntamwana. Que le Seigneur l’accompagne dans sa vieillesse. Rarement un homme aura été attaqué, vilipendé, assassiné (character assassination I mean) et pourtant comme un roseau, il est resté debout. Dans son livre d’entretiens avec notre Antoine Kaburahe national : Soyons les serviteurs de la vie (Editions Iwacu), l’archévêque émerite de Gitega y raconte ses turpitudes depuis la jeunesse.
Ainsi, son évêque, Mgr Bihonda de Muyinga, lui refusera la lettre d’entrée au Grand Séminaire et le jeune écrira 11 lettres de demande ! Sa détermination finira par payer. Avec la guerre civile déclenchée en 1993, il souffrira le martyr avec l’assassinat des siens peut-être pris comme cibles pour punir le prélat. Et pourtant, il continuera son ministère sans se décourager ni jeter l’éponge comme d’autres l’auraient fait. Le Seigneur l’a préservé. Il n’a pas connu le sort de son frère dans l’épiscopat, Mgr Ruhuna, un juste parmi les justes, exécuté par les rebelles actuellement au pouvoir. Ni le tragique sort du cardinal Emile Biayenda, archêque de Brazzaville, enterré vivant le 23 mars 1977 par les militaires nordistes qui voulaient venger la mort du président Marien Ngwabi supposé assassiné par les Bakongo sudistes. Le cardinal fut tué uniquement parce qu’il était de l’ethnie Bakongo comme Mgr Ruhuna fut tué uniquement parce que tutsi. Il n’y a pas que le Burundi qui souffre de tribalisme. Le cardinal a été enterré vivant parce que le peloton d’exécution envoyé le cribler de balles dans la forêt n’a pas eu le courage de tirer sur le saint homme. D’autres militaires nordistes viendront l’enterrer vivant.
Au journaliste qui demandait à l’archevêque émérite, je cite de mémoire :
– Pourquoi est-ce que les gens vous prennent pour un activiste hutu ?
– Moi je ne suis pas hutu je suis un Mujiji.
Encore une fois, je souhaite un bon repos mérité à Mgr Ntamwana. Désormais au soir de sa belle et si difficile vie, Mgr Ntamwana, peut dire avec Saint Paul dans 2 Timothée 4 :7 « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. »
De 1995 jusqu’en 1988, il était recteur du Petit Séminaire de Mugera.
Quelque chose ne va pas ici. Il faut rectifier!
Imana imuhezagire aze yame ahanura nkuko Ntamwana yari yabigize ingendo kuva kera na rindi.